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Front social, dette et mobilisation de recettes: ce qu’a dit le ministre de l’Economie à Boromo

Sur le front social

Masse salariale : de 500 à 950 milliards de F CFA en 6 ans

Sur l’évolution de la masse salariale, on apprend de la ministre déléguée au Budget, Edith Clémence Yaka, que celle-ci, résultant de tout ce qui s’est passé autour de la fronde sociale, « depuis 2015 à nos jours, a pratiquement doublé ». Elle se base sur le document préparatoire pour le débat d’orientation budgétaire pour l’élaboration du budget 2021, qui a été présenté lors du Conseil des ministres.

Et d’expliquer que « nous sommes passés d’une masse salariale de moins de 500 milliards dans les années 2015 à une masse salariale qui est projetée en 2021 à 950 milliards ». Si ces chiffres témoignent des efforts faits par le gouvernement pour répondre à la fronde sociale, il ne faut pas occulter le volet développement du pays, selon Mme Yaka. « C’est ce que nous tentons de faire, tout en comprenant également les préoccupations des travailleurs », a terminé la ministre déléguée en charge du budget.

Que retenir de la sortie médiatique du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) à Boromo, le 27 juin 2020 ? Lassané Kaboré est revenu, deux heures de temps durant, sur les grandes questions d’actualité. (DR)

IUTS et révocation des agents du MINEFID

Pour Lassané Kaboré : « Sur la question de l’IUTS, le gouvernement est très ouvert et nous sommes dans le dialogue permanent. Il s’agit d’une loi qui a été adoptée et que nous essayons d’appliquer en discutant avec nos partenaires, mais je pense que dans le dialogue, nous trouverons la solution et le juste milieu pour que les choses tiennent. Sans oublier que nous sommes dans un pays qui a toujours su surmonter ses différences à travers justement  le dialogue. Donc, le gouvernement est confiant qu’à travers le dialogue, avec l’implication du Premier ministre, nous allons trouver une solution idoine ».

Le ministre de l’Economie et des Finances est aussi revenu sur la question de la révocation des 3 agents des Impôts pour faute grave. A la question de savoir si le gouvernement n’a pas eu la main lourde, M. Kaboré a affirmé que le gouvernement avait juste appliqué les textes en vigueur. De plus, a-t-il poursuivi, « ce n’est jamais un plaisir pour moi, un premier responsable, d’avoir à révoquer ses propres collaborateurs. Mais il faut que nous fassions en sorte que l’Administration demeure le centre de la paix, je l’ai toujours dit d’ailleurs, nous passons plus de temps dans nos bureaux aujourd’hui que chez nous. Il nous revient donc de faire en sorte que le bureau soit un endroit d’épanouissement et pas de violence. Le gouvernement n’a fait qu’appliquer la loi et je pense qu’il appartient à tout un chacun de tirer les conséquences et de faire en sorte que nous n’ayons plus ce genre de cas malheureux et que nous sachions aussi que le droit de grève est reconnu, chacun est libre de grever et chacun est libre de ne pas grever, mais il faut que ceux qui désirent travailler soient libres de pouvoir le faire ».

Remise à plat des salaires

C’est l’une des questions à polémique du moment. Remise à plat ou pas remise à plat des salaires ? Longtemps annoncée et toujours pas appliquée. S’agit-il d’un serpent de mer ? « Non, ce n’est pas un serpent de mer », affirme le premier responsable du MINEFID. Selon ses explications, le problème fondamental rencontré dans ce dossier est que certains textes sont liés à des lois organiques. Et comme il s’agit d’une loi organique, vous avez deux choix pour sa modification, soit c’est lors d’un référendum, soit il faut avoir une certaine majorité à l’Assemblée pour le faire. « Je pense que lorsque les groupes techniques seront prêts, le gouvernement présentera ce rapport pour voir concrètement comment l’exécuter », a-t-il déclaré.

Sur les réformes et mobilisation des recettes

La question des pertes de réseaux dues aux mouvements d’humeur

Sur la question de digitalisation et de la perte de réseaux, Lassané Kaboré a passé la parole au Directeur général des Impôts, Moumouni Lougué. Selon lui, le constat est réel que lors des mouvements d’humeur, le réseau a été utilisé comme prétexte pour ne pas répondre aux besoins des clients. Cependant, il avoue qu’aux Impôts, « nous avons des problèmes de réseaux ». Une des solutions trouvées a été de conclure une convention avec un opérateur de téléphonie mobile local, pour avoir des lignes spécialisées et dont les travaux sont en cours ». Les résultats sont assez probants, selon M. Lougué, qui affirme qu’actuellement à Bobo-Dioulasso, toutes les lignes y ont été basculées et on ne peut plus parler véritablement de problèmes de réseaux dans cette ville. Bientôt, ce sera le tour de Ouagadougou. « De plus, il y a des sites expérimentaux tels que Yako et Koupéla où le problème de réseaux est déjà réglé », a-t-il déclaré dans la salle de conférences du Haut-commissariat des Bâlé.

