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Dissolution de la Chambre consulaire  : Victime de l’image de sa présidente

Composée de 123 membres, l’Assemblée consulaire qui vient d’être dissoute a été officiellement installée le 19 août 2013 par le ministre de tutelle, Arthur Kafando. Elle est issue du scrutin du 21 juillet 2013. Le bureau consulaire, l’organe exécutif présidé par Alizèta Ouédraogo, se compose 22 membres. Les 5 vice-présidents ont respectivement pour noms Lassiné Diawara, Lazare Soré, Apollinaire Compaoré, Idrissa Nassa et Mamady Sanoh. Quant à El Hadj Dianguinaba Barro, Amadé Bangrin Ouédraogo, Mohamed Sogli et Boureima Nana, ils y apparaissaient en tant que présidents de sections territoriales. (DR)
Composée de 123 membres, l’Assemblée consulaire qui vient d’être dissoute a été officiellement installée le 19 août 2013 par le ministre de tutelle, Arthur Kafando. Elle est issue du scrutin du 21 juillet 2013. Le bureau consulaire, l’organe exécutif présidé par Alizèta Ouédraogo, se compose 22 membres. Les 5 vice-présidents ont respectivement pour noms Lassiné Diawara, Lazare Soré, Apollinaire Compaoré, Idrissa Nassa et Mamady Sanoh. Quant à El Hadj Dianguinaba Barro, Amadé Bangrin Ouédraogo, Mohamed Sogli et Boureima Nana, ils y apparaissaient en tant que présidents de sections territoriales. (DR)

La fronde menée par le « Collectif des professionnels de l’industrie, du commerce et des services, des organes de la société civile » a payé. L’assemblée consulaire de la Cci-BF (Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso) a été dissoute.

Conformément aux dispositions des statuts de l’institution, le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 17 décembre dernier a décidé de la dissolution de l’assemblée plénière. C’est donc une victoire pour le Collectif, qui exigeait une telle décision. Exit l’équipe précédemment conduite par la présidente Alizèta Ouédraogo. De nouvelles élections sont prévues dans 6 mois et devront permettre de mettre en place une nouvelle assemblée et de désigner un nouveau président.
En attendant, une délégation spéciale composée de 5 membres, prenant en compte les différents secteurs (commerce, industrie, services) se chargera de diriger l’institution. S’il n’est pas exclu que certains visages du bureau dissout se retrouvent parmi les prochains élus, d’ores et déjà, on peut au moins être certain que Alizèta Ouédraogo ne fera plus partie des instances.
Elle n’est peut-être pas la seule, mais c’est surtout elle qui cristallisait la fronde dans l’ancien bureau. Elle incarnait la mainmise du clan Compaoré sur les affaires économiques, selon certains contestataires. Après l’insurrection, qui a débouché sur la démission de Blaise Compaoré, il était difficile qu’elle puisse continuer à tenir son rôle à la tête de la Cci-BF.
Ceux qui ont souffert du mode de structuration et d’organisation du secteur du commerce sous le régime déchu ont alors profité du changement politique pour exprimer leur désapprobation de cette situation qui leur a été préjudiciable. De nombreux griefs ont été formulés. Le Collectif a notamment dénoncé une certaine opacité dans la gestion de l’institution, un accaparement des avantages par une minorité et l’établissement de monopoles dans certains secteurs d’activités commerciales. C’est ainsi que la dissolution de l’assemblée plénière et la relecture des textes ont été demandées par le mouvement de protestation. Un sit-in a été organisé le vendredi 12 décembre. La cause a été entendue avec la décision prise en Conseil des ministres le 17 décembre. On peut dire que c’est un nouveau départ qui offre l’occasion de clarifier la situation ayant fait l’objet de récriminations et de rendre transparent la gestion en présentant des bilans. Ce nouveau départ doit permettre également à tous les acteurs concernés par l’institution de pouvoir participer à sa gestion et de renouer avec la confiance mutuelle. Il faut solder les griefs. Mais sur ce plan, il convient de relever que malgré l’existence de certains faits sur le terrain, tout n’est pas imputable à la Cci-BF. Certains griefs exprimés par le Collectif dans sa lutte sont plus le fait de l’incompréhension et du déficit de communication que tout autre chose.
Au regard du rôle dévolu à la Cci-BF, elle ne pourrait, par exemple, être responsable de l’établissement des monopoles dans le commerce. L’organisation du commerce et du secteur de l’industrie relève du ministère en charge de ces questions. C’est au ministère que certains reproches devraient être adressés. Quant à la Cci-BF, ses missions consistent plutôt à promouvoir les activités du secteur privé en lui garantissant une assistance technique, l’information, la formation et les infrastructures facilitant ces activités.
La Chambre de commerce et d’industrie n’est pas habilitée à fixer les conditions de la pratique commerciale. Si l’institution venait à s’investir dans un tel rôle, cela relèverait d’un abus. C’est pourquoi la communication à l’endroit des membres de la Cci-BF devrait être désormais renforcée pour éviter les confusions. Il en est de même de la nécessité de poursuivre la formation.
Karim GADIAGA


 

 

Un modèle dans la sous-région

La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso a été créée le 11 juin 1948. Elle a le statut d’Etablissement public doté des moyens administratifs, juridiques et financiers indispensables à l’accomplissement d’une triple mission: consultative, représentative et administrative. Son rôle est de contribuer à la promotion des affaires à travers l’information, l’assistance aux entreprises, la formation professionnelle, la réalisation des infrastructures. Sur ce, elle organise régulièrement des contacts d’affaires comme Africallia et coordonne des missions commerciales à l’étranger au bénéfice de ses membres.
La Cci-BF finance des foires et des Salons d’exposition comme le Siao. En matière d’infrastructures, elle a pu réaliser des plateformes de traitement du fret sur les 4 ports des pays voisins et d’autres infrastructures de ce type dans plusieurs villes du Burkina. Il s’agit notamment de Ouagarinter et Boborinter. Il y a aussi la réalisation de la Zad (Zone d’activités diverses) à Ouagadougou, des centres de formation en tourisme et hôtellerie, le centre de formation en transport routier, l’école des professions commerciales, un institut du génie électrique. Plusieurs autres projets sont en voie de réalisation, notamment une école pour les métiers de la mine, la création d’un fonds de financement des Pme, etc. La Cci-BF est l’une des institutions du genre qui a fonctionné sans subvention de l’Etat dans la sous-région. Son expertise a été sollicitée au Mali, en Madagascar, au Sénégal, en Rdc. Au moment, où il va falloir réorganiser la structure, il convient de veiller à préserver et consolider ces acquis.

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