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Economie

Le braconnage d’éléphants gagne du terrain

 

Encore une alerte pour une meilleure protection des éléphants. C’est ce qui ressort du dernier rapport publié par la Direction de la faune et de la chasse sur l’état de braconnage des éléphants au Burkina Faso. Ce rapport fait état de l’intensification croissante du braconnage qui menace la survie des éléphants. Entre le 1er janvier 2012 et le 31 mai 2015, il a été comptabilisé plus de 402 cas d’abattage illégaux d’éléphants, dont 305 cas dans la région de l’Est. C’est la conséquence d’une très forte demande sur le marché noir de l’ivoire depuis 2009.
Les braconniers se sont regroupés pour la plupart en réseaux transnationaux d’écoulement des produits. La Chine est le plus gros demandeur d’ivoire. Prisé pour la confection de bijoux, d’objets d’art et pour la médecine, le kilogramme d’ivoire d’éléphant est vendu sur le marché noir à plus de 650.000 FCFA (1.000 euros) d’après WWF (Trafic. Congrès américain, avril 2015). Le trafic d’animaux, toujours selon le rapport de cette institution, est devenu le nouveau business, plus lucratif que celui de la drogue, le trafic d’êtres humains et des armes. En effet, le trafic d’animaux sauvages rapporte entre 8 et 10 milliards de dollars par an. Les causes du braconnage sont pour la plupart la recherche du gain.
Cependant, d’autres raisons expliquent l’abattage d’éléphants au Burkina. Ce sont, entre autres, pour des raisons alimentaires, pour la pharmacopée, les coutumes, les dégâts causés aux cultures par les éléphants, les agressions physiques, etc.
Conscient de la menace sur la faune, le gouvernement burkinabè a adopté plusieurs mesures au plan national afin de protéger les éléphants. Ainsi, depuis 1973, le pachyderme bénéficie du statut de protection intégrale au niveau national. Les abattages sont donc prohibés en tout temps et en tout lieu. Le braconnage d’éléphants est passible d’une peine d’emprisonnement allant de 1 à 5 ans et d’une amende dont le montant varie de 100.000 à 5 millions de F CFA.
Au plan international, le Burkina Faso a signé un accord de lutte anti-braconnage avec le Bénin et le Niger. Il existe également un protocole de gestion des ressources transfrontalières avec le Ghana et un protocole en préparation avec le Mali et la Côte d’Ivoire. Toutefois, malgré les différentes dispositions prises tant à l’interne qu’au niveau international, les éléphants font toujours l’objet de massacre. Les agents chargés de protéger les animaux sont peu nombreux et manquent de moyens pour faire face parfois à des réseaux mafieux internationaux. Ils se font aider la plupart du temps par les populations qui, tant bien que mal, essaient d’apporter leur contribution. L’impact environnemental et économique du braconnage est réel. Il déséquilibre les écosystèmes, modifie de la structure des populations d’éléphants. Il a des effets de stress sur les animaux. Le braconnage joue négativement sur la reproduction des animaux et leur migration. Le massacre engendre un manque à gagner pour le trésor public, les concessionnaires et les populations riveraines des aires fauniques, à cause de la baisse du tourisme.

Germaine BIRBA


L’ivoire d’éléphant : un vrai business

La disparition des éléphants d’Afrique se fait à un rythme sans précédent, pendant que la demande d’ivoire ne montre aucun déclin. Des milliers d’éléphants sont tués illégalement chaque année dans toute l’Afrique.
Plus de 35.000 éléphants ont été abattus pendant la seule année 2012 (WWF, avril 2015). Le trafic d’animaux est devenu très lucratif, cependant les conséquences sur la faune et la flore sont non négligeables. Il faudrait donc des mesures de lutte communes en Afrique pour éradiquer le braconnage.

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