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PNDES : Un référentiel de développement à 12.850 milliards de F CFA

 

C’en est fini pour la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Place désormais au Plan national de développement économique et social (PNDES). C’est le nouveau référentiel de développement créé pour mettre en œuvre le programme politique du président Roch Kaboré.
Un programme qui a pour titre: «Bâtir avec le peuple un Burkina de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice». Ce plan prend également en compte les Objectifs du développement durable (ODD) fixés par le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).
Lancé en Conseil des ministres le 27 janvier 2016, le processus d’élaboration du document du PNDES va bientôt arriver à son terme. «Actuellement, les travaux de mise en commun des différents rapports thématiques sont en cours et le projet de document sera soumis au Conseil des ministres au plus tard le 25 mai 2016», a indiqué Rosine Sori-Coulibaly, ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), lors d’une conférence de presse le mardi 10 mai dernier.
Le PNDES est conçu sur une période de 5 ans correspondant au mandat présidentiel (2016- 2020). Le coût global de sa mise en œuvre s’élève à 12.850,2 milliards de FCFA. Par an, le programme nécessitera 2.401,6 milliards de F CFA. Son financement sera assuré à 65,3% sur les ressources propres du budget de l’Etat et 22,6% sur les ressources extérieures.
Le gap de 12,1% sera couvert par la mobilisation de l’épargne nationale et sous-régionale par des emprunts obligataires et par le mécanisme du Partenariat public–privé. Concernant la mobilisation des ressources extérieures, une table ronde des bailleurs de fonds est annoncée au mois de juin prochain.
En partant du constat que «les précédentes politiques de développement n’ont pas suffisamment été efficaces pour répondre aux aspirations des Burkinabè», le PNDES ambitionne d’impulser un développement qui soit pleinement économique et social.
L’objectif est d’instaurer des dynamiques de création de richesses qui coïncident avec l’amélioration du bien-être des Burkinabè. Dans la vision qui porte le PNDES, la croissance devrait non seulement être forte, mais elle devrait également avoir un fort impact au niveau social.
En moyenne, le taux de croissance visé est 7,3% par an. L’année 2016 semble d’office exclue de l’influence du PNDES. La MINEFID a annoncé un taux de croissance 5,2% attendu en 2016. Pour elle, comparativement au taux de 4% obtenu en 2015, le résultat attendu en 2016 indique une «accélération» de la croissance qui est déjà le signe de la reprise économique.
Au niveau des emplois, le PNDES ambitionne d’augmenter les créations annuelles d’emplois à 130.000. Cela se fera à travers une transformation structurelle de l’économie en mettant notamment l’accent sur la production.
De l’avis de ses promoteurs, le PNDES est parti du fait que le Burkina connait un taux de croissance annuel moyen appréciable de 5,5% sur la période 2011 -2015.
Mais la croissance du PIB par habitant n’a été que 2,3% par an, entre 2011 et 2015, compte tenu de la forte incidence relative de la pauvreté (40,1% en 2014). Une situation socioéconomique qui interpelle sur l’efficacité des politiques de développement mises en œuvre jusque là.
Parmi ces politiques antérieures, il y a la SCADD dont la dernière revue annuelle a eu lieu également le 10 mai dernier.
Avec un taux de réalisation des mesures et actions de la matrice de performance estimé à 54% et un taux d’atteinte des cibles des indicateurs de 54.2%, le bilan de la mise en œuvre de la SCADD a été jugé moyen.

Karim GADIAGA


Les ambitions du PNDES à l’horizon 2020

• Rédiger et adopter une nouvelle Constitution
• Atteindre un taux de croissance annuelle de PIB réel de 7,3%
• Accroître la proportion de l’emploi formel dans l’emploi total de 5% à 15%
• Augmenter le transfert de ressources aux collectivités de 4,62% à 15%
• Accroître la production céréalière de 4,2 millions de tonnes à 7 millions de tonnes
• Augmenter la proportion des produits locaux transformés, notamment le taux de transformation du coton de 3 % à au moins 15%
• Accroître les superficies irriguées de 69.298 hectares à 125.000 hectares
• Augmenter la proportion des superficies emblavées bénéficiant d’engrais et de semences de 20% à 50%
• Augmenter la longueur totale des routes bitumées de 3.642 km à 6.492 km
• Amener le taux brut de scolarisation à 103,9%
• Atteindre 30% des énergies renouvelables dans la production totale
• Assurer un taux de couverture électrique de 85%.

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