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Solvabilité du Burkina  : S&P maintient les notes «B-/B»

« En raison des événements politiques imprévus », l’agence de notation américaine Standard & Poor’s (S&P) est obligée de dévier son calendrier de publication sur le Burkina. C’est en principe le 5 décembre prochain que la mise à jour de la notation du pays était attendue.

Mais le coup d’Etat manqué du 16 septembre dernier l’a amenée à publier le mercredi 7 octobre dernier un rapport sur la note souveraine du Burkina. La note souveraine exprime la capacité d’un pays à rembourser ses dettes à l’échéance prévue. C’est une note sur le degré de solvabilité, qui constitue un indicateur pour les marchés financiers. Elle peut être décisive au moment où le pays concerné sollicite un emprunt auprès des créanciers éventuels.
«Nous pensons que la récente agitation n’a pas eu de répercussions substantielles sur la capacité du Burkina Faso à rembourser sa dette», estime l’agence de notation S&P dans son communiqué publié le 7 octobre. Pour cela, S&P maintient les notes “B-/B” de long et court termes en devises et en monnaie locale du pays, avec une perspective stable. Avoir une note «B-» sur l’échelle de notation de S&P signifie que le niveau de crédit du pays est «très spéculatif».
La note «B-» a été attribuée au Burkina depuis décembre 2014 après l’insurrection populaire de fin octobre 2014. A l’occasion, la note du pays avait été abaissée d’un cran par rapport au niveau précédent. Par la suite, un autre communiqué de l’agence S&P publié le 5 juin dernier avait confirmé cette note.
Le putsch manqué du Général Diendéré a entrainé des perturbations sur l’activité économique et sur les recettes budgétaires. Les pertes sont estimées à plus de 30 milliards de F CFA par le gouvernement. Le tout dernier rapport sur la note souveraine du Burkina présenté par S&P vise à évaluer les conséquences de ces perturbations sur la solvabilité du pays. «Nous nous attendons à ce que les recettes budgétaires soient inférieures cette année, en raison de la crise, mais nous ne nous attendons pas à un dérapage fiscal majeur, étant donné que le gouvernement a reporté d’importantes dépenses d’investissement», explique S&P.
Dans son rapport du 5 juin 2015, Standard & Poor’s affichait un optimisme pour ce qui concerne l’avenir du Burkina en pariant sur une reprise économique. L’agence estimait alors que «le processus de transition démocratique, qui doit s’achever par des élections en octobre 2015, est sur la bonne voie». Malgré une légère dégradation des indicateurs macroéconomiques du pays en 2015, S&P tablait sur «une transition démocratique réussie» et par conséquent «une embellie économique dès 2016».
La récente crise politique n’a visiblement pas entrainé un changement d’avis au niveau de l’agence. Les mêmes perspectives positives sont maintenues pour le Burkina dans ce dernier communiqué du 7 octobre.
Karim GADIAGA


Toujours optimiste pour l’avenir

L’agence américaine estime que le «scénario le plus probable» est celui d’une sortie de crise, avec des élections organisées cette année ou début 2016.
Selon les dernières estimations de S&P, l’économie burkinabè devrait croître de 4 % cette année et 6 % l’an prochain, contre 4,5 % en 2014. Quant au déficit, S&P le situe à -2,5 % du PIB en 2015 et à -4 % en 2016. L’endettement du pays devrait rester relativement stable à 29,6 % et 31,3 % du PIB en 2015 et 2016, contre 28,2 % en 2014.
Un bémol tout de même. L’agence rappelle qu’elle pourrait toutefois abaisser les notes du pays « si la gestion de la dette est compromise par des troubles liés aux élections, […] si les ressources des bailleurs de fonds se réduisent fortement en réaction aux craintes liées à la situation politique ou si les déficits budgétaires et courants s’avèrent nettement supérieurs à nos anticipations ».


 

Le CSC à L’Economiste du Faso

Le coup d’Etat manqué du 16 septembre dernier a eu comme victimes les médias dont les sièges ont été saccagés et les reporters violentés et tabassés dans l’exercice de leur métier. Les auteurs du coup de force ne voulaient pas de traces de leurs forfaitures.

Photo de famille après la visite de la délégation du CSC. (DR)
Photo de famille après la visite de la délégation du CSC. (DR)

L’orage passé, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a décidé de s’enquérir de la situation réelle de ses partenaires. C’est ainsi qu’une délégation conduite par Mme Ouédraogo-Kibora a rendu visite à l’Economiste du Faso, au 119 avenue du président John Kennedy à Koulouba.
Le rédacteur en chef a fait un point aux visiteurs du jour sur comment le journal a vécu le putsch. Aucun journaliste agressé, ni de matériel dégradé.
La délégation du CSC a profité de l’occasion pour prodiguer des conseils à l’équipe du journal et a souhaité qu’elle maintienne un traitement professionnel de l’information au bénéfice de la paix, du développement et de la cohésion nationale.
Cette visite a été l’occasion pour les journalistes de faire de la prospective en matière de protection du journaliste dans des situations de crise telles que vécues par le Faso.

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