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Pôles de croissance : La transition se fixe des objectifs réalistes

La région du Sahel devrait voir l’opérationnalisation de son pôle de croissance courant 2015, si l’Unité de préparation et l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus maintiennent le cap, comme souhaité par Comité national de pilotage des pôles de croissance. (Yvan Sama)
La région du Sahel devrait voir l’opérationnalisation de son pôle de croissance courant 2015, si l’Unité de préparation et l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus maintiennent le cap, comme souhaité par Comité national de pilotage des pôles de croissance. (Yvan Sama)

«Le gouvernement de transition partage l’approche pôle de croissance comme stratégie de développement économique et social du pays. C’est pourquoi, dans la loi de finance 2015, malgré les conditions difficiles, il a budgétisé plus de 3 milliards de F CFA qui se rapportent à la poursuite et à la mise en œuvre de ces projets, notamment celui de Bagré et de Samendéni», note le ministre des Finances à la première session du Comité national de pilotage des pôles de croissance (Cnppc) organisée le 2 avril à Ouagadougou.

Gustave Sanon, soutenu par le Premier ministre Isaac Zida, rassure les membres du Comité que l’exécutif, tout en ayant en ligne de mire l’organisation des élections et les réformes institutionnelles, ne perd pas de vue la nécessité de travailler à la relance économique pour la croissance et la création d’emplois.
Le Gouvernement travaille à prioriser l’approche partenariale compte tenu du fait que pour les pôles de croissance, il s’agit d’activités rentables et de produits marchands qui ne peuvent être financés par le budget de l’Etat. Mais le Gouvernement entend jouer sa partition en créant toutes les conditions pour l’exploitation des pôles ciblés dans un cadre approprié. A ce jour, informe Gustave Sanon, «nous bénéficions d’un accompagnement des partenaires techniques et financiers d’un montant d’environ 250 milliards de F CFA. Malgré ces appuis, il reste à un gap de financement plus important».
Même si le Gouvernement se propose d’entreprendre des concertations avec les Partenaires techniques et financiers afin d’obtenir leur engagement pour le financement des pôles de croissance, il insiste sur la nécessité de s’orienter vers de nouveaux mécanismes de financement, notamment le partenariat public-privé, la mobilisation de l’épargne intérieure et les marchés financiers.
En rappel, l’option des pôles de croissance s’inscrit dans le déroulement de la stratégie de croissance accélérée et de développement durable enclenchée depuis 2011. L’agropôle de Bagré, en tant que projet pilote, donne des motifs de satisfaction au Gouvernement pour poursuivre les projets dans le tuyau, notamment les deux autres agropôles prévus pour prendre pied autour des plans d’eau du Sourou et de Samendéni.
Une étude de préfaisabilité est inscrite au programme du Comité pour déterminer l’option optimale de construction de ces agropôles. Dans le court terme, la région de l’Est devrait aussi abriter un pôle touristique, après celui du Sahel dont les documents de projet sont en préparation. Quant à la capitale économique Bobo-Dioulasso, pour l’heure, l’on s’active à la mise en place d’une zone économique avec comme foyer la grappe d’entreprises dans le secteur de l’huilerie.
Concernant Bagrépôle, dont l’objectif est d’accroître l’activité économique de la zone du Centre-Est et de créer des emplois par l’implantation d’une plateforme d’activités agro-industrielles rentables, le directeur des pôles de croissance et de compétitivité, Nicolas Kobiané, indique qu’au 31 décembre 2014, 13.000 hectares de terres ont été alloués à 108 promoteurs pour 90 milliards de FCFA d’investissement et 30.000 emplois attendus. La production agricole prévue en 2017 atteindra les 450.000 tonnes contre 157.000 tonnes en 2010.
Du côté de Bobo-Dioulasso, le dossier de la grappe huilerie bouge. Monté en vue de renforcer la compétitivité des Pme/Pmi du secteur de l’huilerie par la mutualisation de leurs moyens pour réduire les coûts, la région bénéficie de l’existence d’un Groupement d’intérêt économique des huiliers «bien structuré et fonctionnel autour duquel peut se bâtir la grappe». A l’heure actuelle, ces acteurs du secteur privé se sont regroupés en association et accompagnent l’élaboration du plan d’actions de la grappe, fort de la convention de maîtrise d’ouvrage signée avec la Maison de l’entreprise et la Chambre de commerce et d’industrie. Le lancement de ce projet pilote est souhaité avant la fin 2015.
Les enseignements tirés de la mise en œuvre du pôle de croissance pilote de Bagré et des nouveaux pôles en réflexion seront mis à profit pour le Gouvernement dans sa démarche d’élaboration de la politique nationale de promotion des pôles de croissance recommandée par le Comité et qui pourrait voir le jour entre 2015 et 2016.
Joël BOUDA


 

Les produits de niche, sources de devises contre la pauvreté

Le Burkina est engagé dans une logique de progressivité dans la mise en œuvre des pôles de croissance. Après le lancement du processus de préparation de celui du Sahel, puis le lancement des grappes huileries, ainsi que des zones économiques spéciales, l’on s’intéresse maintenant au dernier type de pôle de croissance retenu que sont les produits de niche présentés comme des produits qui peuvent être nouveaux ou qui sont peu exploités et disposant d’un marché de taille réduite, mais à forte rentabilité.
Convaincus qu’ils peuvent constituer un élément essentiel pour la promotion des exportations, les techniciens du ministère de l’Economie et des finances se penchent sur le potentiel du Burkina en la matière.
Ils pensent au sésame, à la gomme arabique, au textile comme le Faso danfani, à la noix de cajou. Selon Martial Wilfried Bassolé, le coordonnateur du secrétariat technique du Cnppc, «on note que dans le domaine des produits de niche, on trouve la majorité des groupes vulnérables. Par exemple, dans le domaine de collecte de la noix de karité, on a 45,4% des ménages agricoles qui se retrouvent dans cet exercice».
Leur valorisation permettrait, selon les experts, de dynamiser les économies locales et régionales, de lutter contre la pauvreté qui a un visage essentiellem16ent rural, en plus de constituer des sources de devises, certains produits figurant parmi les premières matières d’exportation du Burkina.

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RAF

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