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Haute Cour de Justice : Tiao et 25 de ses ministres à la barre

 

Ce Jeudi 4 mai 2017, le dernier gouvernement de Blaise Compaoré, avec à sa tête le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, se retrouve devant les 9 juges de la Haute Cour de Justice, seule habilitée à juger les membres du gouvernement pour les infractions et autres crimes commis dans l’exercice de leur fonction. Cette date du 4 mai est celle «convenue» avec les parties suite au report demandé par le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina, pour cause de rentrée du barreau, et les avocats. Seul le ministère public a émis des réserves par rapport au renvoi demandé, arguant que la défense des inculpés a eu largement le temps pour s’imprégner du dossier, alors qu’elle demandait un report à quinzaine. Finalement, c’est demain que le procès s’ouvre; et aux inculpés, lecture sera faite des chefs d’inculpation.
26 sur l’ensemble des membres du gouvernement Tiao devraient répondre de leur responsabilité dans la mort des martyrs et des blessés de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. C’est leur participation au Conseil des ministres du 21 octobre 2014 qui leur vaut d’être présentés aux juges.
Ce Conseil des ministres extraordinaire avait décidé sur son seul dossier à l’ordre du jour de transmettre «le projet de loi portant révision de la Constitution à l’Assemblée nationale, conformément à l’article 163 de la Constitution, en vue de la convocation d’un référendum».
C’est l’élément déclencheur de l’insurrection et de sa répression par les autorités d’alors. Ils répondront, entre autres, de complicité de coups et blessures volontaires et d’homicide volontaires, pour avoir incité les forces de défense et de sécurité à tirer à balles réelles sur les manifestants.
A ce niveau, le Premier ministre Tiao devrait s’expliquer sur la réquisition prise à cet effet, notamment sur les circonstances qui l’ont amené à signer cette réquisition, pour ainsi situer clairement les responsabilités. Il en est le signataire. Les 26 membres du gouvernement ont été déférés devant le président de la Haute Cour de Justice le 27 avril dernier. Ce nombre ne devrait pas varié. Manque à l’appel: Blaise Compaoré, en tant que ministre de la Défense, Salif Kaboré, ancien ministre de l’Energie et des Mines, Jérémie Ouédraogo, ministres de Ressources animales, Lucien marie Noël Bembamba, ministre de l’Economie et des Finances, Koumba Barry/Boly, ministre de l’Education nationale, Assimi Kouanda, ministre d’Etat chargé de missions auprès du président du Faso. Ceux-là seront jugés par contumace. Les inculpés, s’ils sont reconnus coupables, risquent une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 20 ans.
Deux ministres sont absents du box des accusés parce que n’ayant pas pris part au Conseil des ministres du 21 octobre 2014. Il s’agit de Yacouba Ouédraogo alors ministre des Sports et Clotilde Ky, ministre délégué chargé du Budget.

La présence des militaires
Ils sont nombreux les militaires présents à ce procès. Ils sont tous cités comme témoins. Parmi eux, le Général Gilbert Diendéré dont les hommes du RSP étaient en première ligne pour réprimer les manifestants.
Lui aussi aura certainement des choses à dire. Tout comme le chef d’état-major général des armées d’alors, Honoré Nabéré Traoré. Lui aussi devrait éclairer la Cour sur la partition jouée par ses hommes si on considère que le RSP était sous la responsabilité Gilbert Diendéré.
C’est l’un des tout premiers procès d’envergure que va vivre le pays ces jours-ci. C’est un gouvernement déchu qui répond de ses actes. Il faudra donc beaucoup de sérénité, d’objectivité et de professionnalisme à la Cour afin d’éviter de le transformer en un procès politique. La Cour devrait rester sur sa saisine: coups et blessures volontaires, homicides volontaires. Qui, comment et pourquoi cela est arrivé ? Y a-t-il des circonstances atténuantes ? L’opinion veut juste comprendre.

FW


Les hommes clés du procès

Luc Adophe Tiao
Le Premier ministre du dernier gouvernement de Blaise Compaoré. Il était au Conseil des ministres du 21 octobre 2014, mais et surtout il devra s’expliquer sur la réquisition servie à l’état-major.
Le Général Gilbert Diendéré
Il est cité comme témoin. Chef d’état-major particulier du président du Faso, ce sont ses hommes du RSP qui étaient à la manœuvre pour réprimer les manifestants.
Le Général Honoré Nabéré Traoré
Chef d’état-major général des armées, la réquisition du Premier lui était directement adressée. Lui aussi comparait comme témoin.
Blaise Compaoré, président du Faso et ministre de la Défense
Il est en exil en Côte d’Ivoire. Dans cette affaire, il est cité comme inculpé au titre de sa casquette de ministre de la Défense.

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RAF

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