Société-Culture

Hydrocarbures : Tensions sur le marché intérieur

Le coup d’Etat du 17 septembre a surpris plus d’un ménage. En trois jours de manifestations, certains Ouagavillois se sont retrouvés à sec. Par crainte des actes de vandalisme vécus lors d’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, nombres d’entreprises et de commerces ont baissé leurs rideaux.

Parmi elles les stations d’essence. Tout le centre-ville a vu ses stations d’essence prises d’assaut au lendemain du coup. Les manifestations persistant, les responsables des stations ont préféré fermer. Techniquement, affirme-t-on du côté de la Sonabhy, il n’y a pas de problème d’approvisionnement ni de stockage parce que le carburant est disponible. Seulement, à cause de l’insécurité, il n’est pas possible de sortir. Cette situation est valable pour le gaz. Mais le vrai problème; dans les quartiers de la périphérie, le Super et le Diesel ont commencé à manquer, donnant ainsi l’opportunité aux vendeurs à la sauvette. La bouteille de 90 cl est vendue à 1.000 FCFA à prendre ou à laisser. Aussi bien les motos que les véhicules s’y ravitaillent, tant pis pour la qualité, pourvu que l’on est de quoi se déplacer en cas de coup dur. Pour le gaz, la situation risque d’être intenable dans quelques jours. Sur le marché, les prix s’envolent. De 5.000 F CFA, la bouteille de 12 kg se négocie autour de 7.000 F CFA. La direction générale de la Sonabhy rassure de la disponibilité du produit dans ses sphères de Bingo.
La difficulté se pose par rapport à l’emplisseur. Même si les horaires de travail ont été réadaptés par rapport à ceux du couvre-feu de 6h à 19h, il reste que le mot d’ordre de grève générale perturbe la mobilisation des travailleurs. En plus, avec les barricades, même les plus fougueux ont du mal à se rendre à Bingo.
Le vrai problème qui se pose actuellement et qui amplifie la rareté du gaz, c’est que les distributeurs sont bloqués. Les camions de transport manquent de carburant pour aller chercher les bouteilles pleines à Bingo et quand ils ont du carburant, impossible de rallier les points de ravitaillement. Si la crise perdure, c’est vers un pays à l’arrêt que l’on court.
Dans les ménages, c’est déjà la crise. Le charbon et le bois sont sortis, les vieux journaux aussi. On se débrouille comme on peut pour faire bouillir la marmite. Du côté des distributeurs, on se prépare au pire car de toutes les façons, les pénuries seront inévitables le temps que la situation revienne à la normale.
FW


Surenchère

En attendant que la situation se normalise, il y en a qui se font de l’argent opportunément. Il y a le gaz et l’essence qui ont de la cote sur le marché des transactions, sur le marché noir; mais si la crise n’est pas dénouée rapidement, d’autres produits pourront être concernés. Les unités de téléphone commencent à se faire rares parce que les revendeurs n’arrivent plus à se ravitailler au siège des opérateurs de téléphonie mobile.

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