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Coton: bataille rangée contre les jassides

• Obtenir une dérogation pour utiliser de nouveaux produits

• Cap sur les pesticides bio

• Ne pas oublier les intrants

L’apparition d’une nouvelle espère de jassides a impacté négativement la productivité pour la campagne cotonnière 2022-2023. Pour le SG du ministère du Commerce, Jean Pierre Guinko, « plus de 130 hectares de champs ont été touchés et environ 130.000 tonnes de coton graine ont été perdues ». Ce qui a engendré une perte de plus de 65 milliards FCFA, selon lui.

Les images de champs de coton affectés par des parasites sont encore dans les souvenirs des agricultures, notamment, ceux de la Commune rurale de Ouélini, dans la Léraba, région des Cascades. Des fleurs de coton, au lieu d’être en pleine floraison ou de production de capsules avec des feuilles vertes, se retrouvent avec des taches rougeâtres. En se nourrissant par des piqûres au niveau des nervures des feuilles, les jassides provoquent des jaunissements des bords du limbe qui par la suite, s’étendent à tout le limbe pendant que les bords rougissent. La feuille finit enfin par se dessécher.

Même si le phénomène n’est pas nouveau, son apparition au cours de la campagne 2022-2023 a été très précoce. De plus, il n’est pas propre aux cotonniers. Les jassides touchent aussi d’autres productions liées au maraîchage : aubergines, gombo, etc. D’où l’urgence d’agir. Pour la campagne 2023-2024 en préparation, le gouvernement veut anticiper. Ainsi, depuis le Conseil des ministres du 18 janvier dernier, les départements ministériels concernés par la problématique des jassides engageront des concertations urgentes à l’effet d’obtenir une dérogation pour l’utilisation des produits identifiés pour lutter contre les jassides pendant la prochaine campagne 2023-2024. Cette action a été actée le 8 février dernier. Le Conseil des ministres a adopté le decret portant déclaration de la nouvelle espèce de jassides « Amrasca biguttula », comme un « fléau agricole » et autorisation d’importation et d’utilisation de pesticides non homologués pour lutter contre ce ravageur. L’adoption de ce décret permet l’importation et l’utilisation de pesticides non homologués pour lutter efficacement contre ces infestations élevées de jassides

Pourquoi cette mesure de dérogation ?

Les pays de l’Union sont régis par le Règlement N°04/2009/CM/UEMOA relatif à l’harmonisation des règles régissant l’homologation, la commercialisation et le contrôle des pesticides au sein de l’UEMOA. Des textes que le Burkina Faso a ratifiés. Pour l’introduction de nouveaux pesticides sur le territoire national, il faut soit poser une dérogation, soit se retirer de ces textes. Le gouvernement a décidé pour la première option, en demandant l’introduction de nouveaux pesticides pour lutter contre les jassides. Selon les spécialistes de la question, en premier lieu, la mesure vise à trouver une solution à l’utilisation des pesticides chimiques sur certains produits maraîchers et sur le haricot. Et en second lieu, répondre aux besoins de disponibiliser des produits issus de l’agro-écologie qui promeuvent les bio-pesticides et rejettent les pesticides chimiques.

Ces produits ont été identifiés. Il s’agit de produits bio, mais aussi de pesticides chimiques, quoique moins toxiques. Il s’agit de 3 principaux produits que sont : GRACIA 10 EC, JACOBIA et Flonicamide 050 WG.

Si la question des pesticides a été prise en charge en haut lieu, il reste la question des intrants. Pour Marc Gansonré, Secrétaire général de la Confédération paysanne du Faso (CPF) et député à l’ALT, « le plus dur serait de maintenir le cap, car si nous voulons des produits de qualité, il nous faut des intrants de qualité ».

Il faut noter que la campagne cotonnière 2022-2023 a été marquée par une flambée exceptionnelle des prix des engrais sur les marchés. Pour pallier cette situation, la filière coton a bénéficié d’une subvention sur les prix des intrants (engrais et insecticides) à hauteur de 76,8 milliards FCFA, dont 72,8 milliards FCFA de subvention accordée par l’Etat burkinabè.

ESS/MS

 

Encadré

Une production en baisse

A l’échelle nationale, la production de coton graine conventionnel pour la campagne 2022-2023 atteindrait 482.585 tonnes, soit une baisse de 7% par rapport à la campagne précédente. Les superficies emblavées sont de 617.607 hectares, soit une hausse de 4%. Les rendements moyens connaissent une baisse de 10% et se situent à 781 kilogrammes par hectare.o

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RAF

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