Economie

Semaine de l’industrie burkinabè La nécessité d’une révolution au Faso • Un potentiel en latence • Le nouveau Code des investissements expliqué aux hommes d’affaires • Des avantages et d’exonérations fiscales y sont listés La Semaine de l’industrie burkinabè s’est tenue du 19 au 26 novembre 2019. Elle est organisée dans le cadre de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique sous le thème «Promotion d’une industrialisation durable en Afrique de l’Ouest : quelle place pour l’industrie burkinabè dans le développement des chaînes sous-régionales». Cette manifestation a été enrichie par de nombreux panels. La cérémonie d’ouverture a notamment enregistré la présence de nombreuses autorités administratives, de responsables industriels, mais aussi d’étudiants qui en qualité de future relève sont venus s’imprégner des rouages de la machine industrielle. Marcel Sinka, représentant du ministre du Commerce, a déclaré à cette occasion que «la Semaine de l’industrie burkinabè, qui est célébrée en marge de la Journée de l’industrialisation africaine, a eu pour vocation d’échanger avec l’ensemble des acteurs autour d’un certain nombre de préoccupations afin de permettre à l’industrie de participer et contribuer à notre développement, à travers la transformation de nos matières premières». Plusieurs panels ont permis aux participants d’échanger sur la situation de l’industrie nationale. Parmi ces panels figurait la plénière sur la place de l’industrie burkinabè dans le développement des chaînes de valeurs régionales animée par Dr Gountieni Lankouandé. Ce dernier constate que les parts de l’Afrique dans les services commerciaux ne représentent que 1,9% et ceux du Burkina Faso, seulement 2% du commerce régional. Cependant, il a estimé que les potentialités demeuraient et bien que le marché soit important avec 400 millions de personnes, le secteur industriel demeure embryonnaire. Il a, par ailleurs, soutenu qu’une «industrie durable est celle qui fait plus, mieux, avec moins en combinant efficacité énergétique et efficience des ressources», avant de recommander de créer davantage de richesses et de valeurs ajoutées à travers la transformation des matières premières locales, afin d’augmenter la production manufacturière dans le PIB, notamment dans des secteurs tels que le bétail (viande), le coton (textile), le lait, le karité. Soutenant qu’il y a une croissance de 2% pour les bovins et de 3% pour les ovins et caprins chaque année, pour le communicateur, le secteur est sous-exploité. Dr Gountieni Lankouandé a conclu par un appel aux industriels «à exploiter nos avantages stratégiques et potentialités tels que la situation stratégique de carrefour du pays des Hommes intègres qui a six frontières et l’énergie solaire». Le potentiel solaire est estimé à 60 millions de terra watt par année, une occasion, selon lui, pour le Burkina d’être «une puissance solaire ». Code de l’investissement comme moyen de promotion de l’investissement Directeur général du développement industriel, Silvanus Traoré a animé la plénière sur le Code de l’investissement. Ce dernier a laissé entendre que «c’est notamment dans une volonté d’amélioration continu du climat des affaires que le Code des investissements a été adopté en octobre 2018 ». L’analyse diagnostique du PNDES a aussi révélé la nécessité d’un nouveau Code plus adapté. Ce nouveau Code, contrairement au précédent, consacre cinq régimes, à savoir les régimes (A, B, C, D, E). Les modalités de ladite loi s’appliquent selon le montant de l’investissement et le nombre d’emplois créés. Un certain nombre d’avantages et d’exonérations fiscales sont inclus dans le Code des investissements, soit 7,5% au lieu de 26% sur les taxes d’équipement. En effet, les entreprises installées à plus de 50 km de Ouagadougou bénéficient d’avantages supplémentaires. Il est notamment prévu un régime fiscal spécifique pour les entreprises dans les pôles. Selon le DG du développement industriel, Silvanus Traoré, ces avantages ne sont pas accordés dans tous les secteurs d’activités. Les domaines éligibles concernent  la production, la conservation de matières premières. Les secteurs de prestations de services sont aussi concernés tels que  l’hôtellerie, le tourisme, le transport, l’assainissement et l’artisanat. Cependant, les secteurs d’activités de négoces sont exclus du Code; il s’agit notamment, du commerce, des services bancaires, les activités sylvo-pastorales et l’exportation des minerais. Il a, par ailleurs, affirmé que des commissions de contrôles et des cellules spécialisées pour le suivi s’assureraient du respect des engagements des investisseurs. Et cela, à travers un contrôle en aval après la réalisation du projet, suivi d’un contrôle annuel couvrant la phase d’investissement. Cependant, toute violation expose l’investisseur à des sanctions qui peuvent aller de la suppression totale ou partielle des avantages, au retrait définitif de l’agrément. o Rachid OUEDRAOGO (Collaborateur) AGROSERV met en valeur le maïs En marge de la Semaine de l’industrie burkinabè, l’unité industrielle Agroserv a fait l’objet d’une visite guidée. Cette unité industrielle, spécialisée dans la transformation du maïs en farine et en semoule, a une capacité de production de 100 tonnes par jour. Cette unité de transformation fait le trait d’union entre la production et la transformation. Elle a un chiffre d’affaires estimé à 2.250.000.000 F CFA (deux milliards deux cent cinquante millions), avec environ 120 employés.

