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L’OCDE abaisse ses prévisions de croissance mondiale

L’OCDE a légèrement baissé le 16 septembre dernier ses prévisions de croissance mondiale à 3% cette année puis 3,6% l’an prochain, alors qu’en juin elle attendait respectivement 3,1% et 3,8%, sur fond de ralentissement des pays émergents.

2015 devrait ainsi être la «cinquième année consécutive de ralentissement de la croissance mondiale», qui affichait encore un taux de 3,3% l’an dernier. «La reprise progresse dans les économies avancées, mais les perspectives ont continué à se détériorer pour plusieurs économies émergentes», avec une croissance moins forte qu’attendu en Chine et surtout une récession beaucoup plus sévère que prévu au Brésil, a résumé l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans son rapport intérimaire sur l’économie mondiale, «Enigmes et incertitudes». La Chine, où un ralentissement plus rude qu’attendu serait selon l’OCDE le «risque principal» pour l’économie mondiale, devrait afficher une croissance de 6,7% cette année (-0,1% par rapport aux prévisions de l’OCDE en juin) puis 6,5% l’an prochain (-0,2%). La correction est beaucoup plus sévère pour le Brésil: l’OCDE prévoit une récession de 2,8% cette année (-2% par rapport aux prévisions de juin). Elle s’attend à ce que l’économie reste dans le rouge l’an prochain, avec un recul du Produit intérieur brut de 0,7%, alors qu’en juin elle prévoyait un retour à une croissance de 1,1%. Pour ce qui concerne les économies avancées, la plus performante reste les Etats-Unis, avec une croissance attendue à 2,4% cette année (+0,4% par rapport aux prévisions de l’OCDE en juin) puis 2,6% l’an prochain (-0,2%). Dans ce contexte de reprise, et à la veille d’une réunion très attendue de la banque centrale américaine, la Fed, qui pourrait amorcer une hausse de taux, l’OCDE a jugé que le moment où interviendrait cette remontée était «moins important que (son) rythme», qui doit être «progressif». L’organisation, qui regroupe une trentaine de pays riches, a demandé une «communication claire» de la FED afin de «réduire les risques de volatilité des marchés financiers», potentiellement dangereux en particulier pour les pays émergents. Au-delà des prévisions de croissance immédiates, l’OCDE a livré une analyse assez pessimiste, faisant part dans un communiqué de ses «doutes grandissants sur les perspectives de croissance potentielle à moyen terme aussi bien dans les économies avancées qu’émergentes», ce qui selon elle justifie de maintenir des politiques budgétaires et monétaires «accommodantes», en particulier dans la zone euro et au Japon.

NK


 

La FED baisse ses taux d’intérêt à court terme

LA FED a tranché. Les taux d’intérêt à court terme américains, dont Janet Yellen, présidente de la Réserve fédérale, avait laissé envisager la hausse à l’occasion de cette réunion du conseil des gouverneurs de septembre, n’augmenteront pas. Ils resteront à leur niveau proche de zéro, en vigueur depuis décembre 2008, quand les pays industrialisés subissaient leur plus forte récession depuis les années 30. Dans son communiqué, la FED signale l’impact des «récents développements de l’économie mondiale et financière». En clair, elle prend en compte le resserrement des conditions financières sur les marchés et le fort ralentissement chinois. Bien évidemment, les difficultés des pays émergents, et notamment de la Chine, qui pèsent sur le commerce mondial, contribuent à la faiblesse relative de la croissance américaine. Fin 2015, les exportations seraient quasiment stagnantes, en hausse de 1,1% sur un an, selon Morgan Stanley. Pourquoi augmenter les taux dans ce contexte ? La FED pourrait tout de même se décider en décembre, les taux à zéro ne pouvant être éternels.


 

La BCE entend «protéger la zone euro des chocs financiers extérieurs»

APRÈS que la FED a laissé ses taux d’intérêt à zéro, l’institution européenne tente de rassurer sur sa capacité d’action en cas de turbulences.
Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, a fait savoir le 18 septembre dernier que l’institution entendait «protéger la zone euro des chocs financiers extérieurs», après une décision de statu quo de la FED qui a déplue aux marchés. La Banque centrale européenne «a pour objectif constant de protéger les conditions monétaires dans la zone euro de tous les chocs internationaux, qui viennent des marchés financiers, qui viennent de la croissance des pays émergents, et qui viennent des décisions des autres grandes banques centrales», a déclaré M. Coeuré à Paris, au lendemain du maintien des taux de la Réserve fédérale américaine, mal accueilli par les Bourses.

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