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Sonabel : Risques de coupures si…

Mercredi 23 septembre, certains guichets de la Société nationale burkinabè d’électricité (Sonabel) du centre-ville ont été pris d’assaut suite à une information selon laquelle les guichets seraient ouverts quelques heures afin de soulager tous ceux qui étaient à court d’électricité.

Longues queues et bousculades étaient au rendez-vous notamment à l’agence des 1.200 Logements.
C’est dire que le coup d’Etat du 17 septembre dernier a surpris plus d’un. Les abonnés de la Sonabel ne diront pas le contraire. Face à la situation d’insécurité engendrée, la plupart des services ont baissé pavillon, au nombre desquels les guichets de la Sonabel.
Pas de paiement de factures ni de possibilité d’achat de crédit pour les compteurs Cash power dans un premier temps. La Société nationale d’électricité (Sonabel), depuis le putsch du 17 septembre, a tenu deux promesses. Elle a assuré jusque-là le service public de l’électricité en dehors de quelques brèves coupures.
Ensuite, son guichet clientèle Cash power est resté également ouvert jusqu’à ce jour. Mais seul le siège était concerné afin de permettre aux clients de remettre leurs compteurs à flot. Certains grévistes n’ont pas manqué de critiquer cette attitude de la nationale d’électricité qui n’a pas respecté le mot d’ordre de grève générale.
Face à la masse des clients qui prenaient d’assaut ces guichets et profitant de l’accalmie du mercredi 23 septembre, la nationale d’électricité a décidé d’ouvrir toutes ses agences de la ville de Ouagadougou au grand bonheur de ses 50.000 abonnés. Il faut dire que pour certains, obligés de rester à la maison à cause de la grève générale, la télé et la radio étaient devenues une occupation permanente.
Pour la Sonabel, cette décision d’ouvrir ses guichets répondait à deux impératifs : la continuité du service, vitale pour les ménages, et surtout préserver le produit Cash power. La réalité de ce produit est qu’il profite aux ménages les plus pauvres, qui n’ont pas les ressources pour charger leurs compteurs d’unités pour plusieurs mois. Beaucoup le font de façon hebdomadaire, chacun en fonction de ses moyens.
Maintenant que les populations de Ouagadougou se sont ravitaillées en unités, il faut espérer que la crise ne rebondisse pas. Ceci pourrait avoir une incidence sur la production de l’électricité à base essentiellement du thermique. Car, la Sonabel, pendant toute la semaine de la crise, a fonctionné sur ses stocks. Et, avec le climat d’insécurité induit pas le putsch, les chauffeurs rechignent à livrer le carburant. Il faut dire que cette situation est compliquée par les barricades et la grève générale décrétée par les syndicats.
Le directeur général de la Société nationale d’hydrocarbures (Sonabhy), Gambetta Nacro, a confirmé cette situation. Le produit est disponible, mais la livraison au consommateur final pourrait être difficile si la situation ne s’améliore pas.o
Par FW


De l’électricité à tout prix

La Sonabel en ouvrant spécialement les guichets de ses agences a permis d’éviter à ses clients de vivre dans le noir. Avec l’incertitude liée à la sortie de crise, certains clients n’ont pas hésité à faire le plein d’unités pour les mauvais jours. Prudence oblige.
Par rapport à la fourniture de l’électricité elle-même, les responsables de la Sonabel sont prudents. Il est vrai que les barrages qui alimentent les centrales hydroélectriques sont pleins, mais ces centrales ne produisent pas l’essentiel de la consommation nationale qui est thermique. Cette dernière tient la route pour l’instant, avec l’appui de l’interconnexion. Si les routes ne se libèrent pas et que le mot d’ordre de grève n’est pas levé, des jours sombres sont à craindre.


Banfora : L’activité économique complètement paralysée

Suite au coup d’Etat du RSP et dès la nuit du 16 au 17 septembre 2015, les habitants de la cité du Paysan noir, Banfora, se sont mobilisés au rond-point du Paysan pour protester énergiquement contre ce qu’ils ont qualifié de forfaiture du RSP ou de «coup d’Etat le plus sordide de l’histoire du Burkina».
Cette place du rond-point, ils l’ont d’ailleurs baptisée Place de la résistance. Dans leur stratégie, il fallait empêcher tout mouvement de population. Ainsi, des barricades ont été installées sur les grandes artères de la ville. Sur la zone dudit rond-point, l’ensemble des quatre voies d’accès se trouvait bloqué. L’objectif des manifestants était de bloquer l’activité économique de cette région frontalière, de sorte que les conséquences se ressentent chez les putschistes.
D’ailleurs, un appel à la ville morte a été lancé et tous les commerces, boutiques, marchés et petits marchés devraient rester fermés jusqu’au retrait du RSP des affaires et jusqu’au retour d’une transition normale assurée par des civils.
Les stations d’essence, les points de vente de carburant au détail n’ont pas ouvert jusqu’au 22 septembre 2015. Certes, quelques boutiques se sont ouvertes juste le temps de régler des urgences, mais les commerçants qui ont voulu faire la sourde oreille et qui n’ont pas respecté le mot d’ordre ont subi le courroux des manifestants qui n’avaient de cesse d’arpenter les artères de Banfora.
Ce fut le cas à l’intérieur du nouveau marché de la ville où plusieurs commerçants et vendeuses de légumes qui ont tenu à braver le mot d’ordre de grève ont tout perdu. Les manifestants y ont fait une descente musclée. Et très tôt dans la matinée du 19 septembre 2015, certains vendeurs de ce marché se sont empressés de vider leurs boutiques car la veille, dans la nuit, relatent-ils, «certaines boutiques ont été cassées».
Jusqu’au 20 septembre 2015, peu avant le message du président béninois Yayi Boni, les manifestants qui étaient toujours rassemblés sur la place du rond-point sont allés déloger les commerçants du grand marché qui n’entendaient pas, eux, manquer les bonnes affaires du dimanche qui se trouve être le jour du marché hebdomadaire de Banfora. D’ailleurs, c’était le dernier jour de marché avant la Tabaski.

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RAF

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