Les 15 pays membres de la Cedeao ont tranché définitivement sur la question de la monnaie unique. Son nom est « Eco » et devrait entrer en vigueur en 2020 dans les quinze États de l’espace Cedeao. Mais des blocages demeurent. Il s’agit essentiellement du respect des critères de convergences par les 15 Etats. A la faveur de la célébration du 45e anniversaire de la CEDEAO qui a eu lieu le 24 juillet 2020 à Ouagadougou, le représentant pays de la commission de la CEDEAO, Tiène Coulibaly est revenu sur ce blocage. Pour lui, le défi majeur demeure les critères de convergences pour respecter l’échéance de 2020. Malheureusement, note- t-il, certains pays ne seront pas au rendez vous. Il mentionne qu’à l’heure actuelle le débat sur « pour ou contre le FCFA » n’a pas lieu d’être. Le vrai débat estime-t-il est de savoir si chacun des 15 Etats membres de la CEDEAO est prêt à faire les réformes nécessaires notamment budgétaire pour adhérer à l’ECO. Lesquelles réformes budgétaires passent par une lutte acharnée contre la corruption, la gabegie et se doter d’un budget équilibré. Toute chose qui requiert selon lui un sacrifice de la part des populations.
Beaucoup de crises politiques dans l’espace CEDEAO
Beaucoup de pays membres sont sécoués par des crises politiques, le dernier en date est le Mali où la CEDEAO recommande un gouvernement d’union nationale pour achever le mandat du président Ibrahim Boubacar Keita. Mais avant le Mali, le Burkina Faso a été secoué politique en 2014 sur la modification de l’article 37 de la Constitution qui s’est soldée par une insurrection populaire. Aujourd’hui, l’horizon politique en Côte d’Ivoire est sombre selon certains analystes politiques avec en clé l’élection présidentielle prévue en octobre 2020.
en amont pour prévenir les dérapages ? Selon le représentant pays de la commission de la CEDEAO, Tiène Coulibaly, « l’institution régionale doit cesser d’être un syndicat des chefs d’Etat pour être une organisation au service des citoyens ». Pour lui, la CEDEAO n’attend pas que les crises surviennent avant d’intervenir. Il dit en vouloir pour preuve, la pression de la CEDEAO résolution de la crise en Gambie en 2017, en 2012 au Mali avec le coup d’Etat du général Haya Sanogo et le dénouement de la crise politique au Burkina Faso, où le Lieutenant-colonel, autoproclamé chef de l’Etat au lendemain de la fuite du président Blaise Compaoré a cédé sous la pression de la communauté internationale la chaise présidentielle à un civil. Tiène Coulibaly reconnait qu’il y’a des limites dans les actions de la CEDEAO, du fait que la plupart des pays membres font partie des pays « pauvres » du monde. L’organisation sous régionale est également limitée aussi par la souveraineté des Etats.
De nombreux financement au peuple burkinabè
Sur le terrain, les appuis multiformes de la CEDEAO au profit du peuple burkinabè date depuis sa création le 28 mai 1975. Pour preuve, la secrétaire générale de l’intégration africaine, l’ambassadeur Conrad Marie Bernadette Nikiéma/Tapsoba a rappelé la construction de l’interconnexion électrique de 225 KV Bolgatanga entre le Ghana et le Burkina Faso. Lequel projet va permettre l’électrification de 25 villages le long du tracé de l’interconnexion, fournissant ainsi de l’électricité à près de 3 500 nouveaux ménages, soit plus de 2 100 personnes, notamment en milieu rural. L’institution sous-régionale a financé des projets communautaires dans le domaine des infrastructures. Selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles (MAAIA), Dr Lamourdia Thiombiano, le monde agricole a énormément bénéficié des projets financé par la CEDEAO. Il cite le récent projet d’appui à la transition agro écologique en Afrique de l’Ouest (PATAE) pour la période (2018-2021). Il couvre aussi la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et le Togo.
La CEDEAO intervient dans la formulation des politiques et de stratégies ; la définition d’un plan réglementaire propice aux investissements (intrants et semences) la mise en œuvre des projets et programmes, les actions ponctuelles à la sécurisation alimentaire. Le Burkina Faso abrite des structures de la CEDEAO que sont l’organisation Ouest-Africaine de la santé (OOAS) basée à Bobo-Dioulasso. Cette structure a beaucoup aidé le gouvernement burkinabè dans les analyses de test Covid-19. Le Burkina est inscrit dans 5 projets régionaux dans le domaine des infrastructures routières. Deux handicapes majeurs sont relevés : la non effectivité de la libre circulation des biens et des personnes et la non matérialisation des grands projets communautaire.
Ambèternifa Crépin SOMDA
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Appui contre la Covid-19
Covid-19 oblige, la solidarité de la CEDEAO a l’égard du peuple burkinabè a aussi été ressentie à travers la remise de céréales au profit des ménages les plus vénérables. Ce don est composé de 284 tonnes de riz financé par le Fonds des urgences humanitaires de la commission de la CEDEAO. La remise aux autorités burkinabè a eu lieu le 27 juillet dernier à Ouagadougou. Le même geste a été fait à des pays membres que sont le Mali, le Niger et le Nigéria.
Le projet de nouvelle monnaie devant remplacer le Franc CFA n’est pas coincé à cause d’un problème de convergence monétaire ; mais, uniquement parce que le Nigeria refuse que le nom Eco choisit par la CEDEAO pour baptiser sa monnaie, soit utilisé par les pays de l’UEMOA pour changer le nom du CFA !!
Ce n’est donc pas un problème de convergence, puisque les 8 pays de l’UEMOA remplissent le minimum de critères pour lancer cette nouvelle monnaie ; les autres pays de la CEDEAO devant prendre le train en marche !!
Dieu fait toujours bien les choses : le projet de nouvelle monnaie en Afrique de l’ouest ne sera plus enterré, puisque le maître d’œuvre de cette nouvelle monnaie, le Président ivoirien
Alassane Ouattara a été supplié par son peuple pour faire un troisième mandat ; l’horizon politique n’est donc pas sombre pour la Côte d’ivoire ; mieux, malgré les dégâts macroeconomiques, causés par la pandémie à coronavirus, le Président ivoirien lancera la nouvelle monnaieen janvier 2021 !!
Le nom Eco sera simplement abandonné pour un autre ; pourquoi pas l’Afro !?
Le projet sort maintenant du cadre de la CEDEAO ; ainsi, le Nigeria ne pourra plus exercer son chantage, puisque les pays membres de la CEMAC, utilisateurs du CFA XAF ont décidés de se joindre à leurs frères de l’UEMOA (CFA XOF), pour bâtir la future monnaie commune Africaine, qui s’appelera peut-être, l’Afro !!
À bon entendeur, salut !!
Merci.
Bonne chance à tous les pays membres