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Economie

Inclusion financière dans l’agriculture  : Un casse-tête pour l’Ong IPA

 

Les 29 et 30 novembre derniers, s’est tenue à Ouagadougou une conférence organisée par l’Ong Innovations for poverty Action (IPA) en collaboration avec ses partenaires sur l’inclusion financière dans l’agriculture. Cette conférence a réuni des chercheurs et des experts, la société civile et des représentants de producteurs agricoles. Nicolo Tomasselli, le directeur-pays d’IPA, revient sur les enjeux de la conférence.

L’Economiste du Faso : Quel était le but de la conférence sur l’inclusion financière dans l’agriculture tenue les 29 et 30 novembre derniers à Ouagadougou ?
Nicolo Tomasselli, directeur-pays d’IPA : Cette conférence avait pour but principal de présenter les résultats des études menées par IPA au Burkina et au Mali, tout en créant un débat autour de la problématique liée à l’inclusion financière dans l’agriculture.
Nous avons donc invité des chercheurs venus des Usa pour présenter les résultats des études menées avec nous et les partenaires. Nous avons également invité de nombreux panelistes et des experts basés au Burkina Faso et ailleurs qui, sur la base des résultats obtenus des études, ont alimenté un débat avec l’objectif ultime que les pratiques sur l’inclusion financière dans l’agriculture puissent changer ou évoluer. Notre objectif est que les résultats de nos études puissent créer un changement pour que les agriculteurs et surtout les plus démunis puissent en bénéficier.

Quelle est la situation actuelle de l’inclusion financière dans ce secteur ?
En ce qui concerne la situation actuelle de l’inclusion financière dans l’agriculture au Burkina Faso, il y a très peu de pénétration. La tendance est au désintéressement du monde rural. Pourtant, comme dans beaucoup de pays du Sahel, plus de 80% de la population vivent en milieu rural. C’est dire que sur 100 personnes, les stuctures ne s’intéressent qu’à moins de 20 personnes. Pourtant, les 80% de la population ont de l’argent et sont demandeurs de services financiers. Ils sont prêts à rembourser à 100% les crédits. Alors, nous nous demandons pourquoi les banques et le microcrédit ne vont pas à la rencontre de ces personnes qui ont vraiment besoin de l’appui des institutions financières. C’est un vrai casse-tête. Cette situation nous déplait. Et avec le débat, nous espérons avoir non seulement sensibilisé les uns et les autres, mais aussi trouvé des solutions à ce problème.

Quels sont les résultats des études que vous avez menées sur l’inclusion financière ?
Nous avons eu à présenter les résultats du programme du warrantage et les résultats sont positifs non seulement pour la production agricole dans ce système de financement rural, mais aussi pour l’éducation. En effet, on y retrouve également des résultats sur les dépenses pour l’éducation. Ce qui est le plus intéressant dans cette étude, c’est qu’il est fortement probable que le warrantage impacte les dépenses d’éducation. Et cela est extrêmement important, car un produit dédié à l’agriculture a finalement des retombées positives sur l’éducation. Le deuxième résultat présenté concerne l’adoption des technologies agricoles. Des choses importantes ont été démontrées.
En effet, les problèmes de l’adoption des technologies agricoles ne viennent pas forcement des paysans, mais plutôt de l’offre d’adoption, qui fait allusion aux nouvelles technologies. Dans ce cas, l’accès aux engrais est très faible. Nous avons donc discuté avec des sociétés, des vendeurs et des associations pour comprendre pourquoi les intrants ne sont pas vendus directement au village, alors que les paysans pourraient les acheter. C’est le même problème qu’avec les banquiers. Cela constitue un casse-tête. Le troisième résultat porte sur la microfinance rurale. Nous avons une étude réalisée au Mali qui montre que le crédit rural a un avenir radieux. Faits d’une certaine manière, les microscrédits sont un marché porteur. Il suffit de créer une garantie solidaire entre les clients et, à la différence des microscrédits normaux, ne pas demander des remboursements à de très courts termes, mais plutôt demander un seul remboursement à la fin des récoltes. C’est ce qu’on appelle crédit-récolte ou crédit de campagne. Ces types de produits financiers augmentent les dépenses en intrants agricoles, augmentent la production des paysans vis-à-vis des groupes témoins et tout cela dans une démarche commerciale, car il y a des solutions durables qui peuvent marcher sans d’énormes subventions et les aides extérieures. Donc, nous nous demandons ce que nous attendons pour les mettre en marche.

Quels sont les secteurs d’intervention d’IPA ?
Le groupe IPa travaille dans de nombreux secteurs. Pas seulement dans le domaine de l’agriculture et l’inclusion financière, mais aussi de la gouvernance, l’éducation et la santé. Notre caractéristique est d’utiliser des méthodes de la recherche, qui sont des méthodes expérimentales. Nous travaillons donc en collaboration avec des partenaires qui mettent en œuvre des programmes et, avant la mise en œuvre, IPA intervient pour créer une étude de mise en œuvre tout le long du projet. Et c’est pour cela que nous parlons d’études expérimentales, car nous utilisons l’expérimentation concrète faite par les partenaires pour déterminer l’impact. Ce n’est donc pas une étude d’observation. C’est une étude qui prône le changement dans la réalité.

Germaine Birba


Des solutions, ensemble

L’Ong IPA, dans le but de trouver des solutions aux problèmes du monde rural, a mené des études sur l’inclusion financière dans l’agriculture. Les résultats de ces études ont été présentés à Ouagadougou les 29 et 30 novembre. Les études menées dans trois secteurs ont permis de mettre à nu les réalités que vivent les paysans. Ces résultats présentés devant des experts ont suscité des débats afin de trouver d’un commun accord des solutions idoines pour permettre une meilleure pénétration des institutions financières dans le milieu rural.

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RAF

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