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Entreprises

Crises dans les huileries : Voici les propositions faites au gouvernement

Dans son numéro 264 du 7 septembre 2018, L’Economiste du Faso évoquait la situation difficile que traverse le secteur de l’huilerie au Faso. Le 10 septembre, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a rencontré les dirigeants des entreprises concernées aux fins d’envisager avec eux des solutions à même de redresser la situation. Il avait à ses côtés le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat. Une seconde rencontre a été organisée le lendemain, à l’initiative du Premier ministre, et a été élargie cette fois-ci au ministre des Finances. A l’issue de celle-ci, une autre rencontre a été organisée avec la douane sur les mesures à prendre pour le respect de la réglementation à l’importation et de la lutte contre la fraude. Les patrons des entreprises exerçant dans le secteur de l’huilerie sont confrontés depuis quelque temps à la fraude à l’importation et au non-respect des textes en matière d’importations, ainsi qu’au non-respect de la fiscalité, notamment en matière de prélèvement de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée). L’Economiste du Faso a eu accès aux propositions des huiliers avant la rencontre du 10 septembre et vous les propose à titre de document (NDLR : ces propositions ont pu évoluer entre-temps). Le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré, à l’issue de la rencontre avec le premier ministre, a fait cas de dix (10) propositions qui étaient sur la table et qui ont été examinées par les différents acteurs avant le 10 septembre. 6 points ont fait l’objet d’accord et les quatre autres font l’objet de discussions. Mais déjà, du côté du ministère, la régulation des importations semble un acquis, tout comme la chasse aux huileries clandestines. Le gouvernement est dans les dispositions de sauver le secteur de l’huilerie, à l’image de certains pays de l’Uemoa.

Protection des industries locales : la Côte d’Ivoire et le Sénégal l’ont fait

Au sein de l’espace UEMOA, des Etats comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal se sont vu obligés de prendre des mesures de sauvegarde pour permettre d’écouler la production locale dans certaines branches de leurs industries. En mars 2018, le gouvernement sénégalais, pour protéger la production et l’écoulement de l’huile d’arachide, a fait signer un protocole entre les acteurs de la chaine de valeur de l’arachide. Une des décisions phares de ce protocole a été d’imposer un quota aux importateurs, l’objectif étant d’écouler d’abord la production nationale d’huile d’arachide. Ensuite, l’importation certains formats d’huiles est interdite au bénéfice de l’huile d’arachide, comme l’expliquait le 11 août dernier le ministre sénégalais en charge du Commerce, Alioune Sarr : «Nous avons prévu, désormais, que les formats d’huiles de 250 millilitres à 5 litres soient maintenant consacrés à l’huile d’arachide, et le quota des importateurs d’huiles  sera adossé à l’achat effectif d’huiles locales. Ceci, parce que nous ne pouvons pas accepter que des hommes et des femmes qui importent de l’huile achetée par des Sénégalais ne participent pas à l’effort national de développement à cette filière». La Côte d’Ivoire, qui dispose du tissu industriel le plus important de l’espace UEMOA, a dû se résoudre également à prendre des mesures de protections de ses unités ; et cela, presqu’à la même période que le Sénégal, c’est-à-dire en mars 2018. Par une circulaire en date du 6 mars, la direction générale des douanes a rappelé la mesure de suspension de certaines catégories de marchandises non originaires de la CEDEAO à ses bureaux frontaliers terrestres des façades ouest et nord. Il s’agit d’une liste de marchandises déclarées sensibles ; une dizaine en tout, et qui va de l’huile végétale aux abats comestibles, en passant par le pagne, les piles, le lait et les pièces détachées de moto. Cette décision a été motivée par «de nombreux abus de nature à mettre en péril les intérêts du Trésor public …. ». C’est ainsi que les douanes ivoiriennes considèrent, depuis cette date, comme un cas de contrebande  toute importation des marchandises visées par la circulaire ; fait prévu et puni par le code des douanes. Les industriels burkinabè attendent des mesures de ce type, pour envisager l’avenir avec sérénité. Il faut espérer que les discussions en cours vont aboutir à des mesures qui protègent durablement notre tissu industriel.

FW

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