• Avec de nouvelles opérations en préparation
• Bouffée d’air pour le gouvernement
Selon des sources concordantes, le Groupe de la Banque mondiale a notifié ces jours-ci au gouvernement burkinabè, la reprise des décaissements et la préparation de nouvelles opérations.
Cette décision intervient à la suite d’une mission d’évaluation de haut niveau effectuée par le Groupe de la Banque mondiale en décembre 2022. Au cours de cette mission, cet important partenaire multilatéral avait reçu du gouvernement, les garanties nécessaires à la reprise des décaissements et à la préparation de nouvelles opérations.
Outre cette décision de réengagement et au regard de la situation sécuritaire et humanitaire difficile, la Banque mondiale s’est engagée à traiter avec la plus grande célérité les demandes de décaissement.
En plus de l’accélération et de l’opérationnalisation des engagements et actions sectorielles souhaitées par ce partenaire, il est attendu du gouvernement burkinabè la mise en place d’un mécanisme d’accompagnement pour faciliter l’exécution des projets financés par la Banque mondiale dans les zones à forts défis sécuritaires.
On se souvient qu’après le coup d’Etat du 24 janvier 2022, un certain nombre d’institutions multilatérales, dont la Banque mondiale, avaient suspendu leur partenariat avec le Burkina Faso.
Cette dernière a rétabli ses activités en mai 2022, après sa mission d’évaluation et à l’issue des échanges par visioconférence, entre le Premier ministre Albert Ouédraogo et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Ousmane Diagana, sur l’évolution de la situation nationale. Ces échanges avaient alors porté sur les priorités de la Transition en cours au Burkina Faso et la coopération entre l’institution de Bretton Woods. A cette occasion, la Banque mondiale avait annoncé la reprise de ses engagements avec le Burkina Faso et le lancement de quatre (04) nouvelles opérations. On se rappelle qu’une feuille de route avait été préconisée avec pour objectifs d’accélérer la mise en œuvre des différents projets. La survenue du second putsch, le 30 septembre 2022, avait à nouveau jeté le doute sur la coopération entre les deux partenaires. Fort heureusement, les deux parties n’ont pas rompu les discussions et les actions des projets et programmes de développement pourraient s’accélérer dans les mois prochains au profit des populations.
Dans les perspectives de la Banque mondiale, l’économie burkinabè pourrait se redresser à moyen terme et la croissance s’accélérer sous réserve « d’une accalmie des tensions géopolitiques au niveau international, une amélioration de la situation sécuritaire nationale et un climat sociopolitique apaisé ».
FW
Encadré
Les projets et programmes
L
e portefeuille de la Banque mondiale est constitué de 29 projets pour un montant de 3,8 milliards de dollars US, dont 2 milliards non encore décaissés au moment du putsch de janvier 2022. Il se compose de 19 projets nationaux, 10 projets régionaux et 11 fonds fiduciaires.