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Assurance agricole : Signature de convention

 

L’agriculture burkinabè est en proie aux aléas climatiques qui rendent fragile ses ressources. Pour pallier ces déficits de production, le gouvernement burkinabè a initié des réformes stratégiques et des investissements structurants qui sont inscrits dans le Plan national de développement économique et social (PNDES). C’est dans cette optique que, le vendredi 13 avril 2018, il a été signé une convention pour encadrer la mise en place de l’assurance agricole au Burkina Faso.
Cette assurance agricole trouve son fondement et son essence dans les contre-performances de l’agriculture burkinabè ; contre-performances souvent dues aux chocs agro-climatiques. En effet, la prédominance de l’agriculture pluviale rend instables les revenus agricoles et fait persister l’insécurité alimentaire et la pauvreté rurale. Ainsi, la signature de ce projet traduit l’engagement de l’Etat à répondre à une doléance qui a pendant longtemps été exprimée par les acteurs du secteur rural lors des Journées nationales du paysan (JNP), en vue de renforcer les efforts et de réduire la vulnérabilité des producteurs agricoles aux aléas pluviométriques.
C’est dans ce contexte que ce partenariat public-privé a été signé entre le gouvernement burkinabè et la Société nationale d’assurances et de réassurances (SONAR), avec l’accompagnement technique de la Mutuelle agricole marocaine d’assurances (MAMDA), eu égard à son expérience réussie dans ce domaine au Maroc et dans d’autres pays africains.
Selon le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, la mise en œuvre de ce projet entend non seulement renforcer les capacités des acteurs en matière de gestion des risques agricoles, mais aussi à améliorer l’environnement des affaires dans le secteur rural. Il a souhaité que ce projet ait un effet positif sur les conditions d’accès au financement par les producteurs et sur le niveau d’investissement privé dans le secteur agricole.
Ce projet démarrera par une phase pilote de 3 ans. Il couvrira 3 régions (l’Est, le Centre-Ouest et la Boucle du Mouhoun) et concernera 3 spéculations (le sorgho, le maïs et le riz). Le ministre en charge de l’Agriculture a rassuré que le choix de ces cibles pour cette phase pilote répond au besoin de couvrir les différentes zones agro-climatiques et les spéculations qui revêtent un caractère stratégique, avec la volonté d’améliorer la sécurité alimentaire au Burkina. Il a, par ailleurs, félicité cette collaboration sud-sud qui est un exemple à encourager en vue d’une prise en compte réelle des priorités dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement dans les pays respectifs. «Je reste convaincu que les équipes techniques des différentes parties prenantes à ce projet déploieront les efforts nécessaires pour traiter le plus diligemment possible les étapes de définition d’un système global de couverture des risques agricoles», a-t-il souhaité.
Il a également rassuré que l’Etat burkinabè a alloué des ressources à la subvention partielle des primes pour cette phase pilote. Cela, dans le but de les rendre accessibles aux petits exploitants agricoles, et avec la collaboration de l’agence nationale de la météorologie.
Selon le Président-conseiller d’administration (PCA) de la SONAR-IARD (Incendie accident risque divers), Prosper Tapsoba, la signature de la convention entre la SONAR-IARD, la MAMDA/Maroc et le ministère de l’Agriculture traduit le cadre de collaboration dans cette première phase.
En effet, il y aura d’autres conventions entre ces structures pour définir les modalités de cette assurance agricole. «Car aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure de donner le fonctionnement et le mécanisme de mise en œuvre de cette assurance», a-t-il souligné.
Ce produit a été mis en place à la demande des agriculteurs. Ainsi, le manque d’expérience du Burkina dans le domaine est la raison pour laquelle le Maroc, à travers la MAMDA, a été appelé à accompagner la SONAR et le gouvernement dans ce projet.
«La MAMDA a montré une expérience dans plusieurs pays africains, car c’est une assurance qui, en elle-même, doit aboutir à sécuriser l’agriculteur, à augmenter la productivité et l’itinéraire technique de celle-ci», a confié le directeur général de la MAMDA/Maroc, Khalid Abdellaoui. Il a expliqué que l’effort conjoint des parties à ce projet est déjà réel. En effet, cette feuille de route spécifique déterminera qui fait quoi et dans quel timing ; pour pouvoir lancer cette phase pilote le plus tôt possible. Ce qui fera le succès de ce projet, c’est d’abord le partenariat et le travail en synergie d’un noyau solide où tous les intervenants vont adhérer et travailler dans le même sens pour le bien de l’agriculteur burkinabè. «Dans nos pays, les populations rurales représentent un pourcentage important et, sans l’agriculture, on ne pourra pas aller de l’avant pour un meilleur et durable développement», a-t-il déclaré.
Il faut noter qu’après cette signature, il est prévu celle d’un partenariat public-privé qui se fera en présence de Sa Majesté le Roi du Maroc.

Mariam CONGO


Les deux assureurs

La MAMDA
La Mutuelle agricole marocaine d’assurances (MAMDA) est née en 1963.Elle propose des produits d’assurances couvrant l’ensemble du secteur agricole: l’agriculteur, son exploitation, ses récoltes et son matériel. Elle a également mis en place une assurance «multirisque climatique» dédiée aux cultures céréalières et légumineuses. Pour améliorer le processus d’indemnisation, la MAMDA a développé, depuis 2011, un réseau de plus de 200 experts agricoles et a investi dans des systèmes pointus d’information (suivi par satellite, géolocalisation, automatisation des règlements, etc.).

La SONAR-IARD
La SONAR-IARD est une compagnie d’assurances de droit privé burkinabè au capital de 2.880.000.000 de FCFA. Elle a vu le jour le 10 janvier 1974 avec un chiffre d’affaires, au titre de l’exercice 2016, de plus de 12 milliards de F CFA. La SONAR-IARD intervient dans toutes les branches d’assurances dommages. Elle dispose d’un capital humain de près de 100 collaborateurs et est présente dans les principales villes du pays (Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Banfora, Dédougou, Koudougou, Ouahigouya, Pouytenga, Tenkodogo, Gaoua).

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