Editorial

Auto-emploi ?

L’emploi au Faso est en train de devenir une denrée rare. Le gouvernement, pour des raisons budgétaires, réduit drastiquement le recrutement de nouveaux fonctionnaires. De 11.096 en 2017, il n’y a eu que 5.892 postes ouverts cette année. Il améliore ainsi la gouvernance de ses ressources humaines en redéployant une partie de ces effectifs. C’est donc une fenêtre d’emplois sûrs qui se referme progressivement. Les anciens et les nouveaux diplômés devraient donc faire valoir leurs compétences dans le privé ou s’auto-employer.
Dans le privé, c’est le calme plat. Les patrons sont dans une sorte de résistance, tout comme l’économie du pays, en résilience. Il faut attendre que les carnets de commandes repartent à la hausse pour espérer de nouveaux recrutements. L’investissement privé reste faible, selon le dernier rapport de la SFI «Diagnostic secteur privé pays»: créer des marchés au Burkina Faso. Il n’y en aura donc pas pour tous. L’auto-emploi reste donc une porte de sortie pour les plus talentueux et les plus courageux, mais il ne saurait résoudre la pression des nouveaux diplômés sur le tissu social. Cela demande de l’anticipation.

Par Abdoulaye TAO

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