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Campagne 2018-2019 : Les ambitions de la Boucle du Mouhoun

Depuis 2015, Oumarou Sawadogo est en poste à la direction régionale de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques de la Boucle du Mouhoun ; la première région agricole du pays en termes de production céréalière. C’est aussi la première en matière de production de mil et la seconde en ce qui concerne le maïs, derrière les Hauts-Bassins. La campagne humide qui s’annonce focalise l’attention des autorités régionales. Les objectifs de productions sur les tablettes du directeur régional se présentent ainsi: 1.097.600 tonnes de céréales sur un objectif national de plus de 5,8 millions de tonnes. Pour les cultures de rente, sont attendues 332.862 tonnes sur une production nationale de 1.517.304 tonnes, et pour les autres cultures vivrières, sur une production nationale de 979. 943 tonnes, la région s’attend à produire environ 163.070 tonnes.
Le 11 juin 2018, une rencontre réunissant la plupart des services techniques concernés par les préparatifs de la campagne, les maires et préfets de la région, ainsi que les représentants des organisations paysannes s’est tenue dans la salle de réunions du conseil régional, sous la présidence du gouverneur de la région.
L’ordre du jour a porté sur la mise en place des intrants auprès des producteurs. La composition des comités d’attribution, les critères de sélection des producteurs bénéficiaires, les conditions d’enlèvement des intrants ont été expliquées aux participants. Pour soutenir cette campagne, les pouvoirs publics ont mis à disposition des producteurs 1.303 tonnes de semences et 1.722 tonnes d’engrais. Des appuis en 1.800 animaux de trait et 4.600 matériels agricoles sont également prévus.
Avec la dotation à prix subventionné de ces intrants, les acteurs de la région espèrent faire mieux que les 742.000 tonnes de céréales récoltées lors de la précédente campagne, explique le directeur régional de l’agriculture. Cette campagne avait connu une baisse d’environ 7% de la production au niveau de la région. La culture de rente (coton, arachide, sésame, et soja), quant à elle, a connu une embellie avec une récolte de 274.000 tonnes sur une production nationale estimée à plus 1,3 million, soit une augmentation de 59 %. Sur les cultures vivrières (niébé, vouadzou, patates), 100.562 tonnes ont été récoltées, soit une baisse de 21%. Quand on met tous ces chiffres ensemble, le gap était de 72.00 tonnes en termes de céréales au niveau national et la région a produit en saison sèche 6.000 tonnes. «Et c’est ce gap que nous avons essayé de rattraper lors de la saison sèche en mettant en place un dispositif de soutien aux producteurs avec l’appui en semences et en engrais. En termes de vulnérabilité, 13 communes ont été identifiées dans le Sourou et le Nayala. Des boutiques témoins ont été ouvertes et d’autres appuis tels les «cash for work» ou les «cash inconditionnel» délivrés par des partenaires sur le terrain», a affirmé Oumarou Sawadogo.

FW


 

Agriculture : Arrêtons le saupoudrage

Le président du conseil régional a sa petite idée en matière d’accélération du développement. Il propose la concentration des moyens dans un seul secteur pendant un certain temps, pour permettre à ce secteur de décoller et d’avoir des effets d’entrainement. (DR)

Le conseil régional de la Boucle du Mouhoun est constitué de 94 conseillers, majoritairement MPP. Il a hérité d’un Plan régional de développement qu’il a réactualisé en l’arrimant au PNDES. Ce plan met l’accent sur l’agriculture, et le conseil, dans son plan d’actions, a décidé de soutenir la mécanisation en fournissant aux producteurs 6 tracteurs, 5 égreneuses et un semoir.
Cet investissement massif du budget dans ce secteur obéit à une vision du conseil qui propose la concentration des moyens dans un seul secteur pendant un certain temps, pour permettre à ce secteur de décoller et d’avoir des effets d’entrainement. Ce point de vue est partagé par le président de la chambre régional d’agriculture, Nonyèza Bonzi, qui estime que l’Etat doit revoir ses appuis aux producteurs et aux secteurs de production, s’il veut éviter le saupoudrage actuel.
Dans l’exécution du Plan régional de développement, le conseil a soutenu la mise place d’une unité de transformation de la noix de karité en beurre de karité et en sous-produits de beurre de karité. Une miellerie a aussi été mise en place. Ces investissements sont réalisés grâce aux moyens mis à disposition par le gouvernement et grâce à quelques partenaires de la région comme le PNGT et le Fonds permanent.
D’autres investissements ont été faits au niveau de l’éducation et de la santé. Mais, pour le PCR, Aboubacar Sanon, «il y a beaucoup à faire dans la région et les besoins sont importants. Il faut agir de façon graduelle en pensant les actions dans une perspective régionale». Côté ressources, le conseil régional est adossé principalement à l’allocation budgétaire de l’Etat pour le fonctionnement. Il y a une partie des taxes locales qui nous est aussi reversée; même si le responsable de la région attend plus de l’Etat: «On attend le transfert effectif des 11 compétences à la région. Il s’agit des ressources financières et humaines et surtout de la capacité de décider d’un certain nombre de choses». Ces transferts vont réduire les dépenses de fonctionnement de l’Etat et vont responsabiliser les acteurs régionaux dans leur démarche de développement, en synergie avec le programme du gouvernement.
Dans le moyen terme, le conseil, avec l’appui du Padel, a prévu la construction d’une unité de transformation de tomate à Di, pour un montant de 300 millions de FCFA. La transformation des céréales reste également une préoccupation pour le conseil régional qui envisage de petites unités pour valoriser la production locale. Mais, le plus grand projet du conseil reste la construction d’un abattoir halal. Il manque un abattoir d’un bon niveau à la région pour valoriser le potentiel au niveau du bétail et exporter la viande. La région est pourtant la deuxième du pays en matière de cheptel. Des discussions sont en cours avec la Tunisie pour la faisabilité du projet. L’aménagement de bas-fonds pour permettre une agriculture de contre-saison est aussi une préoccupation du conseil régional.

FW

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