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Gouvernement / secteur privé:  en attendant les recommandations

Les travaux de la 4e édition de la rencontre nationale du Cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/secteur privé (CODESP) ont eu lieu les 1er et 2 octobre à Bobo-Dioulasso. L’ouverture de la rencontre a été présidée par le Premier ministre, Christophe Dabiré. (DR)

Les travaux de la 4e édition de la rencontre nationale du Cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/secteur privé (CODESP) ont eu lieu les 1er et 2 octobre à Bobo-Dioulasso. Le CODESP 2021 est placé sous le thème : « L’Accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) : défis et opportunités pour la transformation structurelle de l’économie burkinabè ». L’ouverture de la rencontre a été présidée par le Premier ministre, Christophe Dabiré. Cette quatrième édition de la nouvelle formule du dialogue entre les deux entités a permis de passer en revue les recommandations de l’édition précédente et d’examiner certaines préoccupations du monde des affaires, dans la perspective d’un secteur privé qui puisse tirer un meilleur parti de la nouvelle donne économique et commerciale en vigueur depuis le 1er janvier 2021.
Cette rencontre se tient dans un contexte national marqué par la crise de la Covid-19 et par une situation sécuritaire fragile, toute chose qui a été rappelée par les orateurs de la rencontre, le Premier ministre, en particulier, qui a rendu un hommage aux FDS, et aux VDP qui veillent sur le territoire et sur les populations, afin que celles-ci puissent vaquer à leurs activités quotidiennes de production de richesses. C’est donc « sous le joug » de ces deux crises que le Burkina est à la recherche d’une reprise durable tout en se donnant les moyens d’amortir le choc. Il a rappelé les mesures de soutien du gouvernement en faveur des entreprises, à travers le Fonds de relance Covid-19 (FRE-Covid-19) d’un montant de 100 milliards FCFA. Laciné Diawara, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, au nom du secteur privé, a invité le gouvernement à maintenir ce Fonds et à le renforcer afin d’accompagner les entreprises à renforcer leurs capacités opérationnelles pour faire face aux défis qui se présentent avec l’ouverture des frontières commerciales.
Le chef du gouvernement a rassuré les chefs d’entreprises de la disponibilité de l’Etat à les accompagner au bénéfice de toute la Nation : «  Le deuxième Plan national de développement économique et social (PNDES 2021-2025), qui vient d’être adopté, prévoit en son axe 4, de « dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois ». Cette orientation stratégique dénote de l’ambition du gouvernement à donner une réponse adaptée aux maux qui freinent l’essor du secteur privé de notre pays ».
Pour alimenter les échanges de cette 4e rencontre nationale, un point des recommandations et engagements pris par les acteurs lors des précédents rendez-vous a été fait aux participants avant l’ouverture des échanges directs. Il ressort du bilan que 63 recommandations et engagements ont été retenus à l’issue des travaux du 29 septembre 2020. 4 recommandations et 3 engagements de la rencontre nationale Etat/secteur privé 2019, non mis en œuvre en 2020, ont fait l’objet de suivi en 2021. 9 recommandations et engagements mis en œuvre, 13 en cours de réalisation ont été présentés à l’auditoire par le Secrétariat technique du CODESP.

Parmi les recommandations mises en œuvre,  on peut citer, entre autres : le renforcement des capacités des PME et des autorités contractantes sur les procédures des marchés publics, avec un accent sur la préférence locale.
La mise en place d’ un mécanisme innovant de financement des entreprises dans le cadre de l’exécution de la commande publique via le Fonds burkinabè pour le développement économique et social (FBDES), qui a apporté son concours financier en Compte courant Associés à 18 entreprises, dont 11 start-up.
Sur la mise en œuvre des recommandations et des engagements, le vice-président de la Chambre de commerce a demandé plus d’implication et de diligence aux départements ministériels impliqués.
Sur le thème, le représentant du cabinet Base Ben Yaa Ouattara, a présenté la ZLECAF comme un levier de promotion des exportations et pour l’industrialisation du pays. Elle va permettre de diversifier l’offre de produits transformés, et suscitera des investissements nouveaux pour capter de nouveaux marchés.
Cependant, elle pourrait être une menace pour la survie de certaines entreprises non compétitives. Elle pourrait également contribuer à la désindustrialisation de l’économie.
Le communicateur a alors identifié à relever neuf défis afin d’être au rendez-vous de la ZLECAF, notamment, l’assainissement du marché intérieur, l’amélioration du coût des facteurs de production, la sécurité, concentrer les investissements sur les secteurs porteurs, une fiscalité juste qui n’étouffe pas les entreprises. Le cabinet Base, dans ses conclusions, a recommandé au secteur prive de travailler à la maîtrise des coûts de production pour résister à la concurrence, travailler sur l’ innovation dans leurs offres et adopter des stratégies efficaces de levée de fonds pour financer leur développement.
Nous reviendrons sur les conclusions de la rencontre dans nos prochaines éditions.
JB

 

Encadré

Bilan des mesures : les céréales ont résisté en 2020

Le ministre Harouna Kaboré a fait le point sur «  Importations des produits de grande consommation et mesures de soutien des industries nationales : défis et perspectives dans un contexte de perturbation des chaînes logistiques mondiales liées à la COVID-19 ». L’objectif était de montrer le plan de riposte du gouvernement pour préserver l’économie et ses impacts. Ainsi, au niveau des céréales, on a observé un accroissement moyen de 4,09 % sur l’année 2020, comparativement à 2019.

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