Société-Culture

COP22 à Marrakech  : 30.000 participants attendus

« Enjeux de la COP22 pour le Burkina Faso.» C’est autour de ce thème que s’est tenue, 21 octobre 2016, une conférence publique dans la salle de conférences du PNUD. Elle a été organisée par le ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, en partenariat avec l’ambassade du Royaume du Maroc au Burkina et le système des Nations-Unies. D’éminentes personnalités ont pris part à cette conférence, parmi lesquelles des ministres, des ambassadeurs accrédités au Burkina Faso, des représentants d’organisations de la société civile et du secteur privé.
La tenue de la conférence publique sur le thème « Enjeux de la COP22 pour le Burkina Faso », trouve sa justification dans ce témoignage de Son Excellence Farhat Bouazza, ambassadeur du Royaume du Maroc au Burkina Faso : « La conférence de Ouagadougou s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la 22e Conférence des parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) que mon pays, le Maroc, abritera à Marrakech, du 7 au 18 novembre 2016». Ce faisant, la rencontre a été l’occasion de mettre en exergue « la vision du gouvernement burkinabè en matière de lutte contre le réchauffement climatique », de sensibiliser l’opinion nationale sur ce que sera la contribution du Burkina Faso à cette COP22 de Marrakech.
La pertinence de cette conférence nationale préparatoire de la COP22 est qu’elle aura permis « de toucher l’ensemble des acteurs burkinabè les plus actifs dans le domaine de la protection de l’environnement quant à l’importance du rendez-vous de Marrakech ». Ces acteurs que sont, entre autres, les autorités gouvernementales, la société civile ou le secteur privé ont un rôle important à jouer en termes « de propositions à faire et de décisions à faire prendre» dans le sens d’une meilleure protection de l’environnement.
Si le Maroc a été choisi pour abriter la COP22, ce n’est certainement pas un fait du hasard. En effet, ce choix vient couronner les efforts que ce pays a déployés et déploie en matière de lutte contre les changements climatiques : une politique proactive de développement durable et de protection de l’environnement, un Plan investissement vert, l’interdiction des OGM, l’objectif «zéro plastique », l’engagement à réduire d’au moins 13% ses émissions de gaz d’ici à 2030, une promotion des énergies renouvelables, surtout l’énergie solaire, une gestion rigoureuse des ressources en eau pour lutter contre la sécheresse… Bref, le Maroc qui a adopté au cours de cette année un projet de loi portant approbation de l’Accord de Paris sur le climat, entend faire de la COP22 qu’il accueille «une grande opportunité pour défendre les intérêts des peuples du continent africain et leur droit à un environnement sain et durable». Aussi le Maroc s’est-il engagé, au cours de cette COP22, à « porter la voix des pays vulnérables aux changements climatiques, en particulier celle des pays africains dont 65% de la population sont déjà affectés par le changement climatique ».
Mieux, et à la faveur de cette rencontre internationale, le Maroc entend partager son idée de mise en place du projet dénommé « Triple A initiative », à savoir : « Adaptation, Agriculture, Africa ». Dès lors, l’Afrique pourra enfin occuper une place de choix dans l’architecture environnementale mondiale, en termes «de renforcement des capacités, d’adaptation, de transfert des technologies et de mise en place d’un système de financement rapide». Sans nul doute, elle pourra aussi, à travers des projets éligibles, avoir accès aux « 100 milliards de dollars mobilisés dans le cadre du Fonds vert ».
A la rencontre de la COP22 en novembre 2016 à Marrakech, le Maroc, selon l’ambassadeur du Royaume au Burkina Faso, « entend également proposer la mise en place d’un guichet unique pour mobiliser la finance climatique ». Ce guichet se veut « une plateforme électronique à même de permettre à tous les pays de connaître les différents fonds existants, les critères d’éligibilité et les possibilités d’accès à ces crédits ».
Pays hôte de la 22e conférence des parties à la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP22), le Maroc du Roi Mohammed VI, selon l’assurance donnée par son ambassadeur au Burkina Faso, « a pris toutes les mesures nécessaires et à tous les niveaux afin d’assurer la réussite de l’événement » dont les conclusions dessineront l’avenir de la planète.

Sita TARBAGDO


La position du Burkina

« Les enjeux de la COP22 pour un pays comme le Burkina Faso qui subit les effets des changements climatiques est de pouvoir participer aux négociations, aux échanges sur les questions de financement, d’adaptation, et aussi savoir comment sauver le Burkina des méfaits des changements climatiques. Pour nous, la COP22 est la COP de l’action », a fait noter le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Nestor Batio Bassiere. « La question du changement climatique est, au-delà de la composante environnementale, une question de développement », foi du ministre en charge de l’Economie verte. Pour lui, cette affirmation prend son sens dans un pays comme le Burkina Faso où le développement repose pour une large part sur le secteur primaire. Les perturbations climatiques ont une incidence sur le taux de remplissage des barrages et des autres retenues d’eau.Il a fait remarquer que le Burkina Faso n’a pas pris une posture de résignation face à la question des changements climatiques. « Bien au contraire, le gouvernement s’est engagé depuis plusieurs années dans la politique active de lutte contre les changements climatiques », a-t-il soutenu. Selon le ministre en charge du Changement climatique, la tenue de la COP 22 à Marrakech est une fierté pour l’Afrique. Ce nouveau régime climat, universel, solidaire et durable est la résultante de tant d’efforts déployés par la communauté internationale et surtout par le continent africain qui, depuis Copenhague, parle d’une seule voix lorsqu’il s’agit du climat. Il a par ailleurs ajouté que le Burkina Faso reste particulièrement attentif à la question du Fonds Vert Climat, du Fonds d’Adaptation, de l’Energie, du transfert de technologie, des pertes et dommages et à toutes les autres questions qui feront l’objet d’échanges à Marrakech. « Marrakech, c’est aussi la COP de l’action, du donner et du recevoir. Notre pays ne sera pas en reste. Pour montrer son savoir et son savoir-faire, la Journée du Burkina est prévue pour se tenir le 9 novembre 2016 », a-t-il souligné.

JBK

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