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Dossier

PNDES: L’équation de la transformation posée

La filière tomate est l’une des priorités du gouvernement en termes de transformation. (DR)

Le gouvernement a initié une conférence internationale sur la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Du 9 au 10 juillet, la partie nationale, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé national et international ont discuté du thème de la conférence: «Accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale au Burkina Faso»; avant que certains d’entre eux ne passent à la phase fatidique des intentions de financement. La séance inaugurale a permis de camper le décor. La mise en œuvre du PNDES est satisfaisante pour le gouvernement, tout comme pour les partenaires stratégiques comme la Banque mondiale. Les priorités nationales et celle de cette institution coïncident. Il reste que le bilan du gouvernement fait ressortir une faiblesse dans le financement d’un secteur aussi stratégique que celui de l’agro-sylvo-pastoral.
Plus précisément dans son volet transformation des produits pour la création d’une valeur ajoutée, avec en solde des emplois et la propulsion du secteur de l’industrie agroalimentaire. C’est un défi important à relever si le gouvernement veut réussir la transformation structurelle de l’économie comportant un secteur rural qui emploie plus de 80% de la population et qui peinent à se nourrir.
Les soutiens à la production existent. Quid cependant de ceux liés à la transformation? Le bilan du gouvernement fait ressortir que ce secteur n’a presque pas reçu de financement. Le parc industriel lié à l’agroalimentaire n’a pas encore frémi, en deux ans et demi de mise en œuvre du PNDES.
Ce constat est confirmé par Seydou Bouda, administrateur à la Banque mondiale pour le compte de 22 pays au nombre desquels le Burkina.
Pour cet ancien ministre de l’Economie, «l’agenda de la transformation reste à écrire»; et dans sa rédaction, Etat et privé doivent jouer chacun sa partition.
Il reste convaincu qu’il y a beaucoup à faire et suggère que l’Etat puisse se concentrer sur deux ou trois filières prioritaires pour créer les conditions de leur développement et de l’attrait des investisseurs privés.
Nedecoviych Mima, directeur exécutif de l’Initiative for Global Development (IGD), lui, pense qu’il faille attirer le financement privé sur des investissements publics pour créer de la valeur ajoutée. Cela passe par l’agrobusiness et l’agro-industrie qui ont besoin de facteurs abordables de production (eau, électricité et financement).
Le représentant de la BOAD a, lui également, insisté sur le fait que pour réussir la transformation, il faudrait impliquer le secteur privé. Son institution a cependant relevé des contraintes liées à ce secteur qui ne permettent pas de libérer d’importants financements. Il a, entre autres, identifié le faible niveau des demandes d’intervention et a recommandé que les opérateurs privés s’associent dans des projets plus importants au lieu d’être porteurs de petits projets.
Pour résoudre la question des fonds propres et des garanties, la BOAD a mis en place deux instruments que sont le Cauris investissement et le Fonds GARI, et qui permettent de soutenir les entreprises dans le développement de leurs activités.

Le contre-pied de la Chambre de commerce
Quels sont les vrais chiffres liés à la transformation? Lors de la présentation faite par le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, on a cru comprendre que le secteur de la transformation était le parent pauvre du financement du PNDES et que le secteur privé avait été le grand absent de la mobilisation des fonds.
Le Directeur général de la Chambre de commerce a souhaité que le gouvernement revoit la contribution du secteur privé national dans ses chiffres, parce qu’il semble avoir fait abstraction de la contribution du pool bancaire national qui s’est engagé sur le fonds d’entretien routier.
On se rappelle que des banques telles que Coris BF et BOA Burkina avaient également fait des annonces dans le sens du soutien du PNDES à travers la mise en place de guichets ou de lignes de crédit en faveur des entreprises.
Le gouvernement entend ramener la proportion de produits transformés de 12 % actuellement à 25 % à l’horizon 2015. Le taux zéro annoncé par le gouvernement n’est pas agréé par la Chambre de commerce qui estime que dans la filière anacarde, il y a quand même du nouveau.

Sur les PPP, talon d’Achille du PNDES, les difficultés sont réelles. Le gouvernement avait lui-même demandé une dérogation à l’Assemblée nationale afin d’accélérer le processus de négociations avec les partenaires ; mais la machine piétine. C’est ainsi que la Chambre de commerce propose au gouvernement un cadre de discussions pour tenter de lever les obstacles à la mise en place des PPP.


Les priorités du gouvernement: Les dix filières porteuses en matière d’exportation

Pour le choix des dix filières, les critères suivants ont été retenus :
– Le niveau de production et le potentiel (quantité)
– L’importance socioéconomique, qui s’entend de la création d’emplois et la contribution au PIB
– Le dynamisme des exportations de la filière (taux de croissance des exportations)
– Le dynamisme de la demande mondiale (taux de croissance des importations).
Sur la base des critères ci-dessus, les filières porteuses ont été classées. Le tableau ci-contre  donne la liste de ces dix filières porteuses par ordre d’importance.


Frémissement dans la filière coton

Sur les 10 filières porteuses identifiées par le gouvernement, on observe que le coton n’est pas à la première place des priorités. Les critères mis en place par le gouvernement la relèguent à la 9e place.
Pourtant, c’est dans ce secteur que les annoncent d’ouverture d’usines sont légion. On y trouve moins deux conventions de mise en place d’usine ; si on s’en tient aux tablettes du ministère du Commerce qui pilote ces projets. Ainsi, il y a eu la signature en décembre 2017 avec le groupe turc AYKA Textile Investment d’un mémorandum d’entente pour la mise en place d’une unité intégrée de transformation de coton (filature, tissage, teinture et confection) et la signature, le 23 mai 2018, d’un mémorandum d’entente avec le groupe japonais d’ingénierie MARUBENI pour la mise en place d’une unité clé en main de transformation intégrée du coton.

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