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Vaccin COVID-19: 4 Burkinabè sur 5 favorables

Quel impact la Covid-19 a-t-elle sur les ménages au Burkina Faso ? Pour répondre à cette question, l’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD), avec le soutien technique et financier de la Banque mondiale, a lancé une enquête téléphonique mensuelle. Elle a porté sur deux secteurs-clés, à savoir la fréquentation scolaire et l’accès aux services de santé et à la nutrition.  La collecte de données a commencé en juin 2020 et plusieurs séries ont été collectées depuis lors. Les résultats ont été publiés dans le document de la Banque mondiale intitulé « Note sur la situation économique, Edition d’avril 2021: protéger les pauvres pendant la reprise et au-delà ». Ledit rapport a été rendu public le 10 juin dernier.

38% des Burkinabè doutent de l’efficacité du vaccin contre la Covid-19

En ce qui concerne l’accès aux services de santé, l’enquête de l’INSD révèle que les centres de santé n’ont pas connu d’interruption de service en raison de la crise de Covid-19, mais l’accès et l’accessibilité financière sont restés des contraintes majeures. 

Au lendemain de la crise de Covid-19, 1 ménage sur 4 a déclaré ne pas pouvoir acheter de médicaments. 2 ménages sur 5 ont déclaré avoir besoin de services de santé (NDLR/ le 16 mars), principalement en raison du paludisme, de la fièvre. La grande majorité de ceux qui ont eu besoin de services ont pu se faire soigner, signe qu’il n’y a pas eu de perturbation majeure dans la fourniture des services de santé. Une combinaison de facteurs liés à l’offre et à la demande affecte la capacité d’accéder aux services de santé en cas de besoin, mais l’accessibilité financière représente la plus grande contrainte, en particulier, pour les pauvres. 

La plupart des Burkinabè acceptent d’être testés et consentent à être vaccinés contre la Covid-19. A la question de savoir si les répondants accepteraient d’être testés gratuitement pour le virus Covid-19, 87% des répondants ont répondu oui. 4 sur 5 ont dit qu’ils accepteraient d’être vaccinés contre la Covid-19. Il existe cependant des différences importantes entre les lieux de résidence et le statut de pauvreté.

Sur le plan spatial, les personnes vivant à Ouagadougou sont beaucoup moins enthousiastes à l’idée de se faire vacciner, alors que les pauvres dans le monde ruralsont relativement plus ouverts à l’idée de se faire vacciner. Les personnes qui refusent de se faire vacciner invoquent quatre raisons principales : le manque de certitude quant à l’efficacité du vaccin (38,3 %) ; la peur des effets secondaires (26,7 %) ; la conviction que le risque de contagion est minime (14,3 %) ; et la conviction que le vaccin ne fonctionne pas du tout (12,2 %). Une proportion importante est convaincue que le risque de contagion est minime. Cette réponse est surtout donnée par les pauvres et les personnes vivant dans les zones rurales. 31,9 % des pauvres pensent que le risque de contagion est minime, et c’est la première raison pour laquelle les pauvres ne veulent pas se faire vacciner. 26,7 % des répondants ruraux pensent de même contre seulement 2,9 % et 6,5 % pour ceux qui vivent à Ouagadougou et dans les autres zones urbaines, respectivement.

La Covid-19 a aggravé l’insécurité alimentaire

L’enquête téléphonique à haute fréquence comprend un module d’échelle d’expérience de l’insécurité alimentaire, qui permet de saisir les expériences des ménages au cours du mois précédent. Les réponses des ménages sont utilisées pour les classer selon qu’ils sont en sécurité alimentaire ou en insécurité alimentaire légère, modérée ou grave.  En juillet et août 2020, plus d’un ménage sur quatre était en situation d’insécurité alimentaire grave. Au total, près de la moitié des ménages étaient en situation d’insécurité alimentaire (modérée ou sévère). Cependant, à mesure que le pays s’enfonce dans la pandémie, les ménages ont procédé à certains ajustements, et plusieurs restrictions ont été levées. Par conséquent, l’insécurité alimentaire est actuellement moins prononcée qu’au début de la pandémie, et elle est revenue à un niveau meilleur que celui de la situation antérieure au choc Covid-19.

Ces résultats suggèrent qu’au plus fort de la pandémie, en raison, notamment, de la réduction des revenus, de nombreux ménages n’arrivaient pas à joindre les deux bouts, en particulier, une grande partie d’entre eux ne pouvait plus satisfaire les besoins alimentaires.

Étendre et mieux cibler les filets de sécurité sociale existants serait un bon moyen de réduire le risque d’une crise alimentaire et ses conséquences à court, moyen et long terme, notamment, sur la malnutrition et le développement de la petite enfance.

Après la réouverture des écoles, seuls 7 élèves sur 10 sont retournés à l’école

Sur le premier secteur, à savoir la fréquentation scolaire, le rapport indique que pendant la pandémie, 9 élèves sur 10 ont participé à des activités d’études. Au cours des premiers mois de la pandémie, les écoles étant fermées pour réduire le risque de contagion, 88 % des élèves ont participé à des activités. Plus de la moitié d’entre eux utilisaient les technologies de l’information et de la communication.

Le lieu et le statut de pauvreté ont une incidence sur la manière dont les élèves participent aux activités d’apprentissage. Ceux de Ouagadougou étaient plus susceptibles de compter sur le tutorat d’un autre membre de la famille, tandis que ceux des autres zones urbaines ou rurales étaient plus susceptibles de ne rien faire ou de compter sur la radio. L’utilisation de la télévision était plus prononcée dans les zones urbaines. Les élèves non pauvres étaient plus susceptibles de compter sur la télévision, le tutorat par un autre membre de la famille et un tuteur privé. Malgré un besoin de distanciation sociale, 15 % des élèves ont reçu un enseignement en personne de leur professeur.

Après la réouverture des écoles, seuls 7 élèves sur 10 sont retournés à l’école. Après la phase critique de Covid-19, les écoles ont rouvert le 1er octobre 2020. Pour les 30% d’enfants qui ne vont pas à l’école, les obligations maritales et les tâches domestiques sont de loin les principales contraintes à la fréquentation scolaire ; les problèmes d’approvisionnement – manque d’enseignants ou absence d’école à proximité – sont également une contrainte majeure, mentionnée par 14% de ceux qui ne vont pas à l’école. (NDLR : voir l’encadré 1 pour les effets de la fermeture ou de la non-fréquentation des écoles).o

Une synthèse de NK

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RAF

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