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Budget programme: Un outil efficace pour faire des économies

C’est une salle de conférences de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) qui a refusé du monde le 28 janvier 2021 à Ouagadougou. Et pour cause, un thème d’actualité et pertinent et un présentateur qui est une référence dans le paysage financier.  ‘’Principales innovations dans la gestion des finances publiques impulsées par la Loi organique loi des finances (LOLF) et ses textes subséquents’’, tel est le thème qui a été développé par l’Inspecteur du Trésor, Philippe Nion. Celui-ci occupe actuellement le poste de conseiller à la Cour des comptes du Burkina Faso. D’entrée, il a expliqué que l’Etat burkinabè était passé d’un budget objet à un budget programme (adopté en 2015). L’objectif est d’avoir un budget de gestion tourné vers la performance : Efficacité, efficience et économie. Il mentionne qu’avec le budget programme, à chaque fois que l’Etat injecte de l’argent dans une dépense, il s’attend à avoir des résultats probants. Cela a pour but d’éviter le gaspillage, la surfacturation, les dépenses somptueuses et le surpaiement. « Avec la programmation pluriannuelle (3 ans), les objectifs sont bien définis et les résultats attendus sont connus », ajoute-t-il. Désormais, dit-il, l’Etat fait en sorte qu’il y ait une cohérence entre les différents documents de programmation et de reddition de compte. 

L’auteur de l’œuvre, Philippe Nion, a remis un ouvrage au Directeur général de l’ENAREF, Adama Badolo. (Ph. Yvan Sama)

Renforcer le contrôle interne

Philippe Nion souligne qu’avec le budget programme, plusieurs innovations ont été introduites par la LOLF (Loi organique loi des finances). Il cite, entre autres, le passage aux budgets programmes qui se basent désormais sur les résultats. «  Chaque ministre est désormais ordonnateur du budget de sa structure, l’affectation de comptable à chaque ministère, l’allocation stratégique des ressources, etc », confie-t-il. Le ministre des Finances n’est plus le principal ordonnateur du budget. Chaque ministre devient ordonnateur principal et cela implique des conséquences en termes d’organisation, de pratique (production de compte de gestion annuelle) ; une duplication des comptables (chaque ministère aura son comptable, chaque institution aussi). Il souligne qu’il y a deux types d’ordonnateurs, les ordonnateurs des deniers et les ordonnateurs des matières ; une mutation des corps de contrôle de l’Etat (les Inspections techniques, dans son analyse, ne sont plus d’actualité). Nous devons évoluer vers des structures d’audit du ministère, mais il faut qu’en amont, on mette un dispositif de contrôle interne efficace et qu’on valorise aussi le contrôle externe.

Une photo de famille avec le Contrôleur général d’État, Luc Marius Ibriga (boubou blanc), et à sa droite, le premier président de la Cour des comptes, Jean Emile Somda. (Ph. Yvan Sama)

‘’Finances publiques », nouvel ouvrage de Philippe Nion

Il y a aussi de nouveaux acteurs qui apparaissent, tels que le responsable programme ; la notion de contrôleur de gestion et d’auditeur interne ; l’allocation des crédits ; des objectifs  principaux à atteindre (demande d’allocation stratégique des ressources financières ); la discipline budgétaire ; le respect de la règlementation, la performance de l’administration publique ; la question de l’évaluation budgétaire ; la question de la certification des comptes de l’Etat, la question de la mutation des acteurs sont autant d’innovations. Il faut noter qu’avant cette conférence publique, Philippe Nion a dédicacé son nouvel ouvrage intitulé ‘’Finances publiques : Le manuel du financier burkinabè’’. Une œuvre de 199 pages qui a été présentée par le  Contrôleur général d’État, Luc Marius Ibriga. Le Directeur général de l’ENAREF, Adama Badolo, a noté que cette conférence publique était une première qui va se poursuivre au grand plaisir du monde des finances.  Il y avait à cette cérémonie, le président de la Commission de l’UEMOA, Abdallah Boureima, qui est aussi le préfacier du livre. o

RD

 

Encadré

Définition du budget programme

«Le budget programme a pour ambition d’amener les acteurs publics à «mieux dépenser afin que chaque FCFA dépensé soit le plus utile possible et plus efficace ». Cette approche oblige ainsi chacun des ministres et présidents d’institutions à toujours rechercher les résultats de développement pour le citoyen et à en rendre compte : résultats en termes d’amélioration de la qualité du service, de satisfaction des usagers, d’efficacité, d’efficience de l’action publique », selon l’ancienne ministre du Budget sous la Transition, Amina Billa, qui a aussi été  la secrétaire technique du Comité de pilotage du budget programme de l’Etat (St/CPBPE). o

‘’Finances publiques : Le manuel du financier burkinabè’’, une œuvre de 199 pages, vendue sur le marché au prix de 7.000 FCFA. (Ph. Yvan Sama)
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