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Bilan du ministère des Mines: « Toutes les cibles du PNDES sont atteintes »

Le ministre des Mines et des Carrières du Burkina Faso, Oumarou Idani. (DR)

«Toutes les cibles du PNDES sont atteintes ou dépassées avant terme ». C’est ce qu’a affirmé le ministre des Mines et des Carrières du Burkina Faso, Oumarou Idani, le 13 octobre 2020, lors d’une rencontre avec la presse internationale. Une conférence de presse qui clôture les activités du mois de la redevabilité, lancé le 4 septembre dernier. Cette assertion, selon le ministre, repose sur le bilan quinquennal de son ministère, qui affiche des résultats satisfaisants. Quels sont les indicateurs définis dans le PNDES et ont-ils été atteints ?  Dans le Plan de développement économique et social, la place des mines est définie dans l’Axe 3 du PNDES, à savoir « Dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois ». Cet axe se structure en 5 objectifs stratégiques. Les mines sont réunies dans l’objectif 2 intitulé « développer un secteur industriel et artisanal compétitif à forte valeur ajoutée et créateur d’emplois décents ». L’effet attendu du secteur minier à ce niveau est que son impact sur le reste de l’économie est accru.  « La perspective est d’augmenter la part des industries extractives dans le PIB, de 7,9% en 2015 à 10,2% en 2020, la proportion des achats locaux dans les consommations alimentaires des industries minières, de moins de 14% en 2015 à 25% en 2020, le montant moyen des investissements locaux réalisés par industrie minière, de 2 milliards de francs CFA en 2015 à 5 milliards de francs CFA en 2020 et le nombre d’emplois directs et indirects créés par le secteur minier de moins de 10.000 en 2015 à 20.000 en 2020 », peut-on lire sur le Plan.

Oumarou Idani a présenté les résultats de son département. Concernant le premier indicateur relatif à la contribution des mines à carrières au PIB du Burkina Faso, il est passé de 7,9% en 2015 à 10,4% en 2019 et à 10,2% en 2020. Ce premier indicateur a été atteint. Le Plan national a aussi tablé sur une hausse du montant moyen des investissements locaux-Responsabilité sociale des entreprises- de 2 à 5 milliards F CFA. Selon le ministre des Mines, en 2019, il s’établit à 4,7 milliards, alors qu’il cumulait à 6,76 milliards F CFA.

Autre indicateur pour mesurer l’impact du secteur minier sur l’économie nationale est sa contribution en termes d’emplois directs et indirects. Selon les estimations du PNDES, ce nombre devrait passer de 10.000 à 20.000 emplois. Les effets attendus sur le plan ont été dépassés. En effet, le ministère des Mines a enregistré 26.784 emplois en 2016, 32.058 en 2017, 43.606 en 2018 et 51.361 en 2019.

Manque de perception de la part des achats locaux dans les consommations alimentaires des industries minières. Le PNDES prévoyait que cette proportion représenterait moins de 14% en 2015 à 25% en 2020. A ce niveau, le ministère des Mines et des Carrières n’a pu fournir que le point en 2016 et il était de 15,5%. Une situation que Oumarou Idani a expliquée par le fait que le secteur des achats locaux est géré par plusieurs acteurs. Ce qui explique, selon lui, le manque de compilation des chiffres. Conséquence, une non-évaluation des effets attendus de cet indicateur. Dr Ilboudo Ousmane, Secrétaire permanent de la SAMAO, affirmait, lors de la cérémonie de lancement du mois de la redevabilité, que les sociétés minières dépensaient 456, 5 milliards FCFA par an dans l’achat des biens et services. « Seulement 15% de cette somme revient à des nationaux », expliquait-il.

Contribution du secteur minier au PIB du pays

Selon le PNDES, les actions à mener pour le secteur minier devaient porter sur le développement de l’information géologique et minière, la création et la valorisation de l’expertise nationale, la promotion de la petite mine, la surveillance des zones d’exploitation au regard des conventions relatives au respect de l’environnement, l’accroissement des achats locaux de biens et services des mines, l’amélioration de l’impact des mines dans le développement local. Ces activités, suivies par des indicateurs, devraient engendrer comme effet d’augmenter la part des industries extractives dans le PIB de 7,9% en 2015 à 10,2% en 2020. Objectif atteint pour le ministre des Mines. Dans sa présentation, Oumarou Idani a indiqué que le taux avait atteint 11,4% en 2017, 12,4% en 2018. Pour 2020, le secteur minier contribuait à hauteur de 10,4% au PIB du Burkina Faso. o

NK

 

Encadré

656 millions FCFA versés dans le budget de l’Etat

C’est le montant qu’a rapporté au budget de l’Etat en 2019, l’exploitation des carrières. Elles sont 23 sociétés à avoir leurs autorisations valides en exploitation, principalement le granite, les calcaires dolomitiques et les tufs. Si la contribution de l’industrie des carrières augmente d’année en année, le secteur est encore loin d’atteindre son plein potentiel. Pendant le mois de la redevabilité, le ministère des Mines et des Carrières a effleuré ce secteur qui pourtant, est une opportunité de création d’emplois. Selon l’étude « Programme pour la mise en place d’unités industrielles dans les filières stratégiques de l’économie nationale », le secteur des carrières peut créer 5.500 emplois directs et 10.000 emplois indirects. Il peut générer plus de 100 milliards FCFA de chiffre d’affaires et réduire les importations de clinker et d’hydrocarbures de plus de 16 milliards FCFA par an et collecter plus de 4 milliards FCFA pour l’Etat.o

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