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Perspectives 2021: La relance économique vue par le MINEFID

Pour le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, lors de son discours d’ouverture, malgré la crise sanitaire, l’économie burkinabè a su faire preuve de résilience en enregistrant une croissance positive. « Nous pouvons féliciter le Burkina Faso », a-t-il laissé entendre.

«Stratégies de relance économique dans un contexte de crise sécuritaire et sanitaire ». C’est autour de ce thème que se sont réunis les 270 administrateurs issus des différents départements du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID). C’était le 25 février 2021, lors de la première session ordinaire de son Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM). Une réunion présidée par le premier responsable du ministère, Lassané Kaboré.  Le ministre de l’Economie et des Finances aura fort à faire cette année. Déjà impacté par la crise sécuritaire, le Burkina Faso fait face depuis 2020 à l’impact négatif de la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19. Avant cette pandémie, le FMI tablait sur un PIB de 6% en 2020 et une progression de la croissance continue à moyen terme.

Grâce aux efforts combinés du gouvernement, des secteurs privés et publics, l’économie du pays a enregistré une croissance positive de son PIB de 1,9%, contrairement à la projection du FMI qui tablait sur une croissance en 2020 de -2,8%. L’Etat a ainsi, dans sa réponse pour atténuer les conséquences économiques dues à la pandémie, pris des mesures dont le montant global est de 394 milliards F CFA.

Selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, lors de son discours d’ouverture, malgré la crise sanitaire, l’économie burkinabè a su faire preuve de résilience en enregistrant une croissance positive. « Nous pouvons féliciter le Burkina Faso », a-t-il laissé entendre.

Face aux conséquences cumulées de cette crise sécuritaire et sanitaire, il s’avère impératif de poursuivre la réflexion afin d’identifier les moyens permettant de renforcer la résilience du pays et de relever les défis de la relance économique. D’où la tenue des sessions du CASEM qui constituent également des cadres de réflexion sur des thématiques en lien avec les missions du département et dont l’actualité ou la pertinence nous interpelle.

S’adressant aux administrateurs, le ministre de l’Economie les a « invités à toujours maintenir le cap et à se mobiliser autour des actions inscrites dans le plan d’action 2021 qui devront concourir à l’atteinte des objectifs du programme présidentiel et à la mise en œuvre des engagements pris par le Premier ministre, dans sa déclaration de politique générale prononcée devant l’Assemblée nationale le 4 février 2021 ».

Pour ce faire, l’accent devra être mis, entre autres, sur : l’optimisation de la mobilisation des ressources pour le financement du développement ; la rationalisation des dépenses, la transparence et la reddition des comptes; la poursuite de l’ensemble des réformes économiques et financières en vue d’impulser le changement pour booster le développement ; le renforcement du contrôle, des audits et la sauvegarde des intérêts de l’Etat ;  la poursuite des efforts dans le domaine de l’aménagement du territoire ; la poursuite de la mise en œuvre des pôles de croissance.o

JB

 

Encadré

Les acquis engrangés au cours de l’année 2020

Lors de son discours d’ouverture, le ministre Kaboré est revenu sur les nombreux acquis engrangés par son département. « De nombreuses réalisations qui sont à mettre à l’actif de toutes les composantes et de tous les maillons de la chaîne de l’administration économique et financière », a affirmé son premier responsable. Et de citer, entre autres :

– la publication du rapport préliminaire du 5e Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-V);

– la construction par le Programme de réalisation des infrastructures socioéconomiques (PRISE) de 41 complexes scolaires, de CSPS équipés, 69 forages positifs, 17 radiers, 13 dalots, une adduction d’eau potable simplifiée (AEPS), un bâtiment administratif et l’aménagement de 10 km de route en terre. D’autres chantiers sont en cours de réalisation par le PRISE et feront le bonheur des populations bénéficiaires dans les tous prochains mois;

– les transferts de cash d’un montant de 20,39 milliards F CFA au profit de 101 633 ménages vulnérables dans le cadre du Programme d’appui au développement des économies locales (PADEL) dans les régions du Centre-Est, de l’Est, du Nord et du Sahel, profitant à plus de 572.000 bénéficiaires indirects ;

– l’exécution en cours des travaux de réalisation de 2 872 infrastructures dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Est, du Centre-Nord, du Centre-Sud, de l’Est, du Nord et du Sahel dont 1.845 infrastructures achevées et en cours de réception ; 

– l’octroi de crédits d’un montant total de 643.204.005 FCFA à 3.350 femmes et jeunes au titre de l’appui au développement des microentreprises et des activités génératrices de revenus ; 

la sélection de 75 promoteurs bénéficiaires des appuis du programme AgriNova pour un montant global de 1,102 milliards FCFA ;

– la sélection de 42 projets pour être financés par  le programme Burkina Startups à hauteur de 1,236 milliards FCFA ;

– la mobilisation de 1 749,65 milliards FCFA par l’ensemble des régies de recettes sur une prévision annuelle révisée de 1 722,84 milliards CFA, soit un taux de recouvrement de 101,56% ;

– la vérification de 906 postes comptables, de 266 contrats de marchés publics et les audits financiers et comptables de 10 Etablissements publics de l’Etat, 10 collectivités territoriales et de 10 projets et programmes dans le cadre de la  transparence dans la gestion des finances publiques ;

– « Ces résultats fort appréciables ont été confortés par la mise en œuvre effective du plan d’action intégrée des réformes des finances publiques, cadre fédérateur de l’ensemble des réformes en matière de finances publiques, prenant en compte les réformes consécutives aux évaluations de la performance en matière de gestion de la dette (DeMPA), de la gestion des investissements publics (PIMA), du programme « dépenses publiques et responsabilité financière » (PEFA) et de la performance de l’administration fiscale (TADAT) ainsi que les réformes qui ne sont pas directement liées à ces évaluations », a déclaré le ministre Lassané Kaboré. o

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