Economie

Relance économique : La Banque mondiale confirme sa présence

 

Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, Makhtar Diop, a terminé son séjour de 72 heures au Faso le 10 février dernier. Il a réaffirmé la disponibilité de l’institution financière à accompagner les nouvelles autorités mises en place après la transition. Sa rencontre avec le président du Faso, celui de l’Assemblée nationale et le Premier ministre lui a permis de prendre le pouls de la situation socio-économique et surtout de discuter des orientations des nouvelles autorités. A l’issue de ses échanges avec ces dernières, ainsi qu’avec la société civile, un certain nombre de priorités a été dégagé et explicité lors de la rencontre de Makhtar Diop avec les journalistes.
En premier lieu, les autorités ont mis l’accent sur la résorption du déficit énergétique. Il est autour de 140 MW. C’est une priorité pour le gouvernement parce que l’énergie est le moteur de la production.
A ce titre , la banque serait prête à accompagner les autorités en renforçant les capacités du parc thermique autour de 50 MW. Makhtar Diop précise que son institution s’est engagée également dans le solaire où elle compte mettre l’accent sur les PPP. Deux possibilités sont envisagées dans ce secteur. Une injection de la production du solaire dans le réseau de la Sonabel. A ce niveau, le vice-président pour l’Afrique de la Banque mondiale a précisé que ce nouveau dispositif n’ira pas sans une meilleure gouvernance dans le secteur, notamment au sein de la société de distribution à qui sera vendue la production des producteurs privés. La production de l’énergie solaire en dehors du réseau de la Sonabel pour alimenter les populations est également envisagée afin d’améliorer l’accès à l’électricité à plus de ménages. En termes de mobilisations de fonds, la banque table sur 50 à 100 millions de dollars. Mais cela reste à confirmer selon le vice-président. L’autre secteur prioritaire qui a fait l’objet des échanges entre le responsable Afrique de la Banque mondiale et ses hôtes : l’agriculture. Des projets régionaux et nationaux liés au secteur agricole existent déjà dans le portefeuille de la banque au Burkina. La banque est présente à Bagrepôle. Mais, selon M. Diop, il s’agira d’accentuer le niveau de surfaces irriguées à travers la maitrise de l’eau. Cela se fera à travers des micro-barrages et des retenues d’eau. La banque regarde également au niveau des chaines de valeur, à travers l’appui aux producteurs et l’amélioration de la qualité des intrants au niveau des filières comme le coton. L’élevage n’est pas en reste.
Le troisième secteur prioritaire abordé avec les nouvelles autorités est l’éducation. Makhtar Diop a rappelé qu’à la requête du président du Faso, une attention sera accordée au développement des infrastructures, notamment la construction des amphithéâtres. Il dit n’avoir pas reçu le contenu de la requête. L’eau et la santé sont un secteur également de priorité dans lequel la banque intervient. La requête du Burkina concerne le renforcement de l’offre d’assainissement en eau et le renforcement de l’offre de santé. Il a été question de voir comment mobiliser plus de bailleurs autour du financement de ce secteur.
La rencontre été l’occasion d’attirer l’attention sur les niveaux de décaissement. La nécessite de revoir les procédures d’appels d’offres pour les attributions qui causent des retards dans le programme de mise en œuvre des projets a été mentionnée. Sur le financement du Budget, la Banque mondiale n’exclut pas un appui budgétaire. M. Diop a informé de l’arrivée d’une mission du FMI pour évaluer les besoins. La banque est disposée à financer le gap aux côtés d’autres partenaires.

FW


 

Echanges fructueux avec les OSC

Makhtar Diop a, au cours de son séjour, rencontré les organisations de la société civile. Avec elles, il a été question des appuis à destination de la jeunesse au cœur des changements intervenus au Burkina. Il a ainsi cité deux préoccupations de la société civile qui ont retenu son attention : la satisfaction des usagers des services publics en proposant des modalités pour corriger les dysfonctionnements et la participation aux grands débats sur des questions touchant à l’environnement, aux changements climatiques, etc.

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