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Véhicules poids lourds : Opération d’importation sans taxes douanières

 

Une nouvelle opération exceptionnelle d’importation de véhicules poids lourds de marchandises est autorisée par le gouvernement cette année. Cette importation, qui se fera en exonération de droits de douanes et de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), est consacrée par la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2016, dont le format rectificatif a été voté le 19 avril 2016 par les députés. Il s’agit là d’un soutien de l’Etat aux opérateurs du transport. La mesure vise à la fois à renouveler le parc vétuste des automobiles de transport de marchandises et d’hydrocarbures, mais aussi à élargir l’offre de ce type de véhicules au Burkina.
Le flux grandissant des échanges commerciaux, surtout l’import/export, et le boom minier ont créé un besoin supplémentaire en véhicules poids lourds pour transporter les marchandises et les produits consommés dans les mines.
Selon le gouvernement, les conditions d’organisation de l’opération ont été conçues avec le souci d’accorder une faveur aux «petites entreprises». C’est ainsi que les conditions autorisent aux souscripteurs de participer en tant que «personnes physiques», «personnes morales», mais surtout sous forme de «groupements d’entreprises de transport». La dernière option devrait convenir aux moins nantis. Chaque groupement aura la possibilité d’importer un maximum de 50 véhicules, dont 10 au maximum pour chaque membre. Pour les sociétés anonymes, le plafond est fixé à 30 véhicules contre 5 pour les personnes physiques. C’est au total 800 véhicules de transport qui seront autorisés dans le cadre de cette opération exceptionnelle d’importation. La répartition prévoit un maximum de 400 véhicules pour le transport des hydrocarbures et les 400 autres pour les véhicules de transport des marchandises diverses (véhicules plateaux et véhicules couverts). Ce n’est pas la première fois que le gouvernement burkinabè autorise une opération exceptionnelle d’importation de véhicules de transport en franchise de droits de douanes et de la TVA. Le renouvellement du parc des véhicules de transport d’hydrocarbures et de marchandises dans des conditions préférentielles est une requête récurrente des transporteurs. Tout comme pour les taxis, cette doléance est régulièrement formulée à l’occasion des rencontres annuelles Gouvernement/Secteur privé.
Depuis 1998, c’est la quatrième opération d’importation du genre qui a été autorisée. La dernière s’est déroulée en 2012 et avait même été prolongée jusqu’en juin 2013 en raison des difficultés rencontrées par les souscripteurs pour boucler leurs opérations à l’échéance décembre 2012.
En 2012, c’est l’importation d’un total de 600 véhicules articulés, dont 200 pour le transport d’hydrocarbures et 400 pour le transport des marchandises diverses, que le gouvernement avait accordée. Dans le même moment, les opérateurs de taxis était également autorisés à importer 300 taxis, en franchise de droits de douanes et de TVA, mais sous forme de véhicules neufs. Là aussi, le but était de renouveler un parc vétuste. Si au niveau des taxis il n’y avait pratiquement pas eu d’engouement (seulement 16 souscriptions), on a plutôt assisté à une forte affluence des souscripteurs pour les véhicules poids lourds. Les demandes en véhicules de transport d’hydrocarbures avaient même doublé le nombre de véhicules autorisés.
Cependant, au moment de concrétiser l’importation, les candidats retenus avaient éprouvé des grosses difficultés. Ce qui avait donné un bilan mitigé à l’opération. A quelque trois mois de la clôture de l’opération, la commission technique avait enregistré, à l’époque, l’arrivée effective de seulement 40 véhicules de transport d’hydrocarbures et 15 pour les marchandises diverses.

Karim GADIAGA


 

Capacités financières handicapantes

Au fil des opérations spéciales, l’on ne parvient pas à satisfaire totalement les transporteurs et à combler le besoin en véhicules de transport. La portée et le succès de la mesure sont limités par d’autres problèmes.
Face au faible résultat obtenu en 2012, les souscripteurs avaient accusé l’intervalle de temps à eux accordé qui est «très court pour aligner les étapes de la commande, de la fabrication et de l’acheminement des véhicules au Burkina». Mais le véritable problème auquel ils ont été confrontés était relatif à leurs capacités financières.
Malgré la suppression des droits de douanes et de la TVA, bon nombre ne disposent pas d’une assise financière satisfaisante pour exécuter leurs commandes. En plus, certains importateurs peinent à se faire accompagner par les banques. Les banquiers semblent méfiants vis-à-vis de ce secteur, qui ne serait pas rentable du fait surtout «du manque professionnalisme de la plupart de ses acteurs».

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RAF

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