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Energies et développement durable: Quelle contribution des acteurs miniers?

Une préoccupation est fondée, comme le précise le président des JED, Grégoire Bazié, sur le fait que l’accès aux services énergétiques n’est pas très développé au Burkina Faso. (DR)

L’association des Journalistes et communicateurs pour les énergies et le développement durable (JED) a organisé les 5e Journées des acteurs de la communication sur les énergies (JACE). C’était le 5 juillet dernier, à Ouagadougou, sous le thème «Place et contribution des acteurs miniers dans la lutte pour l’accès des populations aux services énergétiques au Burkina Faso». A travers ce panel, l’Association des journalistes et communicateurs du secteur entend faire de l’accès aux services énergétiques au Burkina Faso une affaire de tous.
A la recherche d’un partenariat constructif entre mines et popultions. C’est pourquoi son association a décidé de mener la réflexion autour de ce thème cette année. «Nous sommes à 21% de taux d’accès à l’électricité, contre un taux d’accès régional moyen de 40%. Pire, notre situation est encore dramatique en milieu rural où le taux d’accès n’est seulement que de 3%», s’inquiète-t-il.
Et M. Bazié d’ajouter qu’il ne s’agit pas de faire des acteurs miniers les seuls porteurs du grand défi de l’accès de tous à l’énergie; défi qui relève, d’ailleurs et avant tout, du domaine stratégique et régalien de l’Etat; mais à les mettre à contribution, car ils constituent l’un des piliers stratégiques dans la longue lutte pour l’indépendance énergétique.
Il fait, en outre, remarquer que l’Etat a des difficultés à produire au même rythme que l’évolution de la demande ; et cela, faute de moyens d’investissements. Or, les compagnies minières ont montré dans bien des cas qu’elles avaient cette capacité de production. C’est l’exemple de la centrale thermique d’Essakane SA (57 mW) qui produit à elle seule une énergie égale aux deux tiers de celle de la centrale thermique de Komsilga.
Le porte-parole des journalistes et communicateurs pour les énergies et le développement invite ainsi les autres sociétés minières à emboîter le pas d’Essakane, car «investir dans l’énergie au profit des populations, c’est la voie royale pour les sociétés minières de rendre tangible leur apport au développement socio-économique du Burkina Faso».
Les JED restent ainsi convaincus que favoriser l’accès aux services énergétiques modernes, c’est contribuer à la santé des femmes dans les campagnes; c’est permettre aux enfants ruraux ou citadins d’étudier la nuit; c’est aussi améliorer la productivité.
C’est pourquoi ils ont souhaité que ces journées permettent aux acteurs miniers, aux acteurs du secteur énergétique, à la société civile et aux représentants du gouvernement de mener des échanges assez constructifs à même de favoriser une meilleure contribution des acteurs miniers aux efforts pour l’accès des populations aux services énergétiques au Burkina Faso. Le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo, par ailleurs président de la 5e édition des JACE, a félicité l’association pour cette belle initiative et surtout pour la pertinence du thème.
Il souligne que de nos jours le solaire constitue une opportunité pour le Burkina Faso, parce qu’il permet de réduire le coût du kW/h de 40 à 50%.
«Le solaire peut nous permettre d’aller rapidement vers l’électrification rurale et permettre à la population d’avoir de l’énergie productive», dit-il.
Il note aussi que le travail que l’association est en train d’abattre est énorme et entre en droite ligne de ce que son département défend, pour faire du Burkina Faso, à l’horizon 2020-2025, le leader dans la sous-région en matière d’énergie solaire; et cela n’est possible qu’avec l’accompagnement de tous.
«C’est main dans la main que nous allons faire de sorte que le Burkina Faso, qui importe pratiquement 40 à 45% de son énergie, puisse diversifier ses sources d’approvisionnement et aller vers un mixte énergétique qui nous mettra à l’abri des difficultés que nous connaissons», avise-t-il.

 


Les miniers pour une action concertée

Présent aux JACE, le président de la Chambre des mines du Burkina Faso, Tidiane Barry, laisse entendre que  la contribution de son secteur à l’amélioration de l’accès à l’énergie peut être planifiée de façon plus structurelle à travers des partenariats constructifs entre les sociétés minières, l’Etat et les autres partenaires.
Il souhaite donc que ces JACE puissent être un cadre d’échanges pour trouver des pistes de collaboration globale pour favoriser l’accès des populations aux services énergétiques.

 

EMK

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