Société-Culture

Mode et show business : Ces artistes qui nous habillent

Le milieu du show biz burkinabè est assez vaste et diversifié, de nombreux artistes, en plus de leurs revenus issus de la musique, mènent d’autres activités afin de tirer leur épingle du jeu. Si pour les uns, la création de boîtes de nuits est un bon filon, les autres préfèrent développer d’autres initiatives.
Le monde de la musique et du show biz gravite autour d’un certain nombre d’activités rémunératrices les unes complémentaires aux autres dans la logique d’une chaîne de production.
Au-delà des revenus sur la vente des disques, des revenus suite à des concerts et des droits d’artistes figurent en bonne place des activités telles que la création de studio, de festivals et même de marques de vêtements que ces derniers commercialisent avec leurs concepts comme label. L’art vestimentaire (street wear) fait partie intégrante de la culture Hip-Hop au même titre que la danse et le graffiti. Ainsi donc, il est commun de constater une certaine prolifération de marques de vêtements lancées par des artistes sur la base de leurs concepts. Ces artistes, à travers leurs marques, veulent inciter les Burkinabè à consommer les produits locaux, en particulier les vêtements labélisés en langues nationales.
Ces vêtements et T-shirts se vendent autour de 10.000 FCFA l’unité, en ce sens qu’ils bénéficient souvent de la notoriété de l’artiste en question. Parmi toutes ces marques figurent «Yèrèboy», de Sa Majesté Askoy, «boin tar zenna» de Frère Malkom et bien d’autres marques pour les uns méconnues et pour les autres prisées par les amoureux de la musique.

Yèrèboy de Sa Majesté Askoy

Yèrèboyprod est une maison de production dont le concept «Yèrèboy» qui tire son origine d’un titre de l’artiste Sa Majesté Askoy. Ce concept est dorénavant un label, car la structure mère l’utilise dans plusieurs domaines, et particulièrement dans le domaine de la mode, et cela, à travers des t-shirts avec le label qui est beaucoup prisé par les mélomanes et amoureux du hip-hop. Selon Atobine Nebie dit Tigmzaama, membre fondateur de «yèrèboy prod», «le label yèrèboy signifie tout ce que l’être humain fait de positif». Pour ce dernier, la production et la commercialisation de cette gamme de produits est une très bonne initiative qui produit des résultats assez satisfaisants.

L’équipe (Yèrèboy prod) habillée sous les couleurs de leur concept. (DR)

Il en veut pour preuve, la création de boutiques de vente de vêtements de marque «yèrèboy».Atobine Nebie dit Tigmzaama avoue être satisfait pour un début, car, insiste-t-il, «on n’a jamais eu de difficultés liées à l’écoulement de nos produits, même avec le prix unitaire de ces T-shirt qui s’élève à 10.000 F».

Frère Malkom, promoteur de la marque «boin tar zenna»
L’artiste rappeur frère Malkom, Ouédraogo Salif à l’état civil, ne déroge pas à la règle, en ce sens qu’il est le promoteur de la marque conceptuelle «boin tar zenna». Un concept en langue Mooré qui traduit la vigueur et la fougue des jeunes. Issu de son album intitulé «boin tar zenna», ce concept est une sensibilisation aux jeunes afin qu’ils évitent la dépravation sous de prétextes fallacieux qu’ils sont jeunes. L’artiste confie ne pas considérer beaucoup l’aspect business de la production de vêtements car, avoue-t-il, il n’a pas une équipe pour en faire le suivi. Il considère que ces T-shirts et autres gadgets participent à sa popularité et à la promotion de son concept.
Par ailleurs, Frère Malkom préfère revenir à son premier amour, la musique, et s’adonner à la production musicale à travers son studio (Madiba records) et surtout aider ses jeunes frères novices dans le rap.

Smarty lance la marque «BEEWANE»

Smarty faisant la promotion de sa marque BEEWANE . (DR)

Connu à travers le groupe Yeleen, l’artiste rappeur Smarty est parmi les musiciens célèbres du Burkina Faso. Tout au long de sa carrière, cet artiste a beaucoup apporté à la musique burkinabè. En plus de sa maison de production (Marvin prod), Smarty a lancé, récemment, une nouvelle marque de vêtements appelée «BEEWANE» sur le marché de la mode au Burkina Faso. Selon ce dernier, «ce concept traduit la solidarité et lance un appel à rester unis dans l’adversité». Il a, par ailleurs, affirmé que le lancement de cette marque résultait de la nécessité de rassembler tout le monde, il espère conquérir le marché burkinabè et international.

Rachid Ouédraogo (Stagiaire)

 


Un nouveau souffle au credo «consommons burkinabè»

Le marché de la mode africaine et burkinabè est inondé par de nombreuses marques européennes, américaines. Cette situation est due au sous-développement du secteur, qui est encore embryonnaire, même si depuis un certain temps, il y a un regain de patriotisme de la consommation avec notamment, le Faso Dan Fani pour lequel les créateurs, les politiques et les consommateurs sont en train de faire front commun. L’apparition de ces «petites marques» cultive un sentiment d’appartenance à une même communauté chez ses consommateurs.

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