Et pour rebondir sur l’effectivité des services de mobilisation des recettes, le MINEFID a ajouté qu’aujourd’hui, l’Etat, à travers les e-paiements et télé-déclarations, « nous avons un pourcentage de paiement sécurisé qui tourne autour de 80% ». Un pourcentage que son département entend augmenter. Pour ce faire, dans la loi de finances 2021, il est inscrit que la télédéclaration et la télépaiement seront obligatoires pour les PME. « C’est pour cela que nous avons voulu qu’il y ait  ces lignes spécialisées afin que les gens puissent se connecter facilement à la plateforme, payer et avoir leurs attestations fiscales sans être obligés de se déplacer ».

Difficultés et perspectives à la Douane

« Je dois ajouter que même à la Douane, pour la première fois, nous sommes en train de voir comment avoir recours au e-paiement afin que les marchandises puissent être dédouanées et leurs droits de douane payés en ligne. Nous sommes dans cette lancée et  de tels instruments vont minimiser la fraude et optimiser les services ». Ces propos du MINEFID, le Directeur général des Douanes, l’Inspecteur divisionnaire Elie Kalkoumdo, les a confirmés dans sa présentation. Pour lui, « le vrai problème au niveau de la Douane, c’est comment canaliser le transit afin que le dédouanement puisse bien se faire au niveau des bureaux intérieurs qui ont la pleine compétence ». Il a pris pour exemple le corridor Ouagadougou-Cinkanssé, où des fraudeurs paradent avec des motos. « Tout cela est dû au fait que nous n’avons pas la possibilité  aujourd’hui de faire les opérations au niveau de Cinkanssé et d’appréhender tout ce qu’il y a à faire là-bas », a-t-il déploré.

Pour y remédier, la solution passe par la modernisation des services des Douanes. « Cela va participer à favoriser les opérations de dédouanement et les opérateurs économiques peuvent rester chez eux pour pouvoir faire leurs opérations. Et c’est dans cette dynamique que nous devons évoluer vers le télépaiement comme au niveau des Impôts. Même au niveau de la frontière, en termes de perspectives, un usager pourra rester sur place à Ouagadougou et faire ses opérations au niveau de la frontière ».

Entre télépaiement et télé dédouanement, le douanier aurait-il encore du boulot ? A questionné un des animateurs de l’émission. Pour le premier des douaniers, « nous allons évoluer vers des contrôles en entreprises, spécialiser les agents pour mieux appréhender les valeurs. Nous sommes dans la valeur transactionnelle, la valeur de la marchandise effectivement payée, il faut avoir une formation poussée pour détecter ces cas de fraude ».

Un encours de la dette de 3.967 milliards FCFA en 2019

Au Burkina Faso, l’encours de la dette en 2019 s’élevait à 3.967 milliards FCFA. Cet encours est réparti pour la dette extérieure de 2.100 milliards et la dette intérieure de 1.700 milliards. La dette du Burkina n’est-elle pas élevée ? « Cet encours de la dette n’est pas hors norme. Nous sommes actuellement à un taux de 47%, contre 70% du PIB. Mais lorsque nous regardons la progression de la courbe de la dette, c’est vrai que nous pouvons avoir quelques inquiétudes par rapport à la dette intérieure qui a connu un pic de progression assez soutenu. Donc,  c’est pour dire que notre dette est toujours soutenable, et nous faisons le maximum pour être prudent dans nos processus d’endettement », a rassuré Lassané Kaboré.

Revenant sur l’utilité de s’endetter, le ministre Kaboré répond que « l’endettement est important, c’est son utilisation qu’il faut regarder. L’efficacité de la dépenser et la justification de la dépense qu’il faut regarder. Si cet endettement vise à créer les conditions structurelles au développement d’un pays, alors, l’endettement n’est pas une mauvaise chose. Et le Burkina a une utilisation de la dette qui comporte quelques insuffisances, mais dans l’ensemble, le système de contrôle mis en place permet, dans la grande majorité, que les ressources soient bien utilisées. o

Propos retranscris par NK

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RAF

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