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2016: l’année de la reprise économique

 

Le contexte économique national de l’année 2016 a été marqué par une reprise de l’activité économique nationale et internationale. Sur le plan international, on a assisté à une reprise timide de l’activité économique et le taux de croissance économique attendu pour 2016 est de 3,2%, en hausse de 0,1 point par rapport à 2015 (3,1%) et projeté à 3,5% en 2017.
Dans l’espace UEMOA, l’activité économique en 2016 a maintenu son dynamisme du dernier trimestre de 2015 avec une croissance attendue à 7,2%. Cela s’expliquerait par la bonne pluviométrie de la campagne agricole 2015/2016 ayant entrainé de bonnes récoltes. C’est la preuve de la dépendance des économies africaines au secteur agricole. Au niveau national, 2016 a été une année de reprise économique après des élections jugées transparentes par l’ensemble des acteurs, consacrant le retour à l’ordre constitutionnel normal. Cette reprise a été soutenue par le secteur des services et le secteur industriel qui ont vu l’entrée en production de 2 nouvelles mines d’or: celle de True Gold à Karma en mars 2016 et Roxgold à Bagassi en juillet 2016.
Aussi, le Burkina Faso a pu résister à certains chocs externes liés à la baisse du cours des matières premières. En effet, avec la reprise des cours mondiaux du coton, le prix payé aux producteurs a été maintenu au même niveau qu’en 2015, c’est-à-dire à 235 FCFA/kg. Aussi, la baisse des cours du pétrole jusqu’à 50 dollars le baril a permis de revoir à la baisse les dépenses de fonctionnement.
Enfin, depuis le Brexit, le cours de l’or qui avait baissé jusqu’à 1.070 dollars l’once est remonté jusqu’à 1.300 dollars l’once, impactant du même coup la santé financière des sociétés minières et le volume des recettes à verser à l’Etat.
Sur le plan interne, en 2016, le Burkina a surmonté les effets de la maladie à virus Ebola et du coup d’Etat manqué de septembre 2015 qui ont ralenti l’activité économique. Seule la question sécuritaire est restée une véritable menace en 2016, entrainant l’attentisme des investisseurs.
Avec la dissipation des effets de chocs, l’économie nationale devrait se redresser progressivement si la question sécuritaire trouve une solution rapide. Déjà, l’augmentation des recettes, surtout fiscales, dans le budget 2016 est la preuve que des solutions ont été trouvées contre la contraction de la Taxe sur la valeur ajoutée, les droits de porte et l’impôt sur les sociétés enregistrée en 2015.
Aussi, cette augmentation va amoindrir les effets de la hausse continue de la masse salariale sur les recettes propres.
De 2013 à 2015, la masse salariale a connu une augmentation de 15,4% en moyenne par an. Cette situation s’expliquerait d’une part par la réforme du système indemnitaire entreprise en 2014 et d’autre part par les efforts faits afin de restaurer une certaine justice sociale dans le système de rémunération des agents d’une même fonction publique, à travers le reversement des agents publics dans la nouvelle grille salariale en 2016.
Malheureusement, les nombreuses grèves en 2016 ont eu le mérite d’impacter négativement le niveau de mise en œuvre des actions gouvernementales, comme le recouvrement optimal des recettes fiscales.

Elie KABORE


7,47% de croissance pour 2017

L’économie nationale repose en grande partie sur le secteur agricole. Avec une bonne campagne agricole 2016/2017 soutenue par la mise en œuvre des mesures gouvernementales pour accompagner le monde rural, «la production agricole devrait connaitre un rebond progressif», a indiqué le Président du Faso dans sa circulaire budgétaire 2017. Si toutes ces conditions sont réunies, la croissance de la production céréalière projetée à 4,1% en 2016 passera à 5,3% en 2017. La production de coton-graine augmenterait également avec la hausse annoncée des superficies emblavées et l’amélioration du rendement à l’hectare. La production d’or passera à 40,9 tonnes en 2017 contre 39,2 tonnes attendues en 2016, avec le renforcement des mines en exploitation et l’entrée en production d’au moins 2 mines actuellement en construction, à savoir Avion gold à Houndé et Teranga Golg (anciennement Gryphon Minerals Sa) à Nianka-Nogbelé.
En perspective, l’activité économique devrait se raffermir sur la période 2017-2019 avec une croissance moyenne de 7,47%, sous l’impulsion de la mise en œuvre du PNDES.

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