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Telecel Faso : Accord définitif entre Etisalat et Apollinaire Compaoré

C’est un vrai point final à la longue bataille, à la fois judiciaire et médiatique, sur la propriété du réseau de téléphonie mobile Telecel Faso. Entre les protagonistes Apollinaire Compaoré, patron du Groupe Planor Afrique, et la société émiratie Etisalat, un accord définitif a été trouvé. A l’issue d’un règlement à l’amiable, Etisalat a accepté de renoncer à ses prétentions, qui visent notamment à obtenir le contrôle de Telecel. En contrepartie, Planor Afrique s’est engagée à verser la somme de 10 milliards de F CFA à Etisalat au titre de ses droits dans Telecel Faso. Droits dont Etisalat a hérité de l’acquisition définitive, en 2010, de Atlantique Telcom, ci-devant propriété de Dossongui Koné.

Le versement des 10 milliards a été soldé le 30 avril 2015. Cette étape met fin à toutes les actions, y compris judiciaires, entreprises de part et d’autres pour revendiquer la propriété du réseau de téléphonie. L’homme d’affaires burkinabè, Apollinaire Compaoré, est donc définitivement confirmé comme propriétaire exclusif de Telecel Faso. A Paris, au niveau régional et au Burkina, les avocats de Planor s’attèlent actuellement au dessaisissement des tribunaux sur cette affaire, qui au départ opposait Compaoré à l’Ivoirien Dossongui Koné, ancien patron de Atlantique Telecom.
Lorsque Etisalat achète la grande majorité du capital d’Atlantique Telecom en 2005, toutes les sociétés Telecel de ce groupe en Afrique de l’Ouest et du Centre devaient devenir la propriété de la multinationale émiratie. Cette logique sera respectée partout sauf au Burkina où l’appartenance de la société locale restait à être clarifiée, au niveau de la justice notamment. En effet, bien avant l’arrivée de Etisalat, la confiance entre les deux actionnaires de Telecel Faso (Atlantique Telecom et Planor Afrique) avait presque volé en éclats. Chaque actionnaire tentait désormais d’obtenir le contrôle de la société sur la base des arguments tirés de la Convention d’affaires qui les unissait. Planor Afrique a notamment fait recours à une disposition de cette Convention relative à la «cession forcée de la société en cas de manquements constatés chez l’un des partenaires». C’est ainsi que Apollinaire Compaoré devait reverser à Dossongui Koné la contrepartie financière de ses actions pour le désintéresser de Telecel Faso. Le refus catégorique de Koné de se plier à cette situation a ouvert un long feuilleton judiciaire dont Etisalat a hérité.
Depuis le 1er février 2010, Dossongui Koné s’est totalement désengagé de Atlantique Telecom au profit de Etisalat. Cette société attendait l’issue finale de ce feuilleton pour savoir si Telecel va lui revenir ou non.
L’affaire a connu plusieurs rebondissements depuis les tribunaux burkinabè, en passant par la Cour commune de justice et d’arbitrage (Ccja) de l’Ohada jusqu’aux tribunaux parisiens. Mais tout au long de ce feuilleton judiciaire, dont le tout dernier acte en date est une décision rendue par la Cour de cassation de Paris le11 février 2015, Planor Afrique est restée propriétaire exclusif de Telecel Faso. Ce, en vertu de « l’autorité de chose jugée qui s’attache à des décisions rendues par les juridictions nationales ou communautaires », d’après les avocats de Planor.
Aujourd’hui, la finalisation d’une opération à l’amiable marque la volonté des deux parties de privilégier surtout le réalisme que de chercher un vainqueur. Il y avait déjà de la lassitude dans cette affaire interminable devant la justice, mais la prise de contrôle de Maroc Telecom par Etisalat en 2014 a peut être changé la donne, rendant improbable l’éventualité de la reprise Telecel par la même multinationale. A travers sa filiale Maroc Telecom (actionnaire majoritaire de Onatel), Etisalat est déjà présente au Burkina. Si elle s’emparait également de Telecel, on assisterait à une doublure de cette présence au détriment de la concurrence. Cette situation s’est produite au Gabon et a entraîné la fusion, en janvier dernier, de Moov Gabon et Gabon Telecom, après la cession des parts de Etisalat en Afrique de l’Ouest et du Centre à sa filiale Maroc Telcom. Pour les recettes de l’Etat et pour le confort du consommateur, une telle situation au Burkina ne serait pas une bonne affaire.
Karim GADIAGA


La 3G et le Mobile money en chantier

Du côté des responsables de Telecel, on est plus que jamais sereins pour poursuivre le développement du réseau. L’ambition est d’offrir un vrai réseau de qualité. Dans ce sens, on pourrait presque parler de « l’année de Telecel ». La fin du démêlé avec Etisalat est un vrai soulagement. Mais ce dénouement définitif coïncide avec une autre bonne nouvelle concernant l’avenir du réseau. Récemment, Telecel a levé, via Coris Capital, 35 milliards de F CFA sur le marché financier. Cette somme vise d’une part à renforcer l’assise technique du réseau et d’autre part à développer de nouveaux services notamment, la 3G et le service de monnaie mobile, Telecel money. Selon les premiers responsables de la société, l’opérationnalisation de ces nouveaux services pourrait être effective d’ici à la fin de l’année 2015.

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