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Filière riz : Insuffler un nouveau dynamisme

 

Pour mieux booster durablement la filière riz au Burkina Faso, le Comité interprofessionnel du riz du Burkina (CIR- B), regroupant les acteurs que sont les producteurs de riz, les étuveuses, les transformateurs, industriels et semi-industriels, les commerçants et les transporteurs, s’est doté d’un plan d’actions (2017- 2021).
Ce plan jugé «volontariste et ambitieux» a été adopté à l’occasion d’un atelier tenu les 29 et 30 juin 2017 à Ouagadougou. Il ressort de ce plan conduit par le consultant indépendant Jérôme Leama que les acteurs nourrissent de grandes ambitions pour la filière riz. Ils souhaitent d’ici à la fin 2021 augmenter de 2% à 20% la proportion de riz du Burkina dans les habitudes de consommation, accroitre de 80% la couverture des besoins du pays en riz, augmenter le nombre de points de vente de riz du Burkina, augmenter le nombre d’adhérents au CIR-B.
Ces acteurs voudraient que, d’ici à la fin 2021, les rendements pour les variétés promues par le CIR-B puissent atteindre 50%, et qu’à la même date l’entretien du matériel et de l’équipement des unités de transformation soit amélioré grâce à la mise en place d’un réseau de techniciens qualifiés à la maintenance.
Le plan d’actions devra faire en sorte que d’ici à la fin 2021, le renforcement des capacités au sein du CIR-B soit assuré à tous les niveaux à travers des formations thématiques (alphabétisation, gestion, leadership, techniques de production, agriculture contractuelle, entrepreneuriat agricole, marketing, système de gestion d’informations, changements climatiques, etc.). Et afin, d’ici à la fin 2021, le CIR- B veut voir son budget de fonctionnement augmenter substantiellement par le biais des contributions de ses membres. Pour réussir tout cela, les membres du CIR- B envisagent de délocaliser le siège de Bobo-Dioulasso à Ouagadougou, pour des questions pratiques.

Le riz local à sa place !

Mais avant l’adoption du nouveau plan, les participants ont pris connaissance de celui de 2013- 2016. Selon Jérôme Leama, à la date du 31 décembre 2016, 80% des activités ont été réalisées.
Au titre des acquis, il y a essentiellement la prise en compte du riz du Burkina dans les achats institutionnels de la SONAGESS et principalement l’élargissement de ces achats au riz étuvé, la régularité des achats du paddy et du riz décortiqué au prix plancher, le maintien du système de marchés gré à gré.
Pour cette catégorie d’acteurs, il y a eu leur accès aux crédits via le nantissement des conventions/marchés de livraison de riz, l’implication systématique de l’interprofession dans les prises de décisions concernant les appels d’offre pour l’achat de riz. Le dernier acquis en date est l’amélioration du prix d’achat du riz paddy (de 140 F CFA à 150 F CFA) et du riz décortiqué blanc et étuvé (de 320 à 330 FCFA).
Les acteurs de la filière se félicitent du fait que de nos jours le riz local soit de plus en plus prisé par les consommateurs urbains. La prise en compte de cette demande offre des marges de progrès réels au riz du Burkina par rapport à un riz importé ; jugé très souvent bas prix ; mais, dans la plupart des cas, de mauvaise qualité.

Rachel DABIRE


La filière riz en quelques chiffres

Des dizaines de milliards de FCFA injectés dans l’importation
«La contribution de la filière à la croissance économique du pays reste encore très faible. La valeur ajoutée de la filière riz local est estimée à 8 milliards de FCFA, soit 0,31% du PIB, dont 6 milliards de FCFA environ proviennent de la production. Quant aux revenus tirés de la riziculture par les producteurs, ils demeurent modestes. En effet, le nombre de personnes vivant des activités rizicoles est estimé à 5. 412. 308, pour un revenu brut d’environ 5 milliards de F CFA par an ; soit un revenu net de 16. 616 F CFA/personne.
Les importations, quant à elles, ont représenté en moyenne une facture de 41,6 milliards de FCFA par an entre 2005 et 2013 (INSD, 2013). À ce rythme d’accroissement de la demande, les sorties de devises à l’horizon 2015 seraient de l’ordre de 70 milliards de F CFA (DGPER, 2009) contre 61,9 milliards de FCFA en 2013. Les importations de riz ont augmenté de 44% entre 2006 et 2013, passant de 305.180 tonnes à 440.364 tonnes, pour des valeurs respectives de 37,8 milliards à plus de 61,9 milliards de FCFA. Les quantités importées ont décollé depuis 2010, passant du simple au double (en valeur). La demande en riz continue d’augmenter fortement au Burkina Faso, allant de pair avec l’urbanisation et le changement des habitudes alimentaires. La production nationale n’est toujours pas en mesure de satisfaire cette demande croissante, en dépit d’une hausse significative depuis 2010».

Source : Dossier de presse

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