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Economie

Coopération Taïwan/Burkina – La passation des marchés, un casse-tête chinois

La République de Chine (Taïwan) a commémoré le 7 octobre 2015 sa 104e fête nationale. A cette occasion, L’Economiste du Faso a rencontré l’Ambassadeur Shen Cheng-Hong pour faire le bilan de la coopération bilatérale entre ce pays et le Burkina Faso et avoir sa lecture sur la situation nationale.

L’Economiste du Faso : Quelle lecture faites-vous de la situation nationale ?
Son Excellence Shen Cheng-Hong : Depuis octobre 2014, le Burkina Faso a été fortement secoué et je souhaite que l’année prochaine soit une année calme. Nous condamnons toute prise de pouvoir par la force. Tout ce qui est fait par la force ne rentre pas dans l’esprit de la démocratie. En concertation avec les autres partenaires internationaux, le gouvernement de la Chine Taïwan a apporté son soutien au gouvernement de la transition. Nous attendons que le gouvernement détermine le plus tôt possible la nouvelle date des élections afin que l’on mette en place démocratiquement un gouvernement, qui fonctionnera le plus rapidement possible. Je profite de l’occasion pour rendre hommage à la population burkinabè qui a montré la force du peuple et a manifesté clairement le droit et le pouvoir du peuple. Cela montre aux futurs dirigeants qu’ils doivent toujours respecter la volonté du peuple et c’est un bon exemple pour tous les autres pays africains. Je souhaite que le Burkina Faso travaille à toujours approfondir sa démocratie et à développer son économie.

Le 7 octobre 2015, la République de Chine(Taïwan) a commémoré sa 104e fête nationale. Peut-on avoir l’état de la coopération entre les deux pays ?
Dans le cadre de la 10e commission mixte qui couvre la période 2015-2016, la République de Chine Taïwan met en œuvre 4 catégories de projets de coopération.
Le premier projet est celui sur le riz pluvial. Jusqu’à la fin de l’année 2014, la production de riz du projet représentait 16 % de la production nationale de riz au Burkina Faso. En 2013, cette production était de l’ordre de 20% de la production nationale alors qu’elle était de 25% en 2012.

Mais pourquoi cette baisse continue ?
Je peux vous assurer que c’est de bon augure. Après tant d’années d’investissement dans le domaine de production du riz, partout au Burkina Faso, les paysans cultivent le riz. La production nationale a donc augmenté. Il est vrai que notre production a aussi augmenté d’année en année, mais par rapport à l’augmentation de la production nationale, en termes de pourcentage, on a l’impression que notre production baisse. C’est une bonne chose parce que la production générale nationale de riz s’est beaucoup améliorée. Le gouvernement de la Chine Taïwan va toujours accompagner le Burkina Faso à travailler dans ce sens parce que jusque-là, le Burkina Faso importe, à ma connaissance, environ 200.000 tonnes de riz chaque année.

Quel est le deuxième grand projet ?
Il s’agit de la formation professionnelle où il est prévu la construction de 2 centres professionnels de référence et 13 centres régionaux dans chaque chef-lieu de région. Pour les centres de référence, après celui de Ziniaré, le deuxième est le Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo-Dioulasso. C’est vrai qu’il est plus petit et a moins de filières que celui de Ziniaré, mais sa particularité est sa vocation industrielle. Le projet est adapté à l’environnement industriel de Bobo-Dioulasso. Une filière énergie solaire sera ajoutée pour former des techniciens en la matière, parce que le marché de l’énergie solaire est florissant. La construction sera terminée en décembre 2015, suivie de son équipement d’ici mars 2016.

La République de Chine Taïwan intervient également dans le domaine de la santé. Qu’en est-il ?
Depuis 1994, nous conduisons une mission médicale à l’hôpital de l’Amitié de Koudougou. Cette mission consiste en des consultations. Aussi, elle offre tous les mois des consultations gratuites au profit des localités voisines de Koudougou. Des sessions de formation sont aussi organisées pour environ 300 à 400 sages-femmes, maïeuticiens, et infirmiers chefs de poste. Tout cela continue.
Nous avons aidé l’hôpital de l’Amitié à réparer son scanner parce qu’en dehors de la mission médicale, nous disposons d’un fonds d’arrangement spécial de 300.000 euros (environ 200 millions de FCFA) par an pour l’achat des équipements et des consommables pour l’hôpital de l’Amitié de Koudougou et l’hôpital Blaise Compaoré.
A part cela, nous avons une équipe d’experts qui réside à l’hôpital Blaise Compaoré. Ils ont mis en place un système de gestion hospitalière qui s’adapte à 100% à la réalité du Burkina Faso. Je profite de l’occasion pour dire que l’hôpital Blaise Compaoré n’est pas seulement pour les riches comme cela se dit. Il est mieux équipé et les frais de consultations ne sont pas aussi différents que dans les autres hôpitaux du pays.

La coopération taïwanaise s’investit beaucoup également dans l’énergie solaire. Quelles sont vos principales actions dans ce secteur?
Nous intervenons dans l’énergie solaire à travers deux volets. Premièrement, le projet « Une lampe pour l’Afrique ». A la fin de l’année 2014, le projet a distribué 145.000 lampes solaires et en 2015 à peu près 60.000 lampes solaires seront distribuées. Ce projet va continuer pour essayer de satisfaire les 2 millions d’écoliers burkinabè. Nos ressources ne sont pas suffisantes, mais la publicité faite autour du projet a inspiré d’autres partenaires du Burkina Faso comme l’UNICEF qui a prévu d’intervenir dans la région du Sahel et Caritas, et on espère que d’autres partenaires vont nous rejoindre.
Le deuxième volet du projet est la construction de centrales solaires. En fin 2014, nous avons construit 8 petites centrales solaires dont une à la présidence du Faso et une à la primature. Toutes ces centrales produisent 500 kw. En 2015, nous allons construire une centrale de 1,1 MW à côté du barrage de Ziga. On espère qu’elle soit opérationnelle en mars 2016 et qu’elle contribue à soulager les populations.
Entretien réalisé par Abdoulaye TAO et Elie KABORE


 

Equipements militaires Taïwan alloue 266 millions de FCFA par an

La République de Chine (Taïwan) fait partie des principaux pourvoyeurs d’argent du Burkina Faso en matière l’aide bilatérale. Dans ce cadre, 4 projets majeurs sont mis en œuvre dans le domaine de la formation professionnelle, de la santé, de l’énergie solaire et de l’agriculture notamment à travers le projet riz pluvial. Cependant, la Chine Taïwan est bien présente au Burkina Faso dans d’autres domaines.
Le pays intervient dans de petits projets et même dans le domaine militaire. Chaque année, et depuis 2003, un fonds est mis à la disposition des forces armées nationales pour l’achat des équipements divers. Le volume de l’enveloppe allouée à ce fonds est de 400.000 euros par an (environ 266 millions de FCFA) ces dernières années.

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