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Economie

Produits d’importation : Une nouvelle taxe de 0,2%

 

Les importations dans les 54 Etats membres de l’Union africaine (UA) seront désormais soumises à une nouvelle taxe de 0,2%. C’est l’une des importantes décisions du 27e sommet de l’organisation, qui s’est déroulé du 17 au 18 juillet 2016 à Kigali au Rwanda. Pour le moment, c’est seulement le principe de cette taxation qui a été adopté. Le travail visant à affiner le texte devrait se poursuivre.
En effet, il a été souhaité que les produits de première nécessité soient écartés du champ de cette taxation, pour éviter un éventuel renchérissement de leurs coûts. C’est pourquoi une liste des produits concernés par cette nouvelle charge sera établie. De même, le prélèvement étant destiné à l’UA, les Etats devraient encore s’accorder si c’est l’UA qui prélèvera directement la taxe ou si c’est chaque Etat membre qui le fera pour ensuite la verser à l’Union.
L’autre gros point sur lequel on attend également une décision finale concerne le début de l’application de cette nouvelle disposition. La proposition, qui prévoit que cette taxe soit introduite dès la loi de finances 2017, devait être formellement entérinée par le sommet de Kigali. Apparemment, cette date reste encore à être confirmée. C’est pour le besoin de financement des programmes et activités de l’UA que le 27e sommet de l’organisation a adopté le principe de la taxation. Le travail des experts sur cette taxation a démontré que son application permettrait de lever 1,2 milliard de dollars dès 2017. Un montant qui dépasse largement le budget 2017 de l’UA qui se chiffre à 781 millions de dollars, hors opérations de maintien de la paix. «Les 0,2% sur les importations qui seront à la disposition de l’UA permettront de couvrir les frais de fonctionnement, le budget-programme et toutes les actions de maintien de la paix que nous devons entreprendre», a indiqué le président du Faso, Roch Kaboré, à son retour de Kigali.
Aujourd’hui, l’UA souhaite assurer son propre financement et s’affranchir ainsi des financements extérieurs, dont elle est largement dépendante. A titre d’exemple, sur les 781 millions de dollars correspondant au budget 2016-2017 de l’organisation, les Etats membres ne financent que 212 millions de ce montant contre 569 millions de dollars par les donateurs étrangers. Ce qui fait que l’UA repose à 73 % sur l’apport des donateurs étrangers qui sont notamment de l’Union européenne, des Etats-Unis, de la Chine et de la Banque mondiale. Par ailleurs, le poids du financement interne est inégalement réparti entre Etats membres. Les 15% du financement africain sont le fait des pays comme l’Egypte, l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Nigeria.
Les autres Etats présentent généralement des arriérés de cotisations. C’est pourquoi ce nouveau système de financement qui repose sur taxation des importations est perçu non seulement comme une prise de responsabilité, mais aussi une méthode plus équilibrée permettant d’assurer le besoin de fonctionnement de l’organisation continentale.
Beaucoup d’Africains, y compris les chefs d’Etat, ont du mal à comprendre et à admettre la dépendance actuelle de l’UA aux financements extérieurs. Cette dépendance est d’autant aberrante, aux yeux de ces derniers, que l’Afrique qui dispose de 500 milliards de dollars de recettes fiscales n’est pas considérée comme pauvre. «Il est inacceptable que nos financements proviennent de l’extérieur», a déclaré le président nigérien Mohamadou Issoufou lors du sommet de Kigali. «Aujourd’hui, il faut prendre une décision», a pour sa part martelé Idriss Déby Itno, le président tchadien. C’est à la quasi-unanimité que de cette nouvelle formule de financement a été adoptée.

Karim GADIAGA


Eviter l’échec de la précédente formule

Il y a plus de deux ans, lors du sommet de Johannesburg, les Etats membres de l’UA avaient entériné le principe d’un financement à 100% des activités de l’organisation par les États. Un financement sur fonds propres suivant une répartition à hauteur de 75% pour les programmes de l’UA et 25% pour le fonds Paix et Sécurité. Il restait à déterminer comment lever les fonds. Avant l’adoption du principe de cette nouvelle taxe sur les importations, une précédente formule avait préconisé la taxation des nuitées d’hôtels, des billets d’avions et des SMS. «Une taxe de 2 dollars sur les nuitées d’hôtels et de 10 dollars sur les billets d’avions pour les vols en partance ou à destination de l’Afrique» devaient permettre de lever 730 millions de dollars par an.
De son côté, une taxe additionnelle de 0,005 dollar par SMS échangé sur le continent rapporterait 1,6 milliard de dollars par an. Ces idées ont été finalement abandonnées, faute de programme de mise en œuvre. Aujourd’hui, il a été préconisé d’aller vite dans l’application de la nouvelle taxe sur les importations afin d’éviter le sort qu’a connu la précédente formule.

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