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Consommation et labellisation des produits locaux:  Harouna Kaboré, monsieur « Made in Burkina »

Le « Made in Burkina » n’a jamais été aussi mis en évidence que sous le magistère du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), Harouna Kaboré, qui aura passé 3 ans à la tête de ce département (2018-2021). Avec lui, les produits locaux burkinabè ont été plus que jamais valorisés ; mieux, certains de ces produits locaux ont été certifiés et d’autres labellisés. Conséquence, cela a donné plus de visibilité à ces produits et de l’intérêt, voire un engouement des Burkinabè à les consommer. Autre bonne nouvelle, il y a un effet d’entrainement à travers la création des PME/PMI sur la base des produits locaux, toute chose qui a engendré la création d’emplois et de richesse. Celui qui est surnommé « HK », de par son entregent, le Burkina Faso a pour la première fois dans son histoire commerciale, concrétisé un processus de labellisation des produits du terroir. C’est ainsi que le Faso Danfani, le chapeau de Saponé, le beurre de karité et le Koko Donda ont été labellisés. Les peaux et cuirs de Kaya et le poulet de bicyclette en cours de labellisation. La finalité du processus de labellisation est d’élargir les parts de marché des produits nationaux au plan national et international.

De nombreuses réformes menées
Aussi, pour soutenir la compétitivité des entreprises et produits, de nombreuses réformes ont été entreprises. Une des réformes majeures a été l’adoption du décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Comité national des indications géographiques et marques collectives du Burkina Faso. L’adoption de ce décret permet de disposer d’un cadre institutionnel indispensable à la mise en œuvre du processus de labellisation. Toute chose qui a permis de certifier 100 produits en 2020 et 104 en 2021. La certification des produits nationaux est accompagnée par l’Agence burkinabè de normalisation de la métrologie et de la qualité (ABNORM) qui dispose à ce jour de 735 normes homologuées.
Toutes ces actions ont permis la compétitivité des entreprises et produits.

Près de 12.000 emplois créés
Si le Président Thomas Sankara, dépositaire originel du « consommons ce que nous produisons » cherchait son « meilleur élève » dans la mise en œuvre dudit concept, il trouverait sur son chemin Harouna Kaboré. C’est ainsi que pour soutenir le mot d’ordre « consommons burkinabè », le ministère a encouragé la stimulation de la consommation des produits locaux par les structures publiques. Cela a permis d’avoir à fin 2020, des dépenses cumulées de consommation en produits locaux des ministères estimées à 425 milliards FCFA. Cette manne financière est une aubaine pour toute la chaîne de valeurs. Dans le contexte de Covid-19, le gouvernement a commandé auprès de la Confédération coton textile et habillement du Burkina (CCTH-Burkina) 12 millions de masques barrières. Selon le MICA, cette opération a permis de consolider au total 11.546 emplois, soient 6.275 tisseuses et 5.271 couturiers des 13 régions. Le ministère a mis en place un mécanisme de traçabilité des produits manufacturés à travers la mise en place de l’initiative Made in Burkina. Ce processus a abouti à la mise en place d’un site web dédié au Made in Burkina : www.madeinburkina.bf, permet d’exploiter les opportunités offertes par les plateformes digitales pour faire connaître le potentiel exportable du Burkina Faso. o
Ambéternifa Crépin SOMDA

 

Encadré

Création de chaîne de valeurs 

Sous l’impulsion du MICA, le gouvernement s’est doté d’un nouveau Code d’investissement. Grâce à celui-ci, il y a eu la mise en place de projets industriels tels que Propharma dans l’industrie pharmaceutique, Faso Energy qui évolue dans le domaine de production de panneaux solaires, l’unité de transformation du fil de coton « COTEXA » à Tanghin- Dassouri ; AFRIDIA à Bobo- Dioulasso, la 2e usine d’égrenage de Faso coton à Tenkodogo, la 4e usine d’égrenage de la SOCOMA à Ouargaye. François Yaméogo dit « François 1er », avec son unité de textile et d’habillement installée à Koudougou, intègre toute la chaîne de valeurs : teinture, tissage et confection. En 2021, cette unité semi-industrielle employait 50 emplois directs et 1.500 emplois indirects.

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