Des opérateurs économiques burkinabè regroupés au sein de l’Association des consignataires, armateurs et représentations portuaires du Burkina (ACARP-B) ont organisé une rencontre d’échanges ce 23 mai 2016 à Ouagadougou avec les opérateurs du port autonome d’Abidjan. Elle s’est voulue un cadre de découverte et de redécouverte des nombreuses opportunités qu’offre le port autonome d’Abidjan. Présentation des opportunités et des avantages, rencontres B to B, c’est l’essentiel de l’activité dont l’ouverture a été présidée par Jean Victorien Toé, représentant le ministre en charge des Transports du Burkina. L’objectif visé par cette rencontre d’échanges directs est de parvenir à des propositions de solutions pratiques et avantageuses, incitatives pour les opérateurs économiques du Burkina. Le président de l’association des consignataires, armateurs et représentations portuaires du Burkina (ACARP-B), Frantz Sullivan Mayabouty, a souhaité que les participants ne rejettent aucune préoccupation à une date ultérieure.
Toutes les questions ont été posées de façon franche, sans tabou afin que tous reçoivent l’utile information. Le représentant du ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Jean Victorien Toé, a dit tout l’espoir qu’il fonde sur cette activité de l’ACARP-B. Il dira à ce titre que «sans façade maritime, le Burkina ne peut disposer d’entreprises fortes et créatrices de richesses que si les transports routiers et l’ensemble de la chaine logistique concourant à sa déserte sont efficients et à moindres coûts». D’où toute l’importance accordée à cette première rencontre.
Des difficultés, il en existe et il convient d’échanger régulièrement entre acteurs burkinabè et ivoiriens, de lever les contraintes pour de meilleures affaires. Ces contraintes sont, entre autres, la capacité limitée pour l’évacuation des conteneurs import et export, l’augmentation croissante des coûts de la manutention portuaire, des délais d’acheminement de plus en plus longs, des problèmes liés à la gestion de la caution, etc.
Et la Côte d’Ivoire se trouve être un accès naturel à la mer pour le Burkina Faso, d’où l’intérêt pour la partie ivoirienne de faciliter le flux des marchandises dans les deux sens. Les membres de l’ACARP ne se sont donc pas trompés.
Car il a été question d’améliorer leur rendement à travers un meilleur contrôle de la charge à l’essieu, une meilleure protection du réseau routier, une meilleure politique de la sécurité routière et un meilleur contrôle des flux imports et exports pour une meilleure contribution à l’assiette fiscale. Pour ce faire, le port autonome d’Abidjan, la douane de la Côte d’Ivoire, Abidjan Terminal, Sitarail, CMA/CGM ont exposé chacun sur sa structure et les opportunités offertes en relation avec les difficultés rencontrées. Les rencontres B to B entre les membres de l’ARCAP-B et les opérateurs du port autonome d’Abidjan ont permis d’approfondir l’autre cadre direct d’échanges.
L’ACARP-Burkina, selon Frantz Sullivan Mayabouty, est un outil à la disposition des autorités et des opérateurs économiques pour une amélioration continue des services. «Notre souhait est qu’au sortir de la rencontre, des solutions idoines soient trouvées par les acteurs en vue d’un partenariat gagnant-gagnant pour les acteurs des deux pays», a conclu Frantz Sullivan Mayabouty.
Jean De Baptiste OUEDRAOGO
Des conditions tarifaires et fiscales très favorables au PAA
Le port autonome d’Abidjan a consenti à l’ensemble des pays de l’hinterland certains avantages tels que:
– Une franchise de 25 jours pour les marchandises
– Une franchise de 30 jours pour la cargaison homogène inférieure à 5.000 tonnes
– Une franchise de 45 jours pour la cargaison homogène supérieure à 5.000 tonnes
– Une exonération des taxes fiscales intérieures
– Un abattement de 30% des redevances portuaires des marchandises en transit non conteneurisées
– Une franchise de 20 jours pour les conteneurs
– Les conteneurs en transit sont facturés à un taux forfaitaire réduit.
Afin de créer un cadre propice aux activités des opérateurs et chargeurs de l’hinterland, l’Autorité portuaire d’Abidjan met à leur disposition des magasins et terre-plains en zone sous douane, des terrains et des espaces aménagés.
Source: Document de presse