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Baisse des prix du carburant . La crise est-elle désamorcée?

Le gouvernement a annoncé, le 8 janvier dernier, la baisse des prix des produits d’hydrocarbures. 30 FCFA pour le diesel et 20 FCFA pour l’essence. La baisse est plus significative pour le pétrole lampant.
Cette baisse est la traduction dans les faits du nouveau mécanisme adopté par le gouvernement pour réguler le secteur. Il s’agit pour les autorités, de répercuter les tendances haussières et baissières du cours du baril et de son effet conjugué avec le dollar.
Le décret portant adoption du nouveau mécanisme de fixation des prix des hydrocarbures prévoit une révision des prix tous les trois mois. Ceci est un délai maximum. Ce qui veut dire que le gouvernement se donne la latitude de réviser les prix à tout moment pendant cet intervalle.
Cette révision est strictement encadrée par le décret en son article1 (voir encadré). La révision a lieu avant les trois mois et se fait lorsque la variation de prix d’un produit d’un mois à l’autre excède 50 FCFA. Le gouvernement s’est également fixé un plafond et un plancher qui ne devrait pas dépasser les 75 FCFA en termes de variation de prix.
Le gouvernement avait promis ce nouveau mécanisme lors de la dernière augmentation des prix du carburant en novembre 2018. C’est ce qui avait été également annoncé aux représentants de la Coalition contre la vie chère (CVCC) lors de leur dernière rencontre avec le Premier ministre le 17 décembre dernier. C’est désormais chose faite. Et les Burkinabè vont devoir s’habituer à ce nouveau mécanisme qui implique des changements réguliers du prix à la pompe.
Ce faisant, le gouvernement désamorce peut-être deux bombes sociales. La première est le bras de fer avec la CCVC. Cette coalition des organisations de la société civile contre la vie chère qui avait déjà organisé une marche le 29 novembre 2018 contre la hausse des prix du carburant. Elle demandait au gouvernement de revenir aux anciens prix en raison justement de la cherté de la vie. Certes, cette organisation n’en démord pas. Son vice-président, Chrysogone Zougmoré, estime que le gouvernement fait dans la diversion et continue de revendiquer le retour aux anciens prix.
La deuxième crise que le gouvernement pourrait atténuer est le bras de fer avec les transporteurs. C’est au prix de quelques engagements pris auprès des organisations professionnelles de transport que le gouvernement a pu limiter la répercussion de la dernière hausse inédite des prix du carburant.
Ne voyant pas venir la mise en œuvre de ces engagements, la Fédération nationale des transporteurs routiers avait décidé d’augmenter ces prix le 7 janvier dernier. Une ultime rencontre avec le Premier ministre a permis de gagner du temps. Les nouveaux prix étaient déjà dans les tuyaux et cela a permis de rassurer un tant soit peu les transporteurs.
La question qui se pose maintenant est de savoir si cette baisse fait l’affaire des transporteurs et quid des engagements pris par l’Etat.
Pour ce qui concerne la réduction des ralentisseurs ou «gendarmes couchés» sur les routes qui était une exigence des transporteurs, le ministère des Transports vient de lancer l’opération de recensement en vue d’identifier ceux qui seront supprimés. Au titre des engagements, le gouvernement avait également concédé 2 visites techniques au lieu de 4 pour les camions des transporteurs, le rabattement du montant de la patente et la réduction des contrôles. C’étaient les 4 points d’accord sur la douzaine de points discutés le 8 novembre dernier lors des négociations.

FW


Le nouveau mécanisme

Le nouveau mécanisme de réajustement des prix des hydrocarbures au Burkina Faso a été signé par le chef de l’Etat le 14 novembre 2018 et tient en deux articles, dont l’article premier qui règle la fixation des prix du carburant, du gaz butane et du DDO. Extrait:
La révision des prix à la pompe se fera tous les 3 mois au plus tard
La moyenne des écarts calculée au cours des trois mois suivant le dernier réajustement des prix est répercuté sur le prix en vigueur pour obtenir le nouveau prix, sans excéder une variation de 75 FCFA par litre et par produit
Les prix à la pompe connaîtront un changement avant le terme des 3 mois lorsque la variation par litre d’un produit, d’un mois à l’autre excède 50 FCFA
Lorsque la moyenne des écarts calculée au cours des 3 mois suivant le dernier réajustement des prix excède 75FCFA par litre, une variation de 75 FCFA est répercutée sur le prix en vigueur pour obtenir le nouveau prix du produit ; et le reliquat est récupéré comme plus ou moins-value.


Gaz: la subvention plafonnée

Dans le décret instituant le nouveau mécanisme, on précise que le prix de cession du gaz butane est subventionné par kilogramme et par type de bouteille. Ainsi:
40% maximum pour les bouteilles de 1 à 6 Kg
30% maximum pour les bouteilles de 6 à 12.5 Kg
10% maximum pour les bouteilles de plus de 12.5
Ici aussi les ménages devraient se préparer à assister à un yoyo sur les prix.

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RAF

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