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Gaz : Le dossier des centres emplisseurs avance

En pleine crise du gaz, le gouvernement de transition avait mis le pied dans le plat en annonçant l’augmentation des capacités d’emplissage de la Sonabhy et l’ouverture de l’emplissage aux privés qui le souhaitaient.

La société nationale avait annoncé l’opérationnalisation de son second centre pour août 2015, tandis que Sodigaz, qui avait sollicité un centre d’emplissage d’appoint, prévoyait le sien pour juin.
Le ministère du Commerce, dans un premier temps, avait annoncé le mois d’avril. L’objectif du Gouvernement était de garantir une saison pluvieuse, période de grosse consommation de gaz, sans pénurie. A quelques encablures de cette date butoir, les nouvelles sont plutôt bonnes. Les opérateurs s’activent sur leurs projets respectifs pour tenir le pari.
Du côté du distributeur Sodigaz, le centre emplisseur était attendu au port de Tema le 17 mai. Et la direction annonce que l’infrastructure sera prête pour ce mois de juin. Les autorités administratives ont été tenues au courant de l’évolution du dossier. Pour ce distributeur qui occupe plus de la moitié des parts du marché du gaz, cet investissement est jugé stratégique afin de garantir à ses clients la disponibilité du gaz, mais surtout de fluidifier son réseau, souvent pris à partie en cas de tension sur le marché. Voici ce que le responsable à la communication du groupe confiait à L’Economiste du Faso à ce propos : «L’emplissage, en effet, ne présente aucun intérêt immédiat ; il s’agit de lourds investissements qui s’amortissent très lentement et sur une très longue durée. Mais, nous avons fait le choix de cet investissement eu égard à la situation qui impose que l’on trouve des solutions. Notre position nous l’impose aussi, quand on considère toutes les attaques que nous subissons en période de pénurie». Ce centre emplisseur d’appoint a une capacité journalière de 50 tonnes. Pour l’instant, la direction ne communique pas sur le montant de l’investissement. Mais il était question de plusieurs centaines de millions de francs au départ et en termes de création d’emplois, environ une dizaine d’emplois directs sur le site de Sodigaz à Bingo.
Du côté de la Sonabhy, le second centre emplisseur était devenu plus qu’une nécessité. L’unique tournait 24/24heures et n’arrivait plus, dans les périodes de pic de consommation, à satisfaire les commandes des distributeurs. Le second centre emplisseur va augmenter les capacités d’emplissage de la Sonabhy de près de 150%. Là aussi, les travaux sont bien avancés du côté de Bingo. Les plus optimistes projettent la fin juin pour les premiers tests sur une livraison opérationnelle prévue pour août au départ. L’investissement a coûté près 5 milliards de F CFA et sa réalisation a été confiée à la société Parmafrique, filiale du groupe Parlym, la même société qui avait construit le premier centre emplisseur de Bingo en 2008.
La consommation en gaz au Burkina était de 57.000 tonnes en 2014. Et cette consommation croît de 17 à 19% l’an selon les estimations des spécialistes.
FW


 

Réaction rapide

On se rappelle que les mesures relatives à l’augmentation des capacités nationales d’emplissage l’ont été en pleine pénurie du gaz butane par le gouvernement de la transition. Cette pénurie avait ceci de particulier que dans les cuves de la Sonabhy, le produit était disponible. Ce n’était pas le cas pour sa mise à disposition du consommateur final qui avait du mal à échanger ses bouteilles vides contre celles bien pleines. Une des explications tenait au fait que l’on était à un pic de consommation en fin d’année 2014 et que l’unique centre d’emplissage n’arrivait pas à remplir toutes les bouteilles qui lui arrivaient des distributeurs. La seconde était le fait des spéculateurs qui, profitant de la situation, ont fait monter les enchères. La mise en route des deux centres emplisseurs, en moins de 10 mois, va permettre de réduire cette tension et la spéculation.


Mena-Promoteurs privésLes relations ne sont pas bonnes

Le torchon brûle entre le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (Mena) et les promoteurs d’établissements privés d’enseignement laïcs du primaire (Uneep-L). Lors de leur sortie devant la presse le 22 mai dernier, ces derniers ont dénoncé les différentes réformes entreprises par le Mena notamment, la mise en œuvre du continuum; le règlement des frais de scolarité des élèves affectés dans le privé dans le cadre du continuum et l’injustice faite au personnel enseignant du privé lors des sessions de formation et des conférences pédagogiques annuelles.
Ce dernier point est sans doute la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Lors de la dernière session de formation pédagogique, les enseignants du privé se sont vu refuser l’octroi des kits et des frais de pris en charge. Face aux mécontentements de ces derniers, le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Samadou Coulibaly, s’est voulu formel : «Les fondateurs font du business, donc c’est à eux de prendre en charge leurs enseignants». Mais les promoteurs privés ne l’entendent pas de cette oreille. Pour ces derniers, la formation continue des enseignants est l’affaire de l’Etat. Et «l’on ne saurait définir un système éducatif avec des exigences, des programmes et des conditions à satisfaire en mettant en marge certains acteurs du système», estiment ces derniers.
Le désarroi de ces promoteurs fait suite à une lettre qui leur a été adressée par le Mena. Missive dans laquelle le ministre Coulibaly aurait sommé les promoteurs de respecter leurs engagements conformément aux dispositions du cahier des charges notamment, le paiement des salaires. Chose qui n’est pas du goût des destinataires.
À ce propos, le président de l’Uneep-L, Issa Compaoré, a tenu à rappeler que sur le fond «les relations employeurs-employés ne sont pas du ressort du département de l’éducation, mais du dialogue social». Par conséquent, l’Uneep-L compte attaquer la lettre devant le tribunal administratif. Les promoteurs estiment qu’ils éprouvent des difficultés à faire face aux charges nécessaires au fonctionnement de leurs établissements.
Le privé s’insurge par ailleurs contre le non-paiement par l’Etat des frais de scolarité des élèves affectés dans les établissements privés. Une situation préjudiciable au bon fonctionnement des établissements concernés. Par souci cependant de servir la nation, les promoteurs disent consentir à un sacrifice pour la formation des élèves. Du reste, l’Uneep-L a tenu à rectifier le tir sur les chiffres avancés dès la rentrée scolaire 2014 par les responsables du Mena par rapport aux élèves admis au Cep. «Sur un effectif de 20.000 élèves annoncés pour être affectés au privé, l’enseignement privé laïc a en reçu 6.600 élèves» ; précise Issa Compaoré. Pour le président de l’Uneep-L, les affectations théoriques ne correspondent pas à la réalité sur le terrain.
Il explique que de nombreux élèves, théoriquement affectés dans des établissements, après la rentrée trouvent d’autres points de chute. «Certaines écoles privées sont fermées, d’autres comptent moins de 10 élèves en classe de 6e. Pendant ce temps, les écoles publiques sont bondées au-delà du raisonnable. Pire, des élèves sont entassés dans des magasins, entrepôts appelés classes d’emprunt, sans enseignant depuis la rentrée», s’indigne le premier responsable de l’union. D’où le regret de l’Uneep-L qui tire du continuum un bilan négatif dès la première année de sa mise en œuvre jugée précipitée.
CD

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RAF

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