La Semaine de l’industrie burkinabè s’est tenue du 19 au 26 novembre 2019. Elle est organisée dans le cadre de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique sous le thème «Promotion d’une industrialisation durable en Afrique de l’Ouest : quelle place pour l’industrie burkinabè dans le développement des chaînes sous-régionales».
Cette manifestation a été enrichie par de nombreux panels. La cérémonie d’ouverture a notamment enregistré la présence de nombreuses autorités administratives, de responsables industriels, mais aussi d’étudiants qui en qualité de future relève sont venus s’imprégner des rouages de la machine industrielle. Marcel Sinka, représentant du ministre du Commerce, a déclaré à cette occasion que «la Semaine de l’industrie burkinabè, qui est célébrée en marge de la Journée de l’industrialisation africaine, a eu pour vocation d’échanger avec l’ensemble des acteurs autour d’un certain nombre de préoccupations afin de permettre à l’industrie de participer et contribuer à notre développement, à travers la transformation de nos matières premières». Plusieurs panels ont permis aux participants d’échanger sur la situation de l’industrie nationale.
Parmi ces panels figurait la plénière sur la place de l’industrie burkinabè dans le développement des chaînes de valeurs régionales animée par Dr Gountieni Lankouandé. Ce dernier constate que les parts de l’Afrique dans les services commerciaux ne représentent que 1,9% et ceux du Burkina Faso, seulement 2% du commerce régional. Cependant, il a estimé que les potentialités demeuraient et bien que le marché soit important avec 400 millions de personnes, le secteur industriel demeure embryonnaire. Il a, par ailleurs, soutenu qu’une «industrie durable est celle qui fait plus, mieux, avec moins en combinant efficacité énergétique et efficience des ressources», avant de recommander de créer davantage de richesses et de valeurs ajoutées à travers la transformation des matières premières locales, afin d’augmenter la production manufacturière dans le PIB, notamment dans des secteurs tels que le bétail (viande), le coton (textile), le lait, le karité. Soutenant qu’il y a une croissance de 2% pour les bovins et de 3% pour les ovins et caprins chaque année, pour le communicateur, le secteur est sous-exploité. Dr Gountieni Lankouandé a conclu par un appel aux industriels «à exploiter nos avantages stratégiques et potentialités tels que la situation stratégique de carrefour du pays des Hommes intègres qui a six frontières et l’énergie solaire». Le potentiel solaire est estimé à 60 millions de terra watt par année, une occasion, selon lui, pour le Burkina d’être «une puissance solaire ».

Code de l’investissement comme moyen de promotion de l’investissement
Directeur général du développement industriel, Silvanus Traoré a animé la plénière sur le Code de l’investissement. Ce dernier a laissé entendre que «c’est notamment dans une volonté d’amélioration continu du climat des affaires que le Code des investissements a été adopté en octobre 2018 ».
L’analyse diagnostique du PNDES a aussi révélé la nécessité d’un nouveau Code plus adapté. Ce nouveau Code, contrairement au précédent, consacre cinq régimes, à savoir les régimes (A, B, C, D, E). Les modalités de ladite loi s’appliquent selon le montant de l’investissement et le nombre d’emplois créés.
Un certain nombre d’avantages et d’exonérations fiscales sont inclus dans le Code des investissements, soit 7,5% au lieu de 26% sur les taxes d’équipement. En effet, les entreprises installées à plus de 50 km de Ouagadougou bénéficient d’avantages supplémentaires. Il est notamment prévu un régime fiscal spécifique pour les entreprises dans les pôles.
Selon le DG du développement industriel, Silvanus Traoré, ces avantages ne sont pas accordés dans tous les secteurs d’activités. Les domaines éligibles concernent  la production, la conservation de matières premières. Les secteurs de prestations de services sont aussi concernés tels que  l’hôtellerie, le tourisme, le transport, l’assainissement et l’artisanat. Cependant, les secteurs d’activités de négoces sont exclus du Code; il s’agit notamment, du commerce, des services bancaires, les activités sylvo-pastorales et l’exportation des minerais. Il a, par ailleurs, affirmé que des commissions de contrôles et des cellules spécialisées pour le suivi s’assureraient du respect des engagements des investisseurs. Et cela, à travers un contrôle en aval après la réalisation du projet, suivi d’un contrôle annuel couvrant la phase d’investissement. Cependant, toute violation expose l’investisseur à des sanctions qui peuvent aller de la suppression totale ou partielle des avantages, au retrait définitif de l’agrément.

Rachid OUEDRAOGO (Collaborateur)

 


AGROSERV met en valeur le maïs

En marge de la Semaine de l’industrie burkinabè, l’unité industrielle Agroserv a fait l’objet d’une visite guidée. Cette unité industrielle, spécialisée dans la transformation du maïs en farine et en semoule, a une capacité de production de 100 tonnes par jour. Cette unité de transformation fait le trait d’union entre la production et la transformation. Elle a un chiffre d’affaires estimé à 2.250.000.000 F CFA (deux milliards deux cent cinquante millions), avec environ 120 employés.

Commentaires
RAF
RAF

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page