Economie

Urbanisme et Habitat en 2017 : Bonanet fait le point

 

L’«accès aux logements décents» est une priorité pour le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat. A travers le programme national de construction de 40.000 logements, le gouvernement veut assurer de façon effective l’accès de tous à un logement décent et abordable au Burkina Faso.
Le département de l’Urbanisme, dans le but de faire le point des actions qui sont mises en œuvre pour l’atteinte de cet objectif, a organisé, le jeudi 8 février 2018, à Bassinko, une conférence de presse pour présenter les résultats obtenus au cours de la période 2016-2017 et esquisser les perspectives pour 2018.
Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Maurice M. Dieudonné Bonanet, a expliqué que l’année écoulée a été riche en défis, et que son département se réjouit d’avoir pu engranger des résultats probants. Ces résultats sont, entre autres, la construction de 1.113 logements en PPP à Bassinko (Ouagadougou) dont 502 sociaux de type F2, 468 sociaux de type F3, 130 économiques de type F3 et 13 logements économiques de type F4.
Il y a eu aussi la construction de 177 logements sociaux et 138 logements économiques à Bobo-Dioulasso. A cela s’ajoute l’identification des terrains pour la construction des logements sur les 351 communes urbaines et rurales du pays.
Ainsi, des sites ont été identifiés dans 335 communes. En province, il y a eu la construction de 475 logements à Gaoua avec l’utilisation des matériaux locaux, à savoir le Bloc latéritique taillé (BLT) communément appelé brique en pierre taillée. La signature de conventions avec les promoteurs immobiliers pour une première tranche, en fin 2017, dans toutes les capitales régionales pour la construction de 5.000 logements dont 900 à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, 500 à Manga et 300 dans les autres chefs-lieux de régions, à l’exception de Gaoua, a été actée.
Au vu des besoins en logement, l’atteinte, en 2020, des 40.000 logements reste une priorité. Et au ministre de laisser entendre que la construction d’une cité de la diaspora est en vue pour permettre au Burkinabè vivant à l’extérieur d’avoir des logements dans leur pays. «Nos frères qui sont hors du pays auront besoin de logements quand ils viendront pour les élections», a justifié Maurice M. Dieudonné Bonanet.
Il a relevé que pour les défis actuels du développement urbain et de l’assurance du bien-être des populations, les objectifs prioritaires du département pour l’année 2018 se résument, ainsi: «La construction des logements sociaux et économiques. Il s’agit d’accélérer la mise en œuvre du Programme national de construction de logement (PNCL)». Pour ce faire, des actions fortes vont porter sur les aménagements des sites, l’ouverture et le rechargement des voies, la viabilisation et l’assainissement des sites et la promotion des matériaux appropriés, l’achèvement de la première tranche de 5.000 logements sociaux et économiques de 2017, la réalisation de 50 logements sociaux et économiques dans 30 chefs-lieux de provinces (soit 1.500 logements), la réalisation de logements sociaux dans 132 chefs-lieux de communes rurales (soit 3.000 logements). Autre objectif prioritaire : l’opérationnalisation de la loi portant bail d’habitation privée au Burkina Faso par l’adoption de son projet de décret d’application en Conseil des ministres et la reprise des opérations d’aménagement dans les centres urbains.
Le ministre s’est prêté aux questions des journalistes sur la clarification de la différence entre «lotissement et restructuration». A quand la levée de la suspension des lotissements? D’où proviennent les agréments qui permettent aux promoteurs immobiliers d’occuper les terrains?
Pour la première préoccupation, le ministre a fait savoir que le lotissement se fait sur un terrain vierge ; tandis que la restructuration, qui est un terme scientifique, se fait sur des terrains déjà occupés (habités). En ce qui concerne la levée de la suspension, il déclare que les projets de textes sont prêts. Sur les agréments délivrés aux promoteurs immobiliers, le ministre a appelé à la prudence. Il a ainsi relevé qu’à ce sujet, il y a beaucoup de désinformation. Il a d’ailleurs laissé entendre que dans certaines localités, les gens manifestent pour dénoncer des cas ; mais qu’en réalité, aucune portion de terre ni de terrain n’a été attribuée à une société immobilière dans ces zones après vérification.

Mariam CONGO (Stagiaire)


Les autres priorités du département

– Le démarrage de la résorption des zones d’habitats spontanés communément appelées «zones non-loties» par des opérations de restructuration
– L’étude de réhabilitation des anciens quartiers dans la ville de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, la codification, la promotion du Bloc latéritique taillé (BLT) communément appelé pierre taillée
– L’adoption en Conseil des ministres du Schéma directeur d’aménagement du grand Ouaga (SDAGO) et des Schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) de Koupèla et de Pouytenga
-La relecture des conditions d’accès aux terres urbaines aux fins d’activités de promotion immobilière
-La finalisation et l’adoption en Conseil des ministres des treize (13) SDAU, en cours d’élaboration
-La maîtrise d’ouvrage déléguée pour la réalisation des infrastructures du 11-Décembre 2018 à Manga (salle polyvalente, place de la Nation, infrastructures d’assainissement autour du marché)
-Le contrôle de la qualité des constructions
-L’achèvement des premiers lotissements des chefs-lieux de communes rurales
-L’adoption de la loi portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’Ordre des urbanistes du Burkina Faso.

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