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Mine d’Inata : Gouvernement cherche repreneur d’un projet en crise

 

C’est à croire que l’or ne brille pas pour toutes les sociétés minières installées au Burkina Faso. Et pour cause, la Société minière de Bélahourou (SMB) qui exploite le métal jaune d’Inata, dans la partie nord du Burkina Faso, broie du noir depuis son installation. Ses premiers déboires commencent avec des grèves successives du personnel, liées à des tensions de trésorerie.
Cette situation va occasionner des arrêts de travail à plusieurs reprises. Ces mouvements d’humeur vont se poursuivre.
Le tout dernier date d’octobre 2016, suite à la saisie des 74 kg d’or de la société, après une requête des travailleurs licenciés qui entendaient se voir payer les droits et autres primes consécutifs au verdict de la Cour d’Appel, dans le cadre d’un conflit collectif les opposant à la direction de la mine.
La mine avait motivé l’arrêt de travail par le fait que sa trésorerie était déjà chancelante et que si la saisie des 74 kg n’était pas levée, elle connaitrait encore plus de difficultés à honorer ses engagements.
La SMB avait finalement obtenu la mainlevée de la saisie, et le travail avait repris. Il faut croire que la situation ne s’est vraiment pas améliorée, car le raffineur sud-africain qui préfinançait la vente de l’or raffiné avait décidé d’arrêter cette faveur à cause des déboires judiciaires de la SMB.
La reprise n’aura finalement duré qu’à peine un semestre. Cette série noire va se poursuivre avec les fournisseurs qui ont décidé de lâcher la société à cause de factures impayées.
Et la SMB s’est encore retrouvée dans l’impasse. Conséquence immédiate: plus de 600 travailleurs sont en chômage technique depuis le 7 mai 2017. Depuis cette date, ceux-ci se sont retournés vers l’Etat burkinabè pour qu’il tente une médiation avec l’autre partie afin de trouver une solution. De l’aveu du ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, l’Etat, contrairement à certaines informations, suit cette crise de très près.

«Des repreneurs frappent déjà à la porte»
Selon le ministre, dès que les choses ont commencé à ne plus aller, le gouvernement burkinabè a pris des dispositions en invitant les différents acteurs à entamer des discussions sous la direction du ministère. Ces échanges ont révélé toute la complexité du problème, amenant le ministère à soumettre un rapport au Conseil des ministres. Ce rapport épluché à Kosyam fait ressortir que les dettes que traine la société sont estimées à 35 milliards de F CFA. L’essentiel de celles-ci doit être payé à des entreprises burkinabè. A la sortie de ce Conseil des ministres, le ministère a décidé de prendre «le taureau par les cornes» en essayant de travailler avec les responsables de la mine pour voir dans quelle mesure la société peut envisager de trouver un repreneur.

Des travailleurs de la mine d’Inata en manifestation. (DR)

A défaut de cette reprise, Oumarou Idani fait savoir que le gouvernement ira vers la liquidation. Mais en attendant de trancher, le ministre affirme qu’à la veille du lancement de la 2e édition de la SAMAO 2017, il a reçu une lettre des travailleurs de la société lui demandant deux choses: une rencontre avec lui et une invite à recevoir le PDG de Avocet Mining qui devait séjourner au Burkina Faso.
Une suite favorable a été donnée à cette lettre, avec la promesse de recevoir les travailleurs après la SAMAO. Cette rencontre, au dire du ministre, a eu lieu le mardi 3 octobre 2017.
L’Etat étant le garant des intérêts de tous, tant des employeurs que des employés, le ministre annonce qu’ils travailleront dans le sens à préserver les intérêts des travailleurs et des fournisseurs locaux.
A propos des 35 milliards de F CFA de dettes, le ministre dira que c’est un énorme manque à gagner pour l’Etat. Sur cette dette, 80% reviennent à 6 grosses entreprises de la place et les 20% sont partagés entre 200 petites entreprises; qui peuvent tomber en faillite si elles ne rentrent pas vite dans leurs dus.
Le ministre a révélé avoir reçu ces petites entreprises à travers leur association mise en place au lendemain de leurs déboires. En dehors des fournisseurs de biens et services qui n’ont pas été payés par la SMB, il y a aussi l’Etat burkinabè à qui la société doit aussi de l’argent. Cette dette due aux taxes et impôts est estimée à près de 2 milliards 500 mille F CFA, selon le ministre.
A cela s’ajoute le fait que l’Etat burkinabè est en attente de paiements de ses dividendes depuis la crise. «Je puis vous assurer que le gouvernement travaille d’arrache-pied à trouver un repreneur à la mine d’Inata, car il y a un certain nombre (de repreneurs) qui frappe déjà à la porte», a-t-il souligné. Il faut savoir que la SMB est détenue majoritairement par Avocet Mining, une société de la place de Londres.

Rachel DABIRE


Chômage technique: ce que dit la loi

L’article 94 du Code du travail définit le chômage technique comme étant «un arrêt de l’activité d’un établissement lié à un événement insurmontable. Il peut être total ou partiel. La mise en chômage technique est subordonnée à la consultation des délégués du personnel. En cas de chômage technique et à défaut de convention collective de travail, les conditions d’indemnisation des travailleurs sont déterminées par voie réglementaire par le ministre en charge du Travail après avis du comité consultatif.

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