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Essakane SA  : Les femmes représentent 11% de l’effectif

La célébration de la journée internationale de la femme le 8 mars est un prétexte pour analyse la prise en compte des droits spécifiques des femmes dans le secteur minier.

Le rapport de développement durable 2018 (septembre 2019) de la mine d’Essakane SA renseigne que la mine accorde un congé exceptionnel de maternité de 14 mois pour les femmes salariées allaitantes. Alors que le Code du travail accorde un congé de maternité de 03 mois à la femme, les femmes de Essakane SA qui le désirent peuvent après ce congé de 03 mois, bénéficier d’un congé de maternité d’une durée maximale de 14 mois pendant lequel leur contrat de travail est suspendu. La femme est sûre de retrouver son poste de travail. La localité abritant la mine étant éloignée de la capitale, les nouvelles mamans, éprouvaient des difficultés à quitter le foyer après les 3 mois de congé de maternité. Ce congé vise à préserver la bonne santé de la mère et de l’enfant.

Francine Traoré en service au département Santé-Sécurité a retrouvé son poste après avoir bénéficié

Awa Karembega. En service au département santé-sécurité, elle a bénéficié de 14 mois de congé de maternité.

de 12 mois de ce congé exceptionnel. C’est aussi le cas chez Awa Karembega. En service également au département santé-sécurité, elle a bénéficié de 14 mois de congé de maternité. Le congé de maternité est dû, que l’enfant naisse vivant ou non.Le travail dans une mine est perçu à tort comme exclusivement réservé aux hommes. Essakane SA œuvre pour l’amélioration de la présence de la femme dans la société. Sur 2.430 employés que compte la société, on dénombre 267 femmes, selon les données du rapport de développement durable 2018. Les femmes représentent aussi 11 % de l’effectif total de la mine, ce qui fait de Essakane SA, la société minière qui emploie plus de femmes au Burkina Faso.Pour atteindre cette performance, la mine a mis en place un système de discriminatoire de formation professionnelle et de recrutement de femmes dont certaines proviennent directement des communautés impactées par la mine. Aujourd’hui, la profession d’opérateurs d’engins lourds s’est féminisée à la mine Essakane et la majorité des filles qui conduisent les engins lourds sont originaires de la localité du Sahel, région hôte de la mine.

Awa Marouchat : de vendeuse de lait à conductrice de dumper

Née dans une famille pastorale de Gorom-Gorom à 40 km de la mine, interrompt ses études après 07 années de scolarité. Elle s’investit dans la bergerie et la vente du lait frais en parcourant pieds nus les ruelles du village. Pendant que sa famille lui faisait comprendre que le destin d’une fille sahélienne n’est autre que le mariage, elle s’oppose à cette coutume et voici qu’à ses 18 ans elle apprend que la mine d’Essakane offrait un stage à des jeunes de sa région hôte. Awa se retrouve à Essakane juste avant la construction de la mine qui débute en 2009. A ma fin de son stage, elle réussit à être engagée dans les services généraux de la mine tout en nourrissant le rêve d’être la toute première jeune fille de la communauté « Tamacheq » au volant d’un camion dumper. En 2011, Awa a pu suivre avec assiduité les cours théoriques et pratiques jusqu’à l’obtention d’un certificat de compétence qui lui ouvre la voie des engins lourds. « La meilleure image que je garde de la mine c’est lorsque pour la première fois de ma vie je suis montée sur l’échelle pour accéder au siège de conductrice du camion dumper » témoigne-t-elle. D’opératrice à la mine, Awa est passée opératrice de chargeur, afin d’effectuer des manœuvres de chargement et de déchargement des camions, un autre équipement pour lequel elle a suivi une formation. La jeune recrue a pu compter sur ses collègues garçons qui l’ont bien accueillie. Et voilà comment la petite bergère devenue depuis 2011, une célébrité dans les communautés hôtes de la mine.

Aïda Alhamdou, de vigile à opératrice de camion minier 

Aïda Alhamdou a rejoint la mine comme vigile pour le compte d’une société sous-traitante en gardiennage après avoir abandonné ses études en secondaires en classe de 3ème en 2007.En 2010, elle est informée que l’Agence nationale de la Promotion de l’Emploi, (ANPE) de Dori recherche des jeunes pour des formations dans des filières liées aux métiers de la mine. Sa décision de reconversion était prise. Elle dépose son dossier de candidature qui est accepté. Elle renonce à son boulot de vigile malgré les promesses de reclassement et rejoint Dori. A la fin de la formation, Essakane SA lance un recrutement d’opérateurs d’engins lourds. Malgré son manque d’expérience, elle envoie son dossier qui est retenu. En janvier 2011, Aïda intègre la mine d’or Essakane. Après 4 mois de formation interne sur la mine, son rêve se réalise. Elle se retrouve enfin au volant d’un Dumper.Aïda a émerveillé les officiels et les communautés qui ont assisté à la cérémonie d’inauguration de la fosse Falagountou. Elle est arrivée en premier avec son dumper 150 tonnes chargé de minerais en direction de l’usine.

Elie KABORE

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Un commentaire

  1. bonjour et merci bien pour c’est que vous faites pour nous ma demande et que vous comtunie à nous aider comme ça

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