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Société-Culture

Finance islamique: de quoi s’agit-il ?

 

La 5e édition du séminaire international de formation sur la finance islamique s’est tenue à Ouagadougou du 15 au 17 mars 2017 au tour du thème «Conception et mise en marché des produits de la finance islamique». Organisé par un regroupement de cabinets, le séminaire, outre le cadre de formation, est un moyen de sensibilisation de l’opinion sur un mode de financement qui n’est pas toujours connu au Burkina.
En effet, la Finance islamique est un mode de financement basé sur la loi islamique, avec des principes suffisamment clairs. Il s’agit des principes de justice, d’équité, de solidarité et de transparence qui en constituent les principales valeurs. Elle est accessible à tous, sans distinction de religions. Si, dans les pays africains, la finance islamique n’est pas encore très poussée, il n’en demeure pas moins que les séminaires de formation autour de la question attirent beaucoup de monde du secteur pour un mode de financement qui a de l’avenir.
La finance islamique a une vision bien particulière qui fait sa différence d’avec les autres. Elle a un entendement particulier du capital et du travail, et est fondée sur les pratiques économiques et financières du temps du prophète Mahomet. Selon les organisateurs du séminaire de formation, la finance islamique est l’ensemble des transactions et produits financiers conformes aux valeurs de la Charia. Ainsi, la finance islamique ne s’accommode pas d’intérêt et d’incertitude. Elle interdit également la spéculation, ainsi que le financement des secteurs d’activités jugées illicites. Dans ce sens, la finance islamique ne saurait financer des activités en lien avec l’alcool, le tabac, le porc, les armes, les paris sur les jeux, etc. Cependant, elle prône le partage des pertes et des profits.
Dans la pratique, les institutions financières se dotent en leur sein d’une instance chargée de valider les différentes transactions après avoir jugé de la conformité avec les principes et les règles islamiques. Communément appelé Sharia Board, c’est également ce comité qui fixe de façon indépendante les critères de conformité. Son nom peut varier d’une institution financière à une autre.
Mais on retrouve des appellations comme le Comité de conformité de Sharia (CCS), le bureau de supervision Sharia, la Sharia supervisor board (SSB). Ce comité est généralement composé d’experts financiers musulmans. Le séminaire de Ouagadougou entend former des spécialistes dans le secteur pour faire face à des demandes déjà existantes et s’adapter aux besoins du marché. Le séminaire est organisé par l’Institut supérieur de technologies (IST), le London School of Modern Studies (LSMS), l’Association pour le développement de la finance islamique au Burkina (Adefi Burkina), le Cogent et What You Need.

Jean de Baptiste OUEDRAOGO


Les opérations commerciales les plus courantes

– La Mourabaha ou vente avec bénéfices
– L’Ijara ou commission, similaire au crédit-bail ou leasing
– Le Bai Mouajjal ou vente reportée
– La Moucharaka ou la participation d’une banque au capital d’un projet
– La Moudaraba est un financement de fiducie, il est une contribution au fonds de roulement
– La Takaful ou assurance Halal signifie garantie conjointe
– Le Sukuk correspond au placement islamique dans des obligations.
Source : Fiche du séminaire.

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