Jour J-2. Les 7 et 8 décembre, se tient la conférence des bailleurs de fonds sur le Plan national de développement économique et social (PNDES 2016-2020). Un rendez-vous très attendu par tout un pays. C’est le plan de mise en œuvre du programme présidentiel et l’on est impatient de voir quel accueil la communauté des bailleurs de fonds va lui réserver. L’objectif pour le gouvernement est clair: ramener l’équivalent de 6.000 milliards de F CFA représentant les 36% du financement du PNDES.
Pour cela, il a fallu pendant de longs mois faire le tour des potentiels partenaires pour «vendre» le PNDES et les faire adhérer au plan. On jugera le succès de cette campagne de lobbying d’abord à l’aune du niveau de la participation à la conférence de Paris. Y sont attendus, d’une part, les partenaires multilatéraux et, les bilatéraux et les fonds souverains et d’autres part, les investisseurs privés. Ces derniers sont regardants sur le climat des affaires et le Code des investissements. Ils sont courtisés par le gouvernement qui entend les associer pleinement à la réalisation des grands projets structurants dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures routières et de l’agro-sylvo-pastoral.
En effet, plus de la moitié des 83 projets du Plan est prévu pour être réalisée sur le modèle Partenariat public-privé (PPP). Les engagements du secteur privé seront également un indicateur intéressant sur la crédibilité du package que lui propose le gouvernement. Les retombées positives de la conférence de Paris sont très attendues pour sortir définitivement le pays de l’attentisme ambiant. En cela, Paris devrait être un déclic.
Abdoulaye TAO
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