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Terrorisme : Au nom de ceux qui sont tombés !

 

Le bilan est lourd : 8 morts dans les rangs des forces de sécurité et une soixantaine de blessés. Les assaillants : on ne les comptera pas. Si eux ont choisi leur destin, ce qui n’est pas le cas des nôtres. Le pays pleure ses fils tombés les armes à la main pour préserver la patrie. Au cimetière des martyrs militaires, ils reposent désormais en paix, laissant à nous les survivants de terribles interrogations : pourquoi le Burkina ? Et à quand la prochaine attaque?
Pour la première question, la réponse est venue toute seule. Le GSIM d’Iyad Ag Ghali, qui a revendiqué les attaques de Ouagadougou, en a donné les motivations. Ce sont des représailles contre le Burkina et la France qui, dans le cadre de la force d’intervention G5 Sahel, ont neutralisé des éléments terroristes de ce groupe; et non des moindres ; le 14 février dernier. Dent pour dent, œil pour œil ?
Pour la seconde question, personne ne pourra y répondre. Aujourd’hui, demain, après-demain ; nul ne sait ? Une chose est sûre, le pays vit désormais avec cette probabilité en esprit ; en croisant les doigts et en priant très fort pour que ce cela n’arrive jamais.
Entre ces interrogations et ces craintes, il faut tout de même créer un espace d’action. Car en termes de réaction, les FDS viennent de faire la preuve qu’avec leurs moyens actuels, elles peuvent gérer certaines situations.
Le 2 mars, elles ont fait preuve de réactivité et de détermination. Cela est donc très encourageant pour la suite. Il faut cependant veiller à renforcer leurs capacités opérationnelles aussi bien dans la réaction que dans l’anticipation. C’est une question de moyens. Mais nécessité ne fait-elle pas loi?
Les députés et le président de l’Assemblée en tête, sur les lieux du drame, se sont engagés à dégager les moyens nécessaires pour faire face à la menace. La cohésion nationale se met en marche par paliers. Les partis politiques, tout bords confondus, ont aussi condamné ces attaques. En ces moments douloureux, il n’y a pas lieu de douter de leur sincérité. Car certains auraient pu en faire une utilisation politicienne. Ce serait dégoutant, mais ce serait aussi de bonne guerre.
Au dialogue entre les institutions devrait se superposer très rapidement celui entre les forces de sécurité et les forces vives en termes d’informations et de renseignements. C’est une nécessité vitale que chacun soit la vigie de l’autre pour assurer un minimum de sécurité collective. C’est une attitude nouvelle qui a besoin d’être vulgarisée et adoptée rapidement, à condition que des outils et des supports adaptés accompagnent ce processus. C’est le prix de la confiance et de la sécurité. Et c’est à ce prix aussi que nous arrêterons de subir les assauts de l’ennemi.

FW

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