Editorial

Edito

Plus de 25 milliards FCFA. Ils servent le montant bloqué dans différents comptes bancaires appartenant à une dizaine de sociétés de trading et à leurs clients investisseurs. C’est un chiffre à donner des vertiges. Dans un premier temps, il était reproché auxdites sociétés, une activité illégale d’appel à l’épargne publique. Pour cette première infraction, le message est passé. Les promoteurs doivent régulariser leur situation auprès du régulateur du marché financier. Et tout le monde sait que cette mue n’est pas la chose aisée, au vu des exigences de la législation communautaire.
Reste l’autre pan du dossier. L’aspect judiciaire. Cela fait plusieurs mois que les comptes des sociétés de trading sont gelés, plongeant leurs investisseurs dans un désarroi total. L’instruction est lente et parait complexe. Il y a des soupçons de blanchiment d’argent via cette activité. Et le juge d’instruction devrait faire le tri des investisseurs qui se seraient adonnés à cette pratique. Le dégel des comptes est subordonné à ce travail préalable. Les auditions des personnes et des entreprises concernées ont commencé, sans que l’on sache combien de suspects seront entendus. Ceux qui sont blancs comme neige recouvreront leurs avoirs en fin de procédure. C’est dire que la tension sociale risque de monter d’un cran : entre des investisseurs qui attendent de recouvrer leurs capitaux, des sociétés de trading mises sous pression et en suspension d’activité et la Justice qui prend son temps pour démêler l’écheveau dans cette affaire de blanchiment présumé. Dans ce dossier, le temps n’est l’ami de personne.

Par Abdoulaye TAO

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