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www.diasporaburkina.bf: Entreprendre de l’extérieur en un clic

« Lors de nos tournées, nous constatons que de plus en plus de membres de la diaspora sont conscients des potentialités qui existent au pays et veulent contribuer à l’édification de notre nation. Seulement, même armés de cette volonté, ils se retrouvent confrontés à des difficultés d’ordre administratif ou simplement de l’accès à l’information en temps réel ». Ce constat du ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, traduit la nécessité d’apporter des solutions aux difficultés rencontrées par des ressortissants désirant entreprendre au Burkina.
Ces propos sont corroborés par le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrébéogo, qui affirme que : « Pour les avoir côtoyés au plus près depuis deux ans, je puis affirmer que les Burkinabè de l’extérieur comptent en leur sein, d’intrépides entrepreneurs, et qu’ils portent des projets qui n’attendent qu’un accompagnement pour produire des emplois et de la richesse ».
Dans l’optique donc de poursuivre ces efforts de mobilisation de cette diaspora pour mieux la protéger et l’encadrer, d’une part, et d’autre part, optimiser sa contribution au développement national à travers une promotion conséquente de son entrepreneuriat, le gouvernement a décidé de lancer le Projet d’appui à l’entrepreneuriat de la diaspora du Burkina Faso (PAED-BF).
Ce projet vise l’entrée d’idées nouvelles de partenariats révolutionnaires et de produits et services à fort impact socioéconomique qui se traduiront par des emplois et des revenus générés au profit des populations des zones rurales et urbaines du Burkina Faso. Dans la concrétisation de ce projet, il y a déjà eu la mise en place d’un réseau de facilitateurs et l’élaboration de la version provisoire du document de projet. La création et l’animation au quotidien d’une plateforme numérique, www.diasporaburkina.bf est le dernier acte en date de la mobilisation et de la promotion des investissements de la diaspora pour plus de coordination et d’efficacité.

Dans la concrétisation de ce projet, il y a déjà eu la mise en place d’un réseau de facilitateurs et l’élaboration de la version provisoire du document de projet. (DR)

Quoi de plus normal qu’on retrouve les deux ministres lors du lancement de cette plateforme le 27 octobre 2020 à Ouagadougou. La cérémonie a connu également la présence des membres de la diaspora qui ont fait le déplacement pour la circonstance et a été suivie en ligne par plusieurs autres sur leur lieu de résidence ou de travail. Entre les allocutions et le clic de lancement officiel, les participants ont eu droit à une présentation du PAED-BF et des témoignages des entrepreneurs de la diaspora. « Nous vous savons, membres de la diaspora burkinabè, très entreprenants dans vos pays d’accueil et nous osons espérer que vous saurez nous en faire bénéficier », a souhaité le ministre Kaboré.
Le projet PAED-BF se lance pour défis de réunir des conditions favorables pour permettre aux fils et aux filles du Burkina résidant à l’extérieur d’accéder à l’information dans le cadre règlementaire et les opportunités d’affaires, sur les possibilités de financement, les nouvelles procédures de création et de développement d’entreprises, les experts et coachs prêts à les accompagner.
L’objectif du PAED-BF est de contribuer à accroître les investissements de la diaspora par la création et le développement de PME au Burkina Faso. De manière spécifique, il s’agira de faciliter l’accès de la diaspora à l’information sur le cadre juridique, institutionnel, économique et les opportunités d’affaires ; d’accompagner la création et le développement des PME portées par la diaspora ; de mobiliser l’expertise et le financement de la diaspora pour l’accompagnement des projets d’entreprises au Burkina Faso.
En termes de résultats, il est attendu la création ou la consolidation d’au moins 150 projets portés par la diaspora et le financement par la diaspora de 20% des projets financés par les Fonds nationaux. Le budget d’exécution du PAED-BF est estimé à un milliard cinq cent soixante-huit millions cinq cent soixante-quinze mille FCFA (1.568.575.000) pour une durée de trois ans.
Le lancement de la plateforme www.diasporaburkina.bf vient compléter d’autres initiatives développées par le gouvernement pour une meilleure contribution de la diaspora à l’économie nationale et au rayonnement du Burkina Faso sur le plan international. Il s’agit, entre autres, des « rencontres B50 » organisées par l’Agence burkinabè des investissements, le déploiement de « vitrines de produits made in Burkina » par l’Agence de promotion des exportations (APEX), l’organisation des « Journées de promotion économique et commerciale du Burkina » à l’extérieur avec la Direction générale de la promotion de l’entreprise, la dématérialisation des formalités de création d’entreprise qui se fait désormais en ligne, la mise en place d’un incubateur pour accueillir des projets de la diaspora.
Le Projet d’appui à l’entrepreneuriat de la diaspora du Burkina Faso (PAED-BF) s’inscrit dans la réalisation de l’objectif de formulation, exécution et suivi de projet ou programme de l’Agence de financement et de promotion des petites et moyennes entreprises (AFP-PME).
C’est un établissement public de l’Etat (EPE) de la catégorie des Fonds nationaux et de financement depuis l’approbation de ses statuts particuliers par décret n°2015-1333/PRES-TRANS/PM/MICA du 17 novembre 2015. Elle est dotée de la personnalité juridique, d’une autonomie de gestion et jouissant des prérogatives de droit public. L’Agence est placée sous la tutelle technique du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (MCIA) et la tutelle financière du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID). Elle est investie de la mission de contribuer au développement du secteur privé par le soutien à la promotion d’une dynamique entrepreneuriale et à l’émergence d’un tissu de petites et moyennes entreprises burkinabè viables et compétitives. Dans la réalisation de ses objectifs, l’Agence axe son intervention sur l’individu et/ou la PME porteur d’un projet.
Martin SAMA

 

Encadré

Les statistiques de la BCEAO démontrent que les transferts financiers provenant de la diaspora sont passés de 26 milliards F CFA en 2004 à près de 270 milliards en 2019. Ces transferts sont essentiellement orientés vers des dépenses de consommation courante par manque d’un dispositif structuré et fiable pour accompagner les entrepreneurs de la diaspora.

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