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Budget national : Roch s’informe sur la santé financière

Le nouveau président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, entame son mandat avec optimisme au niveau de la mobilisation des recettes propres de l’Etat. En effet, au 31 décembre 2015, le niveau de recouvrement des recettes fiscales et douanières est satisfaisant.

Les Directeurs généraux des impôts et des douanes du Burkina sont allés lui porter ce message le 6 janvier 2016.
Adama Sanou, Directeur général des impôts, à sa sortie d’audience, s’est dit satisfait des performances de ses services en fin d’année 2015 pour avoir réalisé un taux de recouvrement provisoire de 502 milliards de F CFA de recettes, soit 97,27% de l’objectif visé.
On note que sur une prévision initiale de 559 milliards de F CFA de recettes à recouvrer, l’objectif a été revu à la baisse à 517 milliards de F CFA dans le cadre de la loi de finances rectificative adoptée par le Conseil national de la transition (CNT) le 26 décembre 2015. Le taux de 97,27% présenté par le DGI serait en rapport avec le budget révisé.
Adama Sanou qualifie ce taux d’«inespéré» à cause du contexte difficile de mobilisation des recettes suite aux remous sociaux et politiques qu’a connus le Burkina Faso au cours de l’année 2015.
La DGI étant la plus importante régie de recettes du Burkina Faso devant les douanes et le Trésor, Roch Marc Christian Kaboré pourra donc compter sur elle pour le financement de son programme politique.
A l’instar des impôts, du côté des douanes, les réalisations provisoires affichent un taux de recouvrement de 91% au 31 décembre 2015, selon Adama Sawadogo, Directeur général des douanes (DGD) du Burkina, à sa sortie l’audience. Il explique que l’ambition était de faire mieux. Mais pendant la période post-insurrectionnelle que le Burkina a traversée, la plupart des gros importateurs ont été littéralement pillés.
La conséquence de cette situation a été ressentie par ses services parce que les importateurs ne constituent plus de stocks au Burkina Faso, mais dans des magasins situés dans les pays portuaires. A cela s’ajoutent d’autres facteurs qui ont joué sur la baisse des recettes douanières. Il s’agit de la baisse du prix des hydrocarbures qui représentent 35 à 40% des recettes douanières.
Aussi, la grève générale de deux semaines pendant le coup d’Etat déjoué de mi-septembre 2015 a fait perdre à la douane près de12 milliards de F CFA selon le DGD qui informe par la même occasion que «la suspension de l’importation de sucre pendant le carême a été un facteur limitant le recouvrement des recettes douanières». Après les DG des impôts et des douanes, celui du trésor et de la comptabilité publique, Naby Abraham Ouattara, devrait se présenter devant le nouveau président pour son rapport.
En rappel, dans le budget national 2015 révisé, les recettes ordinaires s’élèvent à 1.062,845 milliards de F CFA contre une prévision initiale de 1.148 milliards de FCFA, soit une baisse de 8%. En 2016, les recettes ordinaires s’établissent à 1.182,900 milliards de FCFA, soit 74,70% des recettes totales.

Elie KABORE


Recensement général de la population et de l’habitat en vue

Banza Baya, Directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), a été également reçu en audience le 6 janvier 2016 par le président du Faso. Banza Baya a expliqué que le président Kaboré souhaite recevoir un certain nombre d’indicateurs au niveau des différents départements ministériels.
Il a promis que son institution l’INSD fournira la liste de ces indicateurs en plus de celles dont il dispose déjà. Il a aussi informé qu’un processus de collecte régulière des informations sera mis à sa disposition.
Autre défi que l’INSD doit relever en 2016, c’est le recensement général de la population et de l’habitat. Au cours de sa séance du 30 juillet 2015, le Conseil des ministres avait adopté un rapport relatif à ce recensement. Il vise selon les arguments du gouvernement de la transition à actualiser la base et les indicateurs socioéconomiques et démographiques permettant d’apprécier les progrès accomplis dans la mise en œuvre des politiques et programmes de développement.
Le coût de sa réalisation a été estimé à 19,9 milliards de francs CFA, financé par l’Etat et les partenaires au développement.

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