La réponse est non. La rupture de stocks des timbres fiscaux fait désordre. La ministre des Finances est revenue sur le préjudice que cause cette situation en cette période de dépôts des dossiers de candidatures pour les différents concours directs de la Fonction publique. Il n’y a rien à dire par rapport à la justesse de la solution proposée aux postulants afin de ne pas les pénaliser. Mais cet incident laisse des traces en termes d’image surtout.
Comment est ce possible qu’un pays qui se respecte et dont la gestion des finances publiques est saluée à l’international ait pu se faire piéger par une question de «planification»? Une chose est sûre, il y a eu des défaillances dans le processus de la commande publique, comme l’a reconnu la première responsable du département de l’Economie et des Finances. Il s’agit maintenant de leur donner des qualificatifs. Il s’est passé trop de temps entre le rejet du premier dossier de commande et le second. C’est ici que la machine s’est grippée. Pourquoi? On attend toujours ces explications-là. L’excuse toute trouvée serait la lourdeur des procédures de marché. Soit! Mais l’enjeu et l’urgence ne commandaient-ils pas de trouver des solutions plus appropriées? Il s’est passé plus de 8 mois entre les deux commandes. A la décharge du gouvernement Thiéba, ce travail aurait dû être fait par son prédécesseur, le gouvernement de la transition. Encore une patate chaude héritée des transitaires, diront les mauvaises langues. Mais ici, il faut plutôt voir derrière les défaillances le manque d’anticipation de la part de ceux en charge du dossier. A moins qu’il y ait d’autres raisons inavouables.o
Par Abdoulaye TAO
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