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Croissance dans l’Union : PIB solide de 6,5% en fin 2016

 

«En vue d’accompagner la mise en œuvre des mesures visant un meilleur fonctionnement du marché bancaire, le comité a décidé de baisser le coefficient de réserves obligatoires applicables aux banques de l’Union pour le ramener de 5% à 3%». Cette mesure qui a pris effet depuis le 16 mars 2017 est la principale conclusion du rapport du Comité de politique monétaire de la BCEAO, réuni le 1er mars à Dakar.
Mais à quoi cela renvoit-il? Les banques sont obligées de déposer dans leurs comptes à la banque centrale un minimum de ressources en moyenne, tenant compte de leurs emplois, pour réguler la liquidité bancaire.
Pour le directeur national de la BCEAO, Lazare Ki-Zebo, «comme la banque veut justement faciliter le recyclage de cette liquidité entre les banques à travers le marché interbancaire, ce coefficient qui était de 5% depuis 5ans a été abaissé à 3%. Il en résulte grosso modo quelques centaines de milliards de F CFA qui sont remises dans le circuit et qui peuvent permettre aux banques de dynamiser davantage les prêts entre elles».Lors de sa première réunion ordinaire de l’année 2017, le Comité a aussi passé en revue les principales évolutions de la conjoncture économique en cours, ainsi que les facteurs de risques pouvant peser sur la stabilité des prix et la croissance économique de l’Union.

Situation économique de l’Union
Selon le rapport du Comité, l’activité économique de l’Union est demeurée solide pour le dernier trimestre de 2016, malgré une relative baisse du PIB. De 6,8% au 3e trimestre 2016, il a observé une décélération pour se situer à 6,5% au 4e trimestre de 2016. Une situation imputable au secteur secondaire dont la contribution à la croissance s’est établie à 1,9% au cours du 4e trimestre de l’année écoulée, contre 2,3% au 3e trimestre 2016.
De plus, le ralentissement de la production de l’activité industrielle a entrainé à son tour une baisse de la valeur ajoutée.
Dans l’industrie, le taux de croissance annuelle de l’indice de la production est ressorti à 5,6% au quatrième trimestre 2016, contre 13,1% le trimestre précédent. Cette baisse de rythme s’explique par la contraction des activités extractives (-0,5%), en relation avec le repli de 25,9% de la production d’uranium au Niger au cours du trimestre sous revue.
Le ralentissement de la production industrielle est également dû à la moindre progression de la production manufacturière (+1,8% au quatrième trimestre 2016, contre +11,2% au trimestre précédent), induite par une baisse de la production du pétrole raffiné (-12,5%).
En revanche, le secteur tertiaire quant à lui a contribué à 3,3% du PIB au quatrième trimestre 2016, contre 3,2% le trimestre précédent.
L’accélération du rythme d’expansion des activités dans ce secteur est liée notamment à la progression de la valeur ajoutée des services marchands (+7,7%), en particulier des services de transport et de télécommunications (+6,6%). Le chiffre d’affaires du commerce de détail a enregistré, pour sa part, un rebond de 2,8% au quatrième trimestre 2016, contre une baisse de 0,1% le trimestre précédent. Cette reprise traduit la hausse des ventes de produits alimentaires et pétroliers, en partie importés.
La progression la plus forte a été remarquée au niveau du secteur primaire. Confirmant que l’agriculture est toujours un secteur porteur dont la valeur ajoutée brute s’est accrue de 5% au 4e trimestre de 2016. Une évolution qui reflète le niveau satisfaisant de la production des cultures de rente et des produits vivriers.
Les dernières estimations des services officiels disponibles sur la campagne agricole 2016/2017 indiquent une hausse de 7,6% de la production vivrière dans l’Union, par rapport à la campagne précédente.
Ces résultats seraient principalement imputables aux récoltes de tubercules (+10,9%) et de céréales (+5,9%).Comparée à la moyenne des cinq précédentes années, la production de la campagne 2016/2017 serait en hausse de 20,5%.
Selon les évaluations disponibles, les productions de coton graine, d’arachide et de caoutchouc augmenteraient, alors que celles de cacao et de café fléchiraient.

NK


La production de coton et de cacao

La production de coton graine progresserait de 19,3%, en se situant à 2.217.357 tonnes, portée par celles de la Côte d’Ivoire (+30,6%), du Bénin (30%), du Burkina (+20,2%) et du Mali (+5,3%). Ces résultats seraient imputables à la pluviométrie satisfaisante enregistrée dans les zones de production et au maintien des mesures de soutien aux producteurs, notamment la mise à disposition des intrants et l’encadrement technique.
Quant aux récoltes d’arachide, elles s’établiraient à 2.941.888 tonnes, soit une progression de 9%, impulsée essentiellement par les productions du Sénégal (+14,9%), principal producteur de l’Union, du Bénin (+14,9%), du Mali (+5,3%) et du Niger (+4,2%).
La quantité de caoutchouc produite au cours de la campagne 2016/2017 augmenterait de 10% par rapport à la campagne précédente, en ressortant à 396.001 tonnes.
En revanche, les productions de cacao et de café enregistreraient des baisses respectives de 8,5% et 16,3%, du fait essentiellement du repos végétatif, pour se situer respectivement à 1.681.284 tonnes et 122.010 tonnes pour la campagne 2016/2017.
La production de noix de cajou s’élèverait à 1.249.303 tonnes durant la campagne 2016/2017, en baisse de 0,8%, en raison du repli des récoltes en Côte d’Ivoire de l’ordre de 6%.